Albert Corhay
Albert Corhay, né le à Liège[1], est un économiste belge. Depuis le , il a également été le 61e recteur de l'université de Liège (ULiège), de 2014 à 2018, et le 1er à avoir été élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans[2].
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Biographie
Né en 1955[2], il est le deuxième d'une famille de 6 enfants. Il est décrit par son frère aîné comme un individu tenace qui sait se donner les moyens pour arriver à ses objectifs[3].
En 1978, il est diplômé en Administration des Affaires de l'université de Liège[4] où il devient dès 1981 chercheur au service des méthodes quantitatives de gestion[5]. Entre 1985 et 1988, il obtient une bourse du Collège inter-universitaire d'études doctorales dans les sciences du management de Bruxelles[6], ce qui lui permet de mener un projet de doctorat à l'étranger. En 1989, il est fait docteur en économie financière de l'université de Cambridge, au Royaume-Uni[4].
Une fois son doctorat achevé, il revient à l'université de Liège où il est le premier assistant du Professeur Pierre-Armand Michel du service d'analyse financière[3]. Il entame ensuite sa carrière académique en tant que professeur de comptabilité et de finance dans les universités de Liège et de Maastricht pendant 15 ans. Il est en outre nommé Professeur ordinaire à HEC-École de gestion de l'ULg[5]
À partir de 2002, Albert Corhay occupe des postes administratifs au sein de l'ULg. Il est successivement nommé[4] Doyen de la faculté d'économie, de gestion et de sciences sociales, puis Vice-Recteur en 2005 et Premier Vice-Recteur entre 2009 et 2014.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il garde une vie active dans la pratique de la moto, du vélo, de la randonnée ou de la course à pied[3].
Il est le père adoptif de 3 enfants d'origine éthiopienne[3].
Élections rectorales
Albert Corhay est le premier recteur de l'ULiège à être élu au suffrage universel pondéré[2]. Alors que par le passé, seul le personnel académique pouvait voter, un décret datant de 2013 élargit à l'ensemble de la communauté universitaire le mode d'élection des recteurs des universités de Liège et de Mons, toutes deux organisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles[7] — une instance gouvernementale belge qui a entre autres la charge de l’éducation.
Il est élu au second tour des élections rectorales de 2014 avec 52,10% des voix, devant le Professeur Pierre Wolper[8], et ce malgré le rapprochement de celui-ci avec le Professeur Jean Winand[8] qui a été éliminé au premier tour[9].
Gouvernance
Contrairement à ses deux concurrents des élections, Albert Corhay s'inscrit dans la continuité de son prédécesseur, le Professeur Bernard Rentier, puisqu'il était déjà son Vice-Recteur durant le mandat de ce dernier[10].
Du fait de ses compétences, il est perçu comme un gestionnaire[11]. En tant que Vice-Recteur, il a déjà géré des dossiers importants comme la restructuration du Centre spatial de Liège[3], ou la fusion de la haute école de commerce de Liège avec l'ULg[10].
De par son mandat de recteur, Albert Corhay assure aussi la coprésidence du pôle académique Liège-Luxembourg[12]. À l'heure où des questions se posent sur le financement des établissements d'enseignement supérieur[13], le paysage de l'enseignement se redessine en Fédération Wallonie-Bruxelles et l'on assiste à des regroupements de hautes écoles autour de chaque université en entités collectives appelées des pôles[14]. C'est dans ces pôles qu'apparaissent des transferts de compétences destinées à assainir les finances de ces institutions. C'est à ce titre qu'Albert Corhay se prononce pour la disparition de certaines offres d'enseignement à l'université de Liège au profit d'une meilleure redistribution entre les autres institutions partenaires[15].
En ce qui concerne le cadre estudiantin, Albert Corhay se veut proche des étudiants et de leur folklore sur lequel il prend favorablement position[11]. Toutefois, en 2014, à la demande d'associations juives, il a dû interdire une soirée étudiante à thème stigmatisant le conflit israélo-palestinien[16].
En , Albert Corhay suscite la polémique en proposant de faire prolonger son mandat de 4 à 6 ans. Si une réflexion a été engagée sur la possibilité d'étendre de 2 ans les mandats des recteurs des universités wallonnes, l'idée de « changer les règles en cours de rectorat, sans repasser par un scrutin, et légiférer juste pour le cas particulier liégeois » se heurte à de vives critiques[17].
Équipe rectorale
Pendant toute la durée de son mandat, Albert Corhay est secondé par trois vice-recteurs[2] :
- Professeur Eric Haubruge, premier vice-recteur chargé du développement et de l'enseignement ;
- Professeur Rudi Cloots, vice-recteur à la recherche.
Références
- « Albert Corhay », sur www.uliege.be (consulté le )
- « La nouvelle équipe », sur université de Liège (consulté le )
- « Albert Corhay, Recteur de l'ULg », sur ULg TV (consulté le )
- « Albert Corhay, élu Recteur de l'université de Liège », sur université de Liège, (consulté le )
- « Le vice-Recteur Albert Corhay s'est installé il y a quelques semaines place du 20-Août », sur Le 15e jour du mois — mensuel de l'université de Liège, (consulté le )
- « Répertoire du personnel : Corhay Albert », sur université de Liège (consulté le )
- « Les recteurs de l'ULg et de l'UMons ne seront plus seulement élus par le corps académique », sur RTBF info, (consulté le )
- « Albert Corhay sera le nouveau recteur de l'ULg », sur Le Soir, (consulté le )
- « Un second tour nécessaire pour élire le nouveau recteur de l’ULg », sur Le Soir, (consulté le )
- « Albert Corhay, nouveau recteur de l’ULg », sur L'avenir, (consulté le )
- « université de Liège: Albert Corhay, un recteur ‘1.9’ », sur L'avenir, (consulté le )
- « Lancement du Pôle académique Liège-Luxembourg », sur université de Liège, (consulté le )
- « Une rentrée universitaire et des incertitudes », sur La Libre Belgique, (consulté le )
- « Une académie, cinq pôles : voici (enfin) la réforme Marcourt », sur La Libre Belgique, (consulté le )
- « Albert Corhay: «On ne peut garder toutes les filières à l’ULg» », sur Le Soir, (consulté le )
- « "Évite le grand méchant Juif": le recteur de l'ULg condamne », sur 7 sur 7, (consulté le )
- Michel Gretry, Le recteur de l'ULg voudrait prolonger son mandat de deux ans, rtbf, juin 2017.