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Ait Ammart

Ait Ammart est une tribu située dans la zone montagneuse du Rif au nord du Maroc dans la province d'Al-Hoceima. La région est peuplée de plusieurs communautés berbères faisant partie de l'espace culturel et linguistique rifain. Au Nord se trouve la tribu des Aït Ouriaghel, à l'Ouest celle des Sanhadja de Srayr, à l'est celle des Igzennayen, au sud celle des Mernissa. Son centre administratif est la commune de Bni Ammart (en)[1].

Histoire

Période moderne

Cette tribu est connue pour avoir fait partie de l'Armée rifaine, elle participa à la prise de Mehdia (1681), de Tanger (1684), ainsi que Larache et Assilah en 1690/1691 et pour finir le Siège de Ceuta qui débuta en 1694 sous ordre de Ismaïl ben Chérif, qui envoya également des contingents Jbalas en tant que soutien de l'Armée rifaine. Le Siège prit fin en 1727, l'année où est mort le Sultan[2] - [3].

Époque contemporaine

La tribu Ait Ammart était également une des premières tribus Rifaines à rejoindre Abdelkrim el-Khattabi pendant la Guerre du Rif, opposant les Rifains aux armées Espagnols et Françaises. Ils étaient réputés durant la Guerre du Rif pour leurs missions d'éclaireurs et de reconnaissance derrière les lignes ennemies[1].

En 1955, les Rifains de Ait Ammart décidèrent de rejoindre l'Armée de libération nationale (Maroc) et de combattre la France aux côtés des Rifains de la tribu des Igzenayen. Ils participèrent à la fameuse Bataille de Bouzineb sous le commandement du Hajj Mohand Alloush Al-Amarti. Les combats mobilisant 15 000 soldats français, ont été d'une rare intensité et ont duré jusqu'au mois de Mars 1956, exclusivement sur le territoire de Igzenayen, et au retour du Roi puis à la proclamation de l’indépendance[4] - [5] - [6] - [7] - [8]

Découpage administratif

Historiquement, la tribu Ait Ammart est découpé en quarte clans appelés tharfiqt en rifain[1].

- Ija'Unen

-Ait Abbu

-Ait Hussein

-Yin Said Uxlif[1]

La tribu de Ait Ammart fait partie de la province d'Al-Hoceima et son centre administratif est la ville de Bni Ammart (en).

Selon le recensement de 2004, Bni Ammart comptait 8 084 personnes vivant dans 1 261 ménages[9].

Langue

Les Rifains de Ait Ammart parlent le rifain, variante zenète de la langue amazigh. Dans le Rif, leur dialecte est très proche de celui de Ait Ouriaghel[1]

Notes et références

  1. (en) David M. Hart, The Aith Waryaghar of the Moroccan Rif: An Ethnography and History, U. of Arizona P., (ISBN 978-0-8357-5290-9, lire en ligne)
  2. Ayache, Germain, 1915?-1990., La guerre du Rif, L'Harmattan, (ISBN 2-7384-2445-7 et 978-2-7384-2445-7, OCLC 465584727, lire en ligne)
  3. James J. Cooke et Germain Ayache, « Les origines de la guerre du Rif », The American Historical Review, vol. 90, no 2, , p. 470 (ISSN 0002-8762, DOI 10.2307/1852784, lire en ligne, consulté le )
  4. « Relecture de l'histoire héroïque et dramatique du Rif amazigh » (consulté le )
  5. Nabil Mouline, « Qui sera l’État ? Le soulèvement du Rif reconsidéré (1958-1959) », sur Le carnet du Centre Jacques Berque (consulté le )
  6. Yabiladi.com, « Armée de libération marocaine #6 : La situation avant le 2 octobre 1955 », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  7. (en) « Epaulette 174 by L'EPAULETTE - Issuu », sur issuu.com (consulté le )
  8. « Gzennaya Media: رجالات اگزناية عبر التاريخ (22)| المجاهد محمد علوش العمارتي بطل معركة بوزينب », sur Gzennaya Media, الخميس، 15 يونيو 2017 (consulté le )
  9. « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
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