Alexandre Gins
Alexandre Gins, né le à Paris et mort le à Évecquemont[1], est un militaire français, Compagnon de la Libération. En 1940, il se rallie à la France libre et, après avoir été formé au sein de la Royal Air Force, participe à des missions de bombardement au-dessus de la France. Abattu par la défense anti-aérienne en 1943, il est maintenu en captivité en Pologne pendant plus d'un an avant de réussir à s'évader.
Alexandre Gins | |
Naissance | 8e arrondissement de Paris |
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Décès | Évecquemont |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1939 – 1946 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Alexandre Gins naît le 12 octobre 1911 à Paris au sein d'un couple d'antiquaire[2]. Suivant les traces de ses parents, il exerce à son tour le métier d'antiquaire et se spécialise dans la céramique chinoise[3]. D'octobre 1931 à octobre 1932, il effectue son service militaire dans l'aviation[4].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la seconde guerre mondiale, il est mobilisé comme sergent à la base aérienne de Villacoublay puis est transféré à la base aérienne d'Évreux où il suit des cours de pilotage[4]. Ayant entendu l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, il profite d'être démobilisé en juillet suivant pour tenter de rejoindre l'Angleterre[3]. Passé en Espagne en traversant les Pyrénées, il arrive à Barcelone le 16 novembre 1940 et, ayant pris contact avec le consulat britannique, s'engage dans les forces françaises libres[4]. Parvenu à Londres en février 1941, il est affecté aux forces aériennes françaises libres et suit une formation intensive de pilotage au sein de la Royal Air Force[4]. Le 11 novembre 1941, sa formation terminée, il est affecté au no 88 Squadron en tant que pilote de bombardier et est promu sous-lieutenant le mois suivant[4].
Au cours d'une mission le 17 janvier 1943, il est contraint de poser son appareil en catastrophe à la suite d'un incident technique[3]. Blessé à la colonne vertébrale, il doit porter un plâtre et rester au sol pendant trois mois[3]. Le 11 mai suivant, il est affecté au groupe de bombardement Lorraine[2]. Au sein de sa nouvelle unité, il effectue neuf missions de guerre au-dessus de la France, bombardant notamment l'aciérie de Denain[4]. Le 2 septembre 1943, en mission au-dessus de Dieppe, son avion est touché par la Flak et contraint d'atterir dans les lignes ennemies[3]. Fait prisonnier, il est interné au Stalag Luft III de Żagań, en Pologne[4]. Déplacé dans un autre camp, il profite d'une attaque aérienne le 10 avril 1945 pour s'évader et, après plusieurs jours à se cacher dans les bois, il réussit à rejoindre les lignes alliées[4]. Rapatrié en France à la fin du mois de mai 1945, il retrouve le groupe Lorraine le mois suivant avant d'être démobilisé en février 1946 avec le grade de capitaine[3].
Après-Guerre
Retiré dans les Alpes-Maritimes, Il devient horticulteur et céramiste[2]. Alexandre Gins meurt le 27 octobre 1973 à Évecquemont, dans les Yvelines, et est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris[3].
DĂ©corations
Références
- « Acte de naissance avec mention marginale du décès - Alexandre Gins - Côte 8N161/1682 », sur Archives départementales de Paris
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .