Aigle criard
Clanga clanga
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Accipitriformes |
Famille | Accipitridae |
Genre | Clanga |
Répartition géographique
- habitat permanent
- zone d'hivernage
- nidification
VU C2a(ii) : Vulnérable
Statut CITES
L'Aigle criard (Clanga clanga, anciennement Aquila clanga) est une espèce de rapaces diurnes appartenant à la famille des Accipitridae.
Description
Cet oiseau mesure 65 Ă 72 cm pour une envergure de 152 Ă 182 cm et une masse de 1 600 Ă 1 820 g.
Espèces similaires
Ce rapace au bec crochu et aux griffes puissantes et acérées peut être confondu avec son cousin l'Aigle pomarin. Les points de ressemblances entre ces deux espèces sont si nombreux qu'ils rendent bien souvent leur identification difficile. En effet, tout comme l'Aigle pomarin, il est entièrement brun noir avec des reflets cuivrés. Autre élément de ressemblance, les sous-caudales des deux aigles peuvent être mêlées de blanc et leurs rémiges primaires sont noires à racine blanchâtre. Le bec est noir, la cire et les pattes jaunes, l'iris brun. Les facteurs de discrimination et de divergence sont finalement une question de spécialistes et d'acuité visuelle : élément principal, l'Aigle pomarin est légèrement plus clair et plus petit. Si l'on rentre dans les détails, le critère le plus typique est visible en vol, avec un contraste différent visible dans le dessous des ailes : chez l'Aigle criard, les couvertures sous-alaires sont plus sombres que les primaires. Chez l'Aigle pomarin, les couvertures sous-alaires sont plus claires que les primaires. Il existe une forme de couleur beige clair dite fulvescens. Elle se reproduit depuis la Pologne à l'Est vers l'Asie centrale.
Comportement
Alimentation
Son régime alimentaire se compose principalement de petits mammifères comme les campagnols, les rats, les sousliks, les hamsters et les taupes. Il mange plus d'oiseaux que l'Aigle pomarin. Il se nourrit aussi de poissons, de batraciens, de reptiles et de gros insectes. En hiver, il ne dédaigne pas les cadavres d'animaux.
L'Aigle criard utilise plusieurs techniques de chasse. Le plus souvent, il fond sur ses proies à partir d'un poste d'affût situé en bordure d'une rivière, d'un lac ou dans une zone ouverte. Cependant, il peut également capturer ses proies à la suite de vols planés exploratoires. Enfin, il peut chasser à pied des jeunes oiseaux d'eau encore inaptes au vol.
Reproduction
Il niche dans les forêts à proximité d'un point d'eau. Il utilise un ancien nid de rapace ou bien il le construit lui-même à une hauteur comprise entre 8 et 12 mètres. En mai ou en juin, la femelle pond deux œufs de couleur blanc-gris dont l'incubation dure jusqu'à 41 jours. La femelle commence à couver à partir du premier œuf alors que le mâle prend en charge le ravitaillement. Les aiglons gardent le nid entre 60 et 65 jours.
Migration
Les aigles criards sont migrateurs : ils quittent les zones de reproduction de septembre à la fin d'octobre en direction du nord de l’Égypte, de la Turquie, de l'Irak, de l'Inde et du sud de la Chine. Une fraction des oiseaux est sédentaire dans le sud de l'Europe et autour du bassin méditerranéen. Les aigles criards regagnent leur quartier d'été à la mi-avril.
Habitat
L'Aigle criard fréquente les boisements clairsemés, les forêts riveraines, les lacs, les marais et les salines. Ce choix est directement lié aux impératifs de nidification et aussi pour une large part aux nécessités de son alimentation.
RĂ©partition
Son aire de peuplement couvre l'Asie, la Chine, la Sibérie, la Perse, la Russie, la Finlande, la Pologne, la Hongrie. Il se rencontre aussi en Grèce et dans les Balkans, en Italie et parfois en Camargue.
Il passe de plus en plus l'hiver dans le nord d'Israël dans la Vallée du Houlé autour du lac Agamon.
Menaces et conservation
France
L'Aigle criard bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire[1]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
- Liste Rouge de UICN France, Espèce présente uniquement en passage de manière occasionnelle ou marginale[2]
Europe
Cette espèce est menacée:
- Liste Rouge de UICN Europe, Statut CR (en danger critique d'extinction)[3]
Références
- Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux
- Liste Rouge des Oiseaux de France métropolitaine 2016 (UICN Fr)
- European Red List of Birds 2015 (UICN EU)
Voir aussi
Références taxonomiques
- (en) Référence Congrès ornithologique international : (consulté le )
- (fr+en) Référence Avibase : Clanga clanga (+ répartition) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Aquila clanga Pallas, 1811 (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Aquila clanga dans Accipitriformes
- (en) Référence CITES : espèce Aquila clanga Pallas, 1811 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Aquila clanga Pallas, 1811 (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Clanga clanga (Pallas, 1811) (TAXREF)
- (fr+en) Référence ITIS : Aquila clanga Pallas, 1811
- (en) Référence Animal Diversity Web : Aquila clanga
- (en) Référence NCBI : Clanga clanga (taxons inclus)
Liens externes
- (fr) Référence Oiseaux.net : Aquila clanga (+ répartition)
- (en) Référence UICN : espèce Clanga clanga (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Aquila clanga (sur le site du ministère français de l'Écologie)