Alan Odle
Alan[1] Elsden Odle est un illustrateur britannique né en 1888 et mort en 1948.
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Son plus jeune frère, Edwin Vincent Odle (1890-1942), publia le roman de science-fiction The Clockwork Man (1923), l'histoire d'un cyborg qui remonte le temps et fut aussi l'éditeur de la version britannique du magazine The Argosy[2] entre 1926 et 1935.
Biographie
Rétrospectivement considéré comme un précurseur du surréalisme par les critiques britanniques[3], Alan Odle invente très tôt une imagerie subversive et grotesque dans un style graphique d'une grande modernité, qui l'inscrit dans la filiation d'un Aubrey Beardsley : Odle fut sans doute l'un des derniers excentriques et décadents britanniques issus de la mouvance proche d'Oscar Wilde.
Au début des années 1910, il fréquenta différentes écoles d'art — dont une à Paris — puis le célèbre Café Royal de Londres et passait pour un personnage extravagant avec ses cheveux longs, sa canne à pommeau et ses ongles jamais coupés. Le peintre anglais Adrian Allinson (1890-1959) peignit dans ce café un portrait d'Odle qui fut acheté à Paris dans les années 1920 par Lord Tredegar. Ce dernier affirmait connaître Alan Odle comme se faisant passer alors pour un certain « Mr Watkins »[4].
Il est publié dans diverses revues : The Gypsy, The Golden Hind (1922-1925), Vanity Fair et The Studio, mais son travail n'est pas apprécié des éditeurs de livres, qui sont nombreux à le refuser.
On lui doit les illustrations des Ă©ditions anglaises suivantes :
- Backwater de Dorothy Richardson, Knopf, 1917 ;
- Candide de Voltaire, Routledge, 1922 ;
- The Fall of the House of Usher d'Edgar Allan Poe
- The Last Voyage de James Hanley, Joiner & Steele, 1931 ;
- Ebb and Flow de James Hanley, Londres, John Lane at The Bodley Head, 1932 ;
- 1601. A Tudor Fireside Conversation de Mark Twain [Samuel Langhorne Clemens], Londres, Backside-in-Maiden Lane, 1936 ;
- Mammon de Robert Neumann, 1936.
Dans les années 1920-1930, il tentera de faire publier ses éditions illustrées du Gulliver de Jonathan Swift, de certains contes de Lewis Carroll, de nouvelles de Balzac et du Gargantua de Rabelais.
Il exposa ses dessins à la St George’s Gallery[5] en 1925 et à la Godfrey Philips Galleries en 1930.
Récemment, une suite de gravures érotiques exceptionnelles lui a été réattribuée pour The Mimiambs of Herondas, publié chez Franfrolico Press à Londres vers 1929 par deux éditeurs australiens, Jack Lindsay et John Kirtley[6].
Marié en 1917 à l'écrivaine Dorothy Richardson, il n'arrivera jamais à faire une véritable carrière à la mesure de son talent et reste aujourd'hui largement invisible. Malgré tout, il est connu et reconnu par quelques collectionneurs d'imagerie atypique comme le galeriste Claude Givaudan[7], le réalisateur Terry Gilliam ou le musicien Geff Rushton du groupe Coil.
Source
- Martin Steenson, The Life and Work of Alan Odle, Stroud, Books & Things, 2012 .
Notes et références
- Avant 1915, il signe Allan (avec deux "l") E. Odle.
- Alan Odle publia des illustrations dans les nos 91 (décembre 1933), 92 (janvier 1934), 94 (mars 1934), 96 (mai 1934), 98 (juillet 1934) et 101 (octobre 1934).
- Notamment lors d'une exposition : « High Art and Low Life: The Studio and the Artists of the 1890s », Victoria and Albert Museum, 1993.
- Archives du Victoria and Albert Museum.
- Avec trois autres illustrateurs : Harry Clarke (1889-1931), Austin Osman Spare (1886-1956) et John Austen (1886-1948).
- Voir la notice illustrée sur formysir.com.
- Qui publia en 1977 : Alan Odle, Gargantua, contes drolatiques de Balzac (Genève, Claude Givaudan).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Illustration pour Gulliver sur childillustration.blogspot.com.
- The Charlatan & The Malicious Satyr, sur victorarwas.com.