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AlcalĂ  de Xivert

Alcalà de Xivert, en valencien et officiellement (Alcalá de Chivert en castillan)[1], est une commune d'Espagne de la province de Castellón dans la Communauté valencienne. Elle est située dans la comarque du Baix Maestrat et dans la zone à prédominance linguistique valencienne[2].

AlcalĂ  de Xivert
Nom officiel
(ca) AlcalĂ  de Xivert (depuis )
GĂ©ographie
Pays
Communauté autonome
Province
Comarques
Chef-lieu
AlcalĂ  de Xivert (d)
Baigné par
Superficie
167,5 km2
Altitude
155 m
Coordonnées
40° 18′ 15″ N, 0° 13′ 30″ E
DĂ©mographie
Population
6 831 hab. ()
Densité
40,8 hab./km2 ()
Gentilé
Xivertina, xivertĂ­
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Francisco Juan Mars (d)
Identité
Langue officielle
Blasonnement
Blason d'AlcalĂ  de Xivert (d)
Saints patrons
Identifiants
Code postal
12570
INE
12004
Immatriculation
CS
Site web
Carte

GĂ©ographie

Localisation

Située entre la Costa del Azahar et el Maestrazgo intérieur, le paysage original d'Alcalà de Xivert est contrasté, composé à la fois de plaines, de montagnes, et de plages et de zones rocheuses du littoral.

Communes limitrophes

Le territoire de Alcalá de Chivert est voisin des communes suivantes : Salsadella, Santa Magdalena de Pulpis, Peñíscola, Cuevas de Vinromá, Villanueva de Alcolea, Benlloch et Torreblanca, toutes dans la province de Castellón.

GĂ©ologie et relief

Son orographie est composĂ©e principalement par deux grands systèmes montagneux qui occupent et composent une bonne partie du territoire municipal: la montagne de las Atalayas dans sa portion N.O. avec des hauteurs comme Atalaya Grossa (635 mètres), et la sierra de Irta, parallèle Ă  la mer de mĂŞme origine, depuis AlcocĂ©ber Ă  Peñíscola, formant d'autres ondulations mineures comme la sierra de Chivert qui occupe le centre gĂ©ographique territorial.

Hydrographie

Le rĂ©seau hydrographique se distingue par une sĂ©rie de barrancos secos (ravins secs) (parmi lesquels il faut noter la rivière Cuevas, Ă©galement appelĂ©e dans sa dernière section San Miguel), et les ramblas (lits) del Mas, Valldancher, Seguer et Estopet parmi les plus importantes. La rivière Cuevas, Ă  son embouchure en mer, forme un delta pierreux et un Ă©tang appelĂ© « L'Estany Â».

Embouchure de L'Estany.

Voies de communication et transports

On accède à Alcalá de Chivert depuis Castellón de la Plana en prenant la N-340 ou la AP-7 (sortie Torreblanca/Alcossebre). Alcalá de Chivert possède une gare située sur la Ligne 7 (Regional País Valencià) de Media Distancia Renfe.

Hameaux

Sur le territoire de Alcalá de Chivert, on trouve les hameaux:

Nom (en castillan) Nom (en valencien) Habitants en 2008
Alcalá de ChivertAlcalĂ  de Xivert3 971
AlcoceberAlcossebre2 151
Cap i CorbCapicorb260
Las FuentesLes Fonts1 502

Histoire

De nombreuses découvertes archéologiques permettent d'affirmer la présence humaine sur le territoire de Alcalá de Chivert depuis de l'antiquité. Une industrie lithique épipaléolithique, autour de 9000 av. J.-C., a été trouvée dans la grotte dels Diablets, ainsi que de la céramique du Néolithique médian et une industrie lithique du Néolithique final. Du Néolithique on a trouvé des restes céramiques dans la Grotte de la Torrera. On constate la présence de matériaux apportés par les peuples commerçants, comme un scarabée égyptien dans la nécropole de la Solivella, ainsi que de la céramique punique et grecque en divers gisements.

De l'époque ibérique, on trouve d'abondants restes archéologiques: groupes d'habitations comme El Palau et El Tossalet, nécropole comme La Solivella, le gisement le plus important de cette période, et El baixador d'Alcossebre, pierres portant des inscriptions, restes de céramiques et métaux à El Corral de Royo, Pulpis, Irta et Xivert, monnaies à Regalfarí, Alcalá et Xivert, et tombes dispersées à Capicorp, Palaba et Alcossebre, qui démontrent un réseau dense de peuplement à cette époque.

La romanisation se constate par la présence de pierres funéraires à el Corral de Royo, Corral Blanc et Almedixer, et par la voie qui du nord au sud, traversait le territoire par la plaine de Alcalá.

Les vestiges médiévaux les plus anciens sont ceux de la forteresse musulmane de Chivert, dont les murailles de circonvallation du noyau urbain (Xe – XIIe siècles) accueillent l'œuvre des Templiers (XIIIe siècle). Après la reconquête, l'Ordre du Temple, organisa le territoire du bailliage de Xivert avec la concession de chartes de repeuplement (Carta Puebla) à la population musulmane en 1234, aux nouveaux établissements chrétiens de Alcalá (1251); Alcocéber (1261); Almedíjar et Castellnovo (1261). Parmi ceux-ci rapidement s'est détachée Alcalá, qui se transforma en chef-lieu de la commanderie. À la dissolution de l'Ordre du Temple, le nouvel Ordre de Montesa l'incorpora au Maestrazgo.

À l'époque moderne, une série d'attaques s'abattirent sur la population: le quartier maure de Alcalá de Chivert fut saccagé par Estellés en 1521; en 1547, une attaque de pirates barbaresques est repoussée par la population de Alcalá, ainsi qu'une autre sur la tour de vigie de Cap i Corp en 1586. Une fois réunie la Commanderie à la Couronne en 1592, et après l'expulsion des Morisques, on essaya de repeupler le château de Chivert, ce qui échoua, et on dut réunir celui-ci, ainsi que Santa Magdalena de Pulpis, à Alcalá en 1632. Alcocebre, qui avait obtenu sa seconde charte de repeuplement en 1330, fut incorporée en 1663.

Au XIXe siècle eut lieu la sĂ©paration de Santa Magdalena de Pulpis et la grande croissance de la population qui passa de 800 personnes au temps de Cavanilles, Ă  plus de 6 000 habitants en 1900. Au XIXe siècle, elle s'engagea en première ligne en faveur la cause carliste, (on notera tout spĂ©cialement pendant la troisième guerre, Pasqual Cucala), raison pour laquelle la ville fut durement rĂ©primĂ©e, après la victoire libĂ©rale. Au XXe siècle, après les dĂ©sastres de la guerre civile, elle se vit s'enfoncer dans une rĂ©gression Ă©conomique, favorisĂ©e au surplus par son agriculture de zone sèche, situation qui fut modifiĂ©e sensiblement depuis les annĂ©es 1970 par l'extension de l'irrigation et l'essor du tourisme sur la cĂ´te de Alcocebre et Cap i Corp.

Le , AlcalĂ  de Xivert est le lieu de rendez-vous de scientifiques du monde entier pour observer une Ă©clipse solaire totale visible Ă  son maximum du littoral du Maghreb jusqu'au nord-est de l'Espagne[3].

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires
PériodeIdentitéPartiQualité
1979-1983Juan Castillo IbáñezPSOE-
1983-1987JoaquĂ­n Puig Almela
Daniel Durá Cherta
Juan GarcĂ­a BarcelĂł
CDS
PSOE
AP
-
1987-1991Juan GarcĂ­a BarcelĂłAP-
1991-1995Rafael Segarra CalduchPSPV-PSOE-
1995-1999Francisco Juan MarsPP-
1999-2003Francisco Juan MarsPP-
2003-2007Isabel Soriano BarcelĂłPSPV-PSOE-
2007-2011Francisco Juan MarsPP-
2011-2015Francisco Juan MarsPP-
2015-2019Francisco Juan MarsPP-
2019-Francisco Juan MarsPP-

Jumelages

Population et société

DĂ©mographie

Évolution démographique
1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1981
6 2936 1985 8555 4994 8114 7404 3944 3144 580
1991 1995 2000 2003 2005 2009 2013 - -
4 7795 0305 4566 3246 7527 9268 208--

Manifestations locales et festivités

  • San Antonio Abad. La veille de la fĂŞte du saint (17 janvier), on allume un grand feu surmontĂ© par un mannequin qui reprĂ©sente le dĂ©mon. Parmi les manifestations, notons la procession Ă  laquelle participent toutes les montures et autres animaux qui doivent ĂŞtre bĂ©nis. Chevaux harnachĂ©s, chars ornĂ©s, enfants avec des costumes typiques, la musique de la "dolçaina i el tabalet", composent un dĂ©filĂ© très colorĂ©.
  • Carnaval. Les bals dĂ©guisĂ©s, les dĂ©filĂ©s d'enfants et d'adultes, et l'enterrement de la sardine sont les manifestations les plus reprĂ©sentatives.
  • San Pedro de Verona. Autour du 29 avril se cĂ©lèbrent les fĂŞtes des cĂ©libataires de la localitĂ©. FĂŞtes joyeuses et vives qui voient le lâcher de vachettes dans les rues.
  • Virgen de los Desamparados. Patronne de la ville (mai). Procession, le second dimanche du mois et le suivant.
  • Feux de la Saint Jean. CoĂŻncidant avec le solstice d'Ă©tĂ©, le jour le plus long de l'annĂ©e (24 juin), on cĂ©lèbre la fĂŞte de San Juan. Le rite du feu voit les habitants allumer des feux de joie et brĂ»ler des rebuts domestiques.
  • Fiestas Patronales. En l'honneur de San Juan Bautista y el Sagrado CorazĂłn de JesĂşs; elles se dĂ©roulent pendant les derniers jours d'aoĂ»t, Ă  Alcalá, et pendant les premiers jours de septembre, Ă  Alcocebre. Les manifestations sont centrĂ©es sur la coutume ancestrale des toros et sont accompagnĂ©es par un programme complet d'activitĂ©s culturelles, ludiques et artistiques.
  • Moros y Cristianos. Dernier week-end du mois de septembre, autour de la fĂŞte de San Miguel. Elle rappelle la vieille image des affrontements entre deux peuples aux religions diffĂ©rentes et leur cohabitation ultĂ©rieure. Notons les dĂ©filĂ©s et les reprĂ©sentations scĂ©niques.
  • Santa LucĂ­a. 13 dĂ©cembre. Il s'agit d'un pèlerinage typique et fĂŞte religieuse auxquels participent tant les gens venant de Alcalá et Alcocebre que ceux des autres lieux de la comarque. La fĂŞte commence la veille, quand les personnes âgĂ©es et les groupes de jeunes se rĂ©unissent la nuit, autour de nombreux feux, pour passer la veillĂ©e.
  • San Antonio Ă  Cap i Corb. FĂŞte populaire et participative (aoĂ»t), pendant laquelle l'Association des Habitants de Cap i Corb organise des activitĂ©s ludiques.

Économie

L'industrie est représentée par la construction de meubles et ses dérivés, fabriques de vêtements, dépôts de matériaux de construction, ateliers d'armatures métalliques, menuiseries, réparation automobiles, moulins à huile, ainsi que divers magasins de fruits locaux où ils sont traités, conditionnés et commercialisés. Également le secteur de la construction a progressé beaucoup, figurant parmi les premières industries locales. Les excellentes plages de son littoral amènent un fort développement du secteur touristique.

Sites et monuments

Monuments religieux

Intérieur de l'église de San Juan Bautista.
Tour-Clocher de l'Ă©glise de San Juan Bautista.
  • Église Sant Joan Baptista.

L'église paroissiale est un grandiose édifice au style baroque valencien. On posa la première pierre le 14 avril 1736 et elle fut bénie trente ans après. Les plans sont de l'architecte José Herrero; ont travaillé à la construction les maîtres V. Carbó y F. Garrafulla, puis Juan Barceló, qui l'acheva. Elle a un plan en croix latine, avec quatre travées dans la nef centrale et des collatéraux, chapelles latérales entre les contreforts; elle est couverte par une voûte en plein cintre et par une svelte coupole sur tambour et pendentifs au-dessus du transept, ainsi que par des coupoles sur les nefs latérales. Dans la première travée s'ouvre la chapelle de la Communion, au plan en croix grecque. La façade possède un portail de type retable baroque avec un couronnement au profil mixtiligne, surmonté de flambeaux et de la statue monumentale de l'Archange Saint Michel. Correspondant aux nefs s'ouvrent trois portails, les latéraux s'articulent au moyen de colonnes toscanes adossées; le portail central montre une superposition de colonnes libres sur piédestaux.

  • Tour-Clocher.

Sur la droite de la monumentale façade de l'église s'élève la Tour-Clocher, "la plus haute du Royaume de Valence". La construction commença le 15 août 1784 et se termina le 14 juin 1803. Elle suit les plans de l'architecte Juan Barceló; après la mort de celui-ci, elle fut achevée par Blas Teruel. L'édifice, entièrement réalisé en pierre de taille, est de plan octogonal dans toute sa hauteur; son fût est articulé par des contreforts sur les côtés et des cordons horizontaux; à la base, trois marches et un portail d'accès élevé, avec la statue de Sta. Bárbara. L'accès à l'étage des cloches se fait par un escalier en colimaçon, et par un autre escalier, on arrive aux dépendances supérieures. Le campanile s'ouvre sur chaque face par des arcades allongées en plein cintre. Dressé sur des piliers allongés, se dresse le dernier étage. Le couronnement est constituée par une voûte octogonale lisse et une grande boule au sommet qui sert de base à la statue de San Juan Bautista.

  • Capilla Virgen de los Desamparados. Elle a Ă©tĂ© construite en 1705, en maçonnerie et avec une porte en arc abaissĂ©, au-dessus de laquelle il y a une baie; au-dessus d'une corniche simple, est placĂ©e une cloche. Le plan est d'une seul nef, avec quatre travĂ©es; la première est couverte par une coupole.
  • Ermitage de San Antonio de Pádua (Capicorb, AlcalĂ  de Xivert).
    Chapelle de Sant Antoni.
  • Ermitage de Santa LLĂşcia i Sant Benet (AlcalĂ  de Xivert).
    Chapelle de Santa LucĂ­a y San Benito.
  • Ermitage del Calvario (AlcalĂ  de Xivert).
    Chapelle del Calvario.
  • Chapelle San Miguel.
  • Chapelle del Calvario.
    Chapelle del Calvario.
  • Chapelle de Sant Benet i Santa LlĂşcia.
    Chapelle de Sant Benet i Santa LlĂşcia.
  • Capilla de la Virgen de los Desamparados.
    Capilla de la Virgen de los Desamparados.

Monuments civils

Sites naturels

Zone de dunes près de la plage du Carregador.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. (ca) Empar Minguet i Tomàs, Els processos de normalització lingüística en l'àmbit municipal valencià, Valence, Universitat de València, , 1 199 (ISBN 84-370-6368-X), p. 384
  2. Loi 4/1983 du 23 novembre 1983 relative Ă  l'utilisation et l'enseignement du valencien
  3. Fabricio Cardenas, Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, Eclipse solaire de 1905 à Perpignan, 20 mars 2015
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