Ahmed Toufiq
Ahmed Toufiq (en arabe : احمد توفيق), né le à Marigha dans le Haut Atlas[1], est un homme politique marocain. Il est l'actuel ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques.
Ahmed Toufiq أحمد التوفيق | |
Fonctions | |
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Ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques | |
En fonction depuis le (20 ans, 7 mois et 26 jours) |
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Monarque | Mohammed VI |
Premier ministre | Driss Jettou Abbas El Fassi |
Chef du gouvernement | Abbas El Fassi Abdel-Ilah Benkiran Saâdeddine El Othmani Aziz Akhannouch |
Gouvernement | Jettou I et II (2002-2007) El Fassi (2007-2012) Benkiran I et II El Otmani I et II Akhannouch |
Législature | VIIe législature VIIIe législature IXe législature Xe législature XIe législature |
Prédécesseur | Abdelkebir M’Daghri Alaoui |
Biographie | |
Nom de naissance | Ahmed Toufiq |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marigha |
Nationalité | Marocaine |
Parti politique | Aucun |
Diplômé de | Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat |
Profession | Historien |
Biographie
Études et diplômes
Ahmed Toufiq a mené ses études primaires et secondaires à Casablanca et a obtenu une licence ès lettres (option histoire) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat en 1968. Il est également titulaire d'un Certificat d'archéologie et d'un diplôme de 3e cycle, soutenu à la Faculté des lettres de Rabat.
Fonctions occupées
Il a été le vice-doyen de la Faculté des lettres de Rabat (de 1976 à 1978), où il a été professeur d'histoire. Il a été par la suite nommé comme directeur de l'Institut des études africaines (poste qu'il a occupé de 1989 à 1995), puis directeur de la Bibliothèque nationale.
En 2002, il est nommé ministre des Affaires islamiques.
Le , il est reconduit à son poste par Mohammed VI dans le gouvernement Abbas El Fassi.
Le , il est nommé par le roi Mohammed VI, président de la Fondation de la mosquée Hassan II de Casablanca[2].
Le 13 juillet 2015, il est nommé[3] par le roi Mohammed VI, président délégué de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains.
Après avoir connu des attentats islamistes meurtriers (Casablanca en 2003, Marrakech en 2011), l'État marocain reprend en main ses 52 000 mosquées et les imams qui y officient, de même que ceux envoyés en Europe ou dans d'autres pays d'Afrique. Sous l'égide du ministre des Affaires religieuses Ahmed Toufiq, en poste depuis 2002, l'Institut Mohammed-VI de Rabat vise à former les futurs imams et mourchidates selon les préceptes de l'islam marocain. Par ailleurs, le ministère surveille et contrôle les mosquées afin de contrer toute radicalisation ou emprise du politique sur ces lieux d'enseignement religieux. En 2004, la radio Mohammed-VI est enfin lancée afin de contrer les chaînes salafistes concurrentes[4].
Œuvres
Il est l'auteur de nombreuses études et communications sur l'histoire du Maroc. Comme études, il a notamment écrit :
- La société marocaine au XIXe siècle - Inoultane 1850 - 1912
- Islam et développement
- Les juifs de Demnat
- Le Maroc et l'Afrique occidentale à travers les âges
Il a également mené plusieurs activités scientifiques et a collaboré à la rédaction de l'encyclopédie du Maroc, avec pour titre Le Dictionnaire alphabétique des connaissances concernant le passé et le présent du Maroc. Ahmed Toufiq était aussi membre du comité de rédaction de La revue de la Faculté des lettres de Rabat et de l'annuaire bibliographique « Le livre marocain », publié par l'Association des auteurs marocains pour la publication.
Ahmed Toufiq s'est également distingué en tant que romancier, avec Jarat Abi Mussa (Les voisines d'Abi Mussa, 1997), (ISBN 978-2-87623-215-0), puis Assayl (Le Torrent, 1998) et L'arbre et la lune (Phébus, 2002).
Notes et références
- Biographie de Ahmed Toufiq sur le portail du Conseil national des droits de l'Homme
- SM le Roi nomme M. Ahmed Toufiq président de la Fondation de la mosquée Hassan II de Casablanca
- « SM le Roi, Amir Al-Mouminine, préside à Casablanca la cérémonie d'annonce de la création de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains », sur Maroc.ma, (consulté le )
- Jean-Marc Gonin, « Au Maroc, quand la lutte contre le djihadisme passe par les imams », Le Figaro Magazine, , p. 42-49 (lire en ligne).