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Alexander Haig

Alexander Meigs Haig, Jr., né le à Bala Cynwy en banlieue de Philadelphie (Pennsylvanie) et mort le à Baltimore (Maryland), est un militaire et homme politique américain.

Alexander Haig
Illustration.
Alexander Haig en 1981.
Fonctions
59e secrĂ©taire d'État des États-Unis
–
(1 an, 5 mois et 13 jours)
Président Ronald Reagan
Gouvernement Administration Reagan
Prédécesseur Edmund Muskie
Successeur George P. Shultz
7e commandant suprĂȘme des forces alliĂ©es en Europe
–
(4 ans, 6 mois et 15 jours)
Prédécesseur Andrew Goodpaster
Successeur Bernard W. Rogers
5e chef de cabinet de la Maison-Blanche
–
(1 an, 4 mois et 22 jours)
Président Richard Nixon
Gerald Ford
Prédécesseur H. R. Haldeman
Successeur Donald Rumsfeld
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Philadelphie (Pennsylvanie)
(États-Unis)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Baltimore (Maryland)
(États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Conjoint Patricia Antoinette Fox
DiplÎmé de Académie militaire de West Point
Columbia Business School
Université de Georgetown
Université Notre-Dame-du-Lac
Profession Militaire

Signature de Alexander Haig

Alexander Haig
SecrĂ©taires d'État des États-Unis

Il participe Ă  la guerre de CorĂ©e puis du ViĂȘt Nam, avant de devenir conseiller politique auprĂšs d'Henry Kissinger, chef de cabinet de la Maison-Blanche sous Nixon et Ford en 1973-1974, puis secrĂ©taire d'État dans l'administration du prĂ©sident Ronald Reagan entre 1981 et 1982. Il a Ă©galement Ă©tĂ©, de 1974 Ă  1979, commandant des forces de l'OTAN en Europe.

Biographie

NĂ© dans une famille catholique, Alexander Haig est le second de trois enfants. Son pĂšre, avocat et membre du Parti rĂ©publicain, meurt prĂ©maturĂ©ment d'un cancer en 1935. Son frĂšre cadet est devenu prĂȘtre.

Il suit des cours à l'université Notre-Dame-du-Lac puis entre à West Point. Il en sort en 1947, 214e sur 310 et choisit l'infanterie. Il commence sa carriÚre au Japon comme aide de camp du général Alonzo P. Fox, chef d'état-major adjoint du général McArthur. Il épouse sa fille, Patricia Fox. Ils ont trois enfants : Alexander, Brian et Barbara et huit petits-enfants.

Il participe Ă  la guerre de CorĂ©e auprĂšs du gĂ©nĂ©ral Edward M. Almond. Il reçoit deux Silver Stars pour son hĂ©roĂŻsme. Une fois rentrĂ© aux États-Unis, il intĂšgre les services du Pentagone. Il est nommĂ© assistant militaire de Cyrus Vance, secrĂ©taire Ă  l'ArmĂ©e. Puis, il est assistant militaire de Joseph Califano, assistant du secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Robert McNamara. En 1962, il rĂ©ussit un master en relations internationales de la Georgetown University.

Il est dĂ©ployĂ© au ViĂȘt Nam en 1966 et 1967 comme commandant de bataillon puis commandant de brigade au sein de la 1re division d'infanterie, la « Big red One ». Il reçoit la Distinguished Service Cross[1] et le Purple Heart pour une blessure, un Ă©clat d'obus au niveau du sourcil. Son hĂ©licoptĂšre est abattu en 1967 dans la rĂ©gion d'Ap Gu.

De 1967 à 1969, il reçoit un commandement à West-Point.

Puis il est nommé auprÚs du Conseil de sécurité nationale présidé par Henry Kissinger, dont il devient l'adjoint.

Il contribue Ă  organiser la visite surprise de Richard Nixon en Chine, en janvier 1972.

Comme porte-parole d'Henry Kissinger, il aide le prĂ©sident sud-vietnamien Nguyễn Văn Thiệu Ă  nĂ©gocier un accord de cessez-le-feu en 1972.

De 1973 Ă  1974, Haig est le chef de cabinet de la Maison-Blanche, Ă  la fin de la prĂ©sidence de Richard Nixon. Il est trĂšs rapidement nommĂ© vice-chef d'État-major de l'armĂ©e en doublant plus de 240 gĂ©nĂ©raux plus anciens. Puis, il est obligĂ© de revenir Ă  la Maison Blanche pour gĂ©rer les effets du scandale du Watergate, aprĂšs la dĂ©mission de Bob Haldeman, le bras droit de Nixon. Le prĂ©sident amĂ©ricain sombrant dans la dĂ©pression et la paranoĂŻa, Haig est celui qui exerce de fait le pouvoir. Il gĂšre sans accident le dĂ©part de Nixon, qu'il a dĂ©cidĂ© Ă  dĂ©missionner, probablement en Ă©change de la promesse d'amnistie de son successeur.

De 1974 Ă  1979, Alexander Haig est nommĂ© SACEUR (Supreme Allied Commander in Europe), le commandant suprĂȘme des forces alliĂ©es en Europe, Ă  la tĂȘte du commandement intĂ©grĂ© europĂ©en de l'OTAN. En 1979, il est victime d'un attentat Ă  la bombe organisĂ© par la Fraction armĂ©e rouge (Rote Armee Fraction ou RAF, une organisation terroriste d'extrĂȘme gauche allemande) dont il sort indemne.

Il démissionne de l'armée en 1979 et devient directeur d'United Technologies pendant un an.

DĂ©but 1981, Ă  l'arrivĂ©e de Ronald Reagan Ă  la Maison-Blanche, il devient son secrĂ©taire d'État (Ă©quivalent de ministre des Affaires Ă©trangĂšres) mais il dĂ©missionne le , en partie Ă  cause de son autoritarisme, de son manque de diplomatie et en dĂ©saccord avec les conseillers du prĂ©sident. Durant l'hospitalisation de Ronald Reagan Ă  la suite de l'attentat perpĂ©trĂ© contre lui, le , il semble outrepasser ses pouvoirs en dĂ©clarant qu'il a « la situation en main ». La presse l'accuse de vouloir court-circuiter le vice-prĂ©sident George H. W. Bush. Alexander Haig se dĂ©fend en disant qu'il n'offrait pas une rĂ©ponse juridique mais pratique : selon ses dires, il ne parlait pas de la succession du prĂ©sident, mais seulement de la situation dans laquelle se trouvait le gouvernement aprĂšs l'hospitalisation de Ronald Reagan.

ConsidĂ©rĂ© comme un faucon, plus dur vis-Ă -vis du communisme que George P. Shultz, lui Ă©tant partisan d'une entente avec l'URSS, et malgrĂ© les conseils de modĂ©ration de Reagan, lui partisan depuis son discours du 16 janvier 1984 d'un rapprochement avec celle-ci[2], il entre en conflit avec le secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Caspar Weinberger. Il est notamment Ă  l'origine de la lutte des Contras au Nicaragua et de groupes paramilitaires au Salvador. Il diffuse Ă  l'ONU des photographies retouchĂ©es afin de prĂ©senter comme des massacres sandinistes ce qui Ă©tait en rĂ©alitĂ© des cadavres brulĂ©s par la Croix-Rouge[3]. Il attise les tensions avec les SoviĂ©tiques, provoquant l'incomprĂ©hension et le dĂ©sarroi des alliĂ©s occidentaux des États-Unis, Reagan soutenant officiellement cette publicitĂ© sandinisme, tout en soutenant en secret l'opposition paramilitaire et voulant Ă©viter toute publicitĂ© intempestive sur le sujet des Contras[4].

Cette ambivalence reaganienne fait suite aux tensions ayant Ă©maillĂ© l'annĂ©e 1983, notamment l'accident d'avion du vol Korean Air Lines 007 du 1er septembre 1983, oĂč le monde aurait pu basculer dans l'hiver nuclĂ©aire, ce qui dĂ©cida Reagan Ă  jouer dĂ©sormais double jeu avec son anti-communisme viscĂ©ral[5] - [6].

Plus tard, en 1988, il se prĂ©sente aux primaires rĂ©publicaines pour tenter d'ĂȘtre dĂ©signĂ© candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle mais il Ă©choue devant George H. W. Bush, le vice-prĂ©sident sortant.

Il se retire, fonde l'entreprise Worldwide Associates, société de consultants en conseil stratégique. Il apparaßt fréquemment sur la chaßne conservatrice d'informations Fox News comme analyste politique et militaire.

Alexander Haig est décédé le à l'hÎpital Johns-Hopkins de Baltimore, des suites d'une infection au staphylocoque doré[7].

Famille

Son deuxiĂšme fils est Brian Haig, un auteur Ă  succĂšs.

Références

  1. (en) Distinguished Graduate Award 1996 biographie de Alexander Haig sur le site de West Point
  2. Justine Faure et Yannick Prost, Relations internationales (3Ăšme Ă©dition), Political Science, 2020.
  3. (es) « Haig utilizĂł documentos falsos sobre la matanza de indios en Nicaragua », EL PAÍS,‎ (lire en ligne)
  4. Françoise Coste, Reagan, Tempus, 2018.
  5. Voir Wargames, dont la sortie date du 3 juin 1983, peu avant cet événement.
  6. L'exercice Able Archer 83 a lieu plus tard la mĂȘme annĂ©e.
  7. (en) James Hohmann, « Haig helped Nixon see his presidency was over », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )

Liens externes

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