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Alexis Valbrun

Alexis Louis Léon Valbrun, né à Paris le et mort dans cette même ville le , est un artiste peintre français, élève de Nicolas Gosse et d'Antoine-Jean Gros. Il est connu pour ses portraits de personnages célèbres et ses scènes religieuses.

Alexis Valbrun
Ferdinand de Savoie, duc de GĂŞnes (1933)[1].

Biographie

Alexis Louis Léon Valbrun est le fils d’Alexandre Valbrun, artiste, et de Cécile Morisot, dont le frère Tiburce est le grand-père de Berthe Morisot. Orphelin dès l’âge de deux ans, il est probablement recueilli par les Rossignol, famille côté maternel. Son parrain est le ténor Louis Nourrit et sa marraine Adèle Dupuis, célèbre comédienne de l'époque[2].

Il est l’élève de Nicolas Gosse et de Antoine-Jean Gros[3] et entre à l’Académie des beaux-arts le . En 1825, il épouse à l'âge de vingt et un ans à Paris, Marie Louise Rossignol (1801-1833)[4], sa petite cousine, avec qui il a cinq enfants. Il se marie une seconde fois, à l'âge de trente et un ans, le à Paris avec Louise Hortense Dubuisson (1811-1861)[4], avec qui il a huit enfants.

Académie d'homme nu, 1820, École des beaux-arts de Paris.

Il est sélectionné pour participer au Grand prix de Rome en 1824, où il peint La mort d'Alcibiade[5], puis en 1826 et expose au Salon du Louvre en 1831, 1837, 1838, 1839 et 1843[6]. Il est ami d’Horace Vernet, parrain d’un de ses fils. La fin de sa vie semble s’être déroulée dans la misère, comme l'atteste un article de Philibert Audebrand[7] en 1892 dans lequel il décrit Alexis Valbrun comme « un homme de taille moyenne, de figure pâle et émaciée. Il souffrait grandement d’un eczéma qui s’étendait, paraît-il jusque sur l’épine dorsale. Très pauvre, il travaillait pourtant sans se plaindre, pour subvenir au besoin d’une famille assez nombreuse. ». Le , une procédure est ouverte contre lui par le propriétaire de l’atelier dans lequel il peint, César Dywrande, pour des loyers non payés. Il meurt le , à Paris.

Plusieurs de ses fils partent à Lille et à Bruxelles, pour y faire carrière dans la peinture de décors de théâtre. Trois de ses petits-fils, Lucien, Léon et Georges, réaliseront la maquette de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille, encore visible dans la nef.

En 1853, sa veuve reçoit une pension de 300 francs du comitĂ© des beaux-arts. Un de ses fils, probablement Louis, est placĂ© chez un nĂ©gociant[8].

Son Ĺ“uvre

L’œuvre parvenue jusqu’à nous se décompose en trois catégories : les portraits de personnalités contemporaines, les œuvres religieuses, et les œuvres décoratives pour l’ancien opéra de Paris, l’Opéra national et le Théâtre-Français.

Les portraits

Les Ĺ“uvres religieuses

La DĂ©ploration, 1839, Ă©glise Notre-Dame-du-Marthuret, Riom.

Les décors et plafonds

À la fin de sa vie, à partir de 1838, il se consacre à la peinture de décors et plafonds d'églises, opéras et théâtres parisiens.

  • En , il termine la peinture des plafonds du théâtre de la Renaissance, peignant des figures allĂ©goriques et mythologiques dans des cartouches ovales[22].
  • En 1843, il termine au mois d'octobre la peinture des plafonds du Théâtre-Français en compagnie de Nicolas Gosse, en vue de l'inauguration prĂ©vue le 20 du mĂŞme mois[23].
  • Il participe Ă  la peinture des dĂ©cors et plafonds de l'ancien opĂ©ra de Paris et de l'OpĂ©ra national[24].
  • Il peint la fresque Le Christ au milieu des enfants dans la chapelle des catĂ©chismes de l'Ă©glise Sainte-Marguerite, rue Saint-Bernard[25].
  • Il a Ă©galement participĂ© Ă  la peinture des plafonds de l'AcadĂ©mie royale, dont « OrphĂ©e prĂ©sentĂ©e Ă  Apollon. Rayonnant parmi des dieux de l’Olympe, les principaux musiciens de l’AntiquitĂ© et de l’âge moderne, depuis Pan jusqu’à Auber, depuis le berger Tityre jouant de la flĂ»te avec le nez jusqu’au divin Rossini simplement vĂŞtu de son paletot »[26].

Notes et références

  1. Alexis Louis Léon Valbrun, Portrait de jeune homme, toile en provenance de la collection de Mr et Mrs O'Meara, sur arcadja.com (consulté le 4 juin 2014).
  2. Acte de baptĂŞme, Ă©glise St Roch
  3. Procès-verbaux de l'Académie des Beaux Arts vol. 4
  4. Acte de mariage - Archives de Paris
  5. Site des Beaux Arts de Paris
  6. Voir références des œuvres religieuses
  7. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 10 janvier 1892
  8. Revue des Beaux-Arts, 1854.
  9. Sophie Dawes, baronne de Feuchère, aventurière anglaise de condition modeste, née à St Helens dans l’île de Wight le 29 septembre 1790 et morte à Londres le 15 décembre 1840. Elle fut la maîtresse influente et héritière du dernier prince de Condé, Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), père du duc d’Enghien et dernier Bourbon Condé. On la soupçonne d’avoir assassiné son amant.
  10. Famille de Rohan
  11. E. Bellier de la Chavignerie et L. Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'école française.
  12. Aug. Deloye, Notice des tableaux exposés dans les galeries du muséum Calvet à Avignon.
  13. Alexis Louis Léon Valbrun, Portrait d'homme, vente aux enchères de 2012, sur arcadja.com (consulté le 4 juin 2014).
  14. Journal des Beaux Arts et de la Littérature no 3, 19 mars 1837
  15. L'Indépendant, avril 1837
  16. Journal des Beaux Arts et de la Littérature no 11, 8 avril 1838
  17. Journal des Beaux Arts et de la littérature de 1843
  18. Archives nationales - Dossier F21/4910/A
  19. Archives nationales - Dossier F/21/59/A
  20. Actuellement Larochemillay.
  21. Archives nationales - Dossier F21/59/A
  22. Histoire de l'Art dramatique en France depuis 25 ans, de Théophile Gautier
  23. L'Argus, 3 octobre 1847, journal consacré aux théâtres, au monde galant financier et aux bourgeois
  24. L'Éclair, 1852
  25. Viollet-le-Duc, les églises de Paris, le Panthéon, par E. Quinet
  26. L'Artiste, revue de Paris, des beaux-arts et des belles lettres, 1847

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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