Accueil🇫🇷Chercher

Alfred Keller (prĂŞtre)

L'abbé Alfred Keller, né le à Néons-sur-Creuse (Indre, France) et mort en 1986, est un prêtre catholique français. Célèbre pour avoir fondé la « Cité du Souvenir » dans le XIVe arrondissement de Paris, il est considéré comme un précurseur de l'action sociale en France.

Alfred Keller (prĂŞtre)
Biographie
Naissance
NĂ©ons-sur-Creuse
Ordination sacerdotale
Décès
Neuilly-sur-Seine

Blason

Biographie

Petit-fils du député Émile Keller et fils de l'ingénieur Jean-Antoine Keller, il appartient à une famille riche profondément religieuse et impliquée dans le catholicisme social : en plus de lui, quatre de ses treize frères et sœurs entrent en religion[1].

OrdonnĂ© le , il est nommĂ© vicaire de la paroisse Saint-Dominique. MarquĂ© par la misère qu'il cĂ´toie au quotidien — la Première Guerre mondiale a tuĂ© près de 1,7 million de Français, puis la grippe espagnole en a tuĂ© 400 000 —, il dĂ©cide de « crĂ©er un ensemble oĂą les familles Ă©prouvĂ©es et de modeste condition pourront ĂŞtre chez elles »[1].

En 1925, le cardinal Louis-Ernest Dubois approuve le projet[2]. Le Plateau de saint Yves est Ă  vendre : l'abbĂ© doit alors rĂ©unir un million de francs en un mois. Il lance une souscription par actions, y investit une grande part de sa fortune et appelle aux dons[1]. Durant le dimanche des Rameaux, le cardinal Dubois prend possession des lieux. Une compagnie d'Assurances verse 500 000 francs en Ă©change de la rĂ©servation de certains logements pour ses employĂ©s et les fonds sont largement rassemblĂ©s en un mois[2].

En juillet, la « Cité du Souvenir » est ainsi créée. Cent-quatre-vingt habitations à bon marché sont construites avec, sur la porte de chacune d'elles, le nom d'un soldat mort à la guerre. Les trois immeubles sont répartis en triangle[1]. Au centre, l'abbé fait ériger la chapelle Saint-Yves, destinée aux victimes de la guerre[3]. La cité dispose alors d'un jardin pour enfants, d'un dispensaire et d'un patronage[1]. Les premiers bâtiments sont inaugurés en , par le cardinal Dubois et le maréchal Foch[2].

En 1942, le reste des fonds est utilisé pour acheter la ferme de Montsouris et un appartement situé dans la villa Saint-Jacques, dans lesquels sont créés des logements à destination des pauvres[1] - [4]. Jusqu'à sa mort en 1986, il continue son travail humanitaire au travers de la « Fondation des Berceaux du Souvenir », qu'il a créée en 1934[1].

Postérité

Considéré comme un précurseur de ce qui ne s'appelait pas encore l'action sociale, Jacques Barrot, secrétaire d'État au logement de 1974 à 1978, explique à son propos : « cet homme exceptionnel a été, en 1924, un précurseur de la résorption des bidonvilles et de l'habitation à bon marché à Paris. Construire pour les vivants à revenus modestes, telle était sa devise. Il a inscrit dans les esprits une volonté d'entraide, de développement et d'amour de la famille. Son action sociale a touché le logement, l'accès à la propriété, le domaine de la santé, de l'éducation et des loisirs des jeunes »[5].

Références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.