Albert Decrais
Albert Decrais, né à Bordeaux le , mort à Mérignac (Gironde) le , est un avocat, diplomate et homme politique français, successivement préfet, ambassadeur de France au Royaume-Uni, en Italie puis en Autriche-Hongrie, député libéral, ministre des Colonies puis sénateur.
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(Ă 76 ans) MĂ©rignac |
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| Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/158/6)[1] |
Biographie
Né à Bordeaux en 1838 dans une famille de souche protestante[2], Pierre Louis Albert Decrais est le fils de Louis Decrais, négociant bordelais, et de Marie Désirée Debans[3], sœur du financier bordelais Pierre Debans.
Après des brillantes études au lycée où il obtient chaque année le prix d'excellence, Albert Decrais fait des études de droit, est reçu premier au concours de secrétaire de la Conférence du stage en 1862, et devient avocat à la cour d'appel de Paris[2].
Il passe ensuite dans l'administration préfectorale, et est nommé successivement préfet d'Indre-et-Loire en 1871, des Alpes-Maritimes en 1874, de la Gironde en 1876[3].
Diplomate
Il est nommé conseiller d'État en , et devient diplomate, ministre plénipotentiaire en 1880, en poste à Bruxelles. Il revient à Paris comme directeur des Affaires politiques au Quai d'Orsay en 1882, puis est nommé ambassadeur de France en Italie en 1882, puis ambassadeur de France en Autriche-Hongrie, à Vienne, en 1886. Il devient ensuite ambassadeur de France à Londres en , mais il n'y reste que quatorze mois, semble-t-il à cause de désaccords avec Gabriel Hanotaux, le nouveau ministre des Affaires étrangères. Il est retraité à sa demande en 1894[3] - [4].
Député, ministre, sénateur
Élu député le , il est réélu le et le [3]. Il est libéral, et se prononce pour la révision dans l'Affaire Dreyfus[5].
Albert Decrais est ministre des Colonies dans le gouvernement Waldeck-Rousseau du au [5]. Il justifie devant les députés la politique du gouvernement, à propos des grèves en Martinique, des événements au Soudan et de l'implantation française à Madagascar[6].
Il est ensuite élu sénateur de la Gironde le et le reste jusqu'à sa mort en 1915[3].
Bibliographie
- René Dollot, Un ambassadeur de la Troisième république, Albert Decrais (1838-1915), Paris, Éditions A. Pedone, Bibliothèque internationale et diplomatique, .
- « Albert Decrais », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [texte sur Sycomore].
- Albert Decrais, Bordeaux, Gounouilhou, .
- Dictionnaire de biographie française, vol. 10, Paris, [détail des éditions] .
- « Albert Decrais », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Notes et références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_541 »
- Dollot 1949, p. 6.
- Archives de la Gironde, Préfets, paragraphe « Decrais (Pierre, Louis, Albert) ».
- Dollot 1949, p. 28-30.
- Dollot 1949, p. 31.
- Jolly 1960.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Archives de la Gironde, « Éléments pour servir à la biographie des préfets de la Gironde », paragraphe « Decrais (Pierre, Louis, Albert) », notice biographique et références bibliographiques.