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Centre spatial de Liège

Le Centre spatial de Liège (CSL) est un centre de recherches de l'Université de Liège axé sur la conception de différents instruments d'observations spatiales. Le CSL dispose, en outre, d’un centre d’essais environnementaux[1] de pointe au service de l’Agence spatiale européenne (ESA), de l’industrie spatiale et des entreprises régionales.

Centre spatial de Liège
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
50° 35′ 54″ N, 5° 33′ 56″ E
Organisation
Affiliation
Site web
Carte

Historique

Le CSL émane du groupe spatial de l'Institut d'astrophysique et de géophysique de l'Université de Liège. Ce groupe spatial, constitué au milieu des années 1960, a commencé ses activités par des observations d'aurores polaires par fusées sondes. Une vingtaine de charges utiles ont ainsi été lancées, essentiellement depuis la base de Kiruna en Suède.

UltĂ©rieurement, en 1972, le groupe spatial rĂ©alisa l'instrument de cartographie du ciel dans l'ultraviolet depuis le satellite europĂ©en TD1. Cette cartographie conduisit Ă  des catalogues contenant des informations nouvelles sur plus de 30 000 Ă©toiles chaudes. CSL Ă©tudia et rĂ©alisa les prototypes de certains dĂ©tecteurs du tĂ©lescope spatial Hubble.

Dans le début des années 1980, CSL participe au développement de la caméra Halley Multicolour Camera qui, embarquée à bord de la sonde Giotto[2], photographiera le noyau de la comète de Halley en 1986. Dès 1988, CSL est maître d'œuvre de l'instrument Extreme ultraviolet Imaging Telescope (en) lancé sur le satellite NASA/ESA SoHO[3] en 1995 et qui photographie la couronne solaire.

CSL a également contribué, activement, aux projets suivants :

Activités

Instrumentation spatiale

Actif dans le domaine de l'instrumentation depuis les années 1970, CSL participe au développement de différents instruments, par exemple plus récemment :

  • PACS qui sera lancĂ© Ă  bord du satellite Herschel[10] de l'ESA ;
  • un imageur hĂ©liosphĂ©rique pour la mission SECCHI/STEREO de la NASA ;
  • plusieurs parties du satellite français COROT;
  • plusieurs Ă©lĂ©ments importants de l'instrument MIRI, pour le tĂ©lescope spatial James Web Space Telescope;
  • l'ensemble du tĂ©lescope SWAP pour l'observation du soleil Ă  partir du minisatellite PROBA2.

Installation d'essais spatiaux

Parallèlement Ă  ces activitĂ©s liĂ©es au dĂ©veloppement d'instruments scientifiques, le Centre Spatial de Liège est devenu une des quatre installations d'essai de l'Agence spatiale europĂ©enne (ESA) et est spĂ©cialisĂ© dans l'Ă©valuation des performances des charges utiles de satellites, relevant de l'observation aussi bien astrophysique que gĂ©ophysique. Des tables optiques sous vide, dans des salles de haut niveau de propretĂ©, permettent de qualifier le comportement des instruments soumis Ă  un environnement spatial reconstituĂ©. Des essais peuvent ĂŞtre effectuĂ©s depuis des tempĂ©ratures de -270 °C jusqu'Ă  +120 °C avec une stabilitĂ© interfĂ©romĂ©trique. Les chambres Ă  vide comportant les bancs d'optique vont de m3 Ă  200 m3 en volume. De nombreuses expĂ©riences spatiales ont ainsi Ă©tĂ© testĂ©es au CSL, depuis METEOSAT jusqu'au satellite Planck[11], en passant par les instruments de HIPPARCOS[12] et de XMM-Newton[4].

Les installations du CSL permettent ainsi de mettre en œuvre des essais environnementaux en ambiance spatiale mais également des essais mécaniques sur des machines vibratoires destinés à certifier la tenue des équipements lors des lancements. Ces essais vibratoires peuvent également être réalisés en conditions cryogéniques, ce qui est requis pour les équipements des missions infrarouges qui sont refroidis avant lancement (ISO[13], Herschel[10]).

Le CSL dispose d'équipements pour mesurer l'état de propreté moléculaire et particulaire.

DĂ©veloppements technologiques

Centre d'excellence en optique, le CSL s'est doté d'équipements de pointe et s'est spécialisé dans plusieurs activités technologiques pour applications terrestres et spatiales. Par exemple :

  • polissage de surfaces par faisceau d'ions ;
  • structuration de surface (microrugositĂ© contrĂ´lĂ©e)par faisceau ionique ;
  • dĂ©pĂ´ts de couches minces et revĂŞtements optiques ;
  • microtechniques de microfabrication[14](rĂ©seaux, optiques intĂ©grĂ©es, etc.) ;
  • dĂ©veloppements dans le domaine de l'Ă©nergie photovoltaĂŻque, dont la mise au point de concentrateurs pour panneaux solaires, pour des applications spatiales et terrestres ;
  • dĂ©veloppement de senseurs pour le contrĂ´le d'intĂ©gritĂ© (health monitoring).

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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