Accueil🇫🇷Chercher

Ahmed Mansoor

Ahmed Mansoor Al Shehhi (ar) أحمد منصور الشحي, né en 1969, est un blogueur dans les Émirats arabes unis, militant des droits humains et des réformes, arrêté en pour diffamation et insultes à trois dirigeants de l'État et jugé dans le cadre du procès UAE Five (en). Condamné, il est aussitôt gracié et libéré, tout comme les quatre autres activistes, par le président Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.

Ahmed Mansoor
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
أحمد منصور الشحي
Nationalité
Activités
Autres informations
Sport
Distinction

Il est de nouveau arrêté en pour avoir utilisé des réseaux sociaux et menacé l'ordre public par la « publication d'informations fausses et trompeuses ». Le tribunal le condamne à une peine de dix ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'État[1].

Genèse

Mansoor tient un blog aux opinions antigouvernementales, appelant à des réformes et aux droits de l'homme aux Émirats arabes unis. Avec quatre autres activistes, il est arrêté en pour avoir enfreint une loi émirati sur la diffamation, pour des propos à l'encontre des dirigeants de l'État, le président de pays Khalifa bin Zayed Al Nahyan, son vice-président Mohammed bin Rashid Al Maktoum et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed bin Zayed Al Nahyan.

Surveillance

À la suite de sa grâce, Mansoor fut surveillé en 2013-2014 par le gouvernement des Émirats arabes unis grâce à un logiciel espion pour téléphone portable développé par le groupe NSO[2] - [3]. Environ à la même époque, son passeport lui a été confisqué, sa voiture volée, son courrier électronique piraté, sa localisation pistée, son compte bancaire vidé et il a été battu par des inconnus deux fois dans la même semaine[2].

Vers 2016-2017, Mansoor a de nouveau été ciblé par l'entrepreneur émirati DarkMatter[3]. Cela s'est produit dans le cadre du projet Raven, une opération clandestine de surveillance et de piratage ciblant d'autres gouvernements, militants et militants des droits de l'homme critiques de la monarchie des Émirats arabes unis, révélée en [4]. Ahmed Mansoor portait le nom de code « Egret » dans Project Raven, tandis qu'une autre cible principale, Rori Donaghy, portait le nom de code « Gyro »[4]. En , le projet Raven avait piraté l'appareil mobile de la femme de Mansoor, Nadia, et lui avait donné le nom de code « Purple Egret »[4].

Deuxième arrestation

Ahmed Mansoor fait l'objet d'une seconde arrestation en , pour avoir utilisé des réseaux sociaux et « publié des informations fausses et trompeuses »[5] - [6]. Les experts des droits humains de l'ONU estiment que son arrestation et son emprisonnement « constituent une attaque directe contre le travail légitime des défenseurs des droits humains aux Émirats arabes unis »[7]. En , après plus d'un an de détention, dont une grande partie à l'isolement, il est condamné à dix ans de prison et à une amende de 1 000 000 de dirhams émiratis[8].

En , Human Rights Watch préoccupée par la détérioration de la santé du militant en grève de la faim demande sa libération urgente[9].

En , le Gulf Center for Human Rights (en) accuse, par le biais d'une plainte déposée devant les tribunaux français, Ahmed Naser Al-Raisi d'être responsable de la torture de Mansoor[10].

En , alors qu'une lettre privée détaillant ses mauvais traitements en détention et son procès inéquitable a été publiée sur un site d'information en arabe basé à Londres, Human Rights Watch et Gulf Centre for Human Rights renouvellent de leurs inquiétudes quant au bien-être de Mansoor.

En , il est confirmé que Mansoor a été la cible du logiciel Pegasus[11].

Le , les législateurs de l'Union européenne (UE) demandent aux Émirats arabes unis la libération d'Ahmed Mansoor et d'autres militants des droits humains[12].

Réactions

Depuis son arrestation, il est à l'isolement dans la prison d'Al-Sadr, Abou Dabi. Le 30 septembre 2022, Amnesty International et GCHR font appel aux Émirats arabes unis pour lui accorder l'accès à des experts internationaux indépendants[13] - [14] - [15].

Prix

Articles connexes

Références

  1. (en) « After Nabeel Rajab, Time for UAE to Free Ahmed Mansoor », Human Rights Watch, (consulté le ).
  2. « A New Age of Warfare: How Internet Mercenaries Do Battle for Authoritarian Governments », The New York Times, (consulté le ).
  3. « Takeaways From The Times's Investigation Into Hackers for Hire », The New York Times, (consulté le ).
  4. Christopher Bing et Joel Schectman, « Inside the UAE’s secret hacking team of American mercenaries », Reuters, .
  5. (en) « Manchester campaigners want street named after Emirati activist », (consulté le ).
  6. « UN experts call on UAE to free activist », (consulté le ).
  7. « UN rights experts urge UAE: "Immediately release Human Rights Defender Ahmed Mansoor" », Geneva, Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights, (consulté le ).
  8. « UAE: Activist Ahmed Mansoor sentenced to 10 years in prison for social media posts », Amnesty International, (consulté le ).
  9. « UAE: Free Rights Defender Ahmed Mansoor », Human Rights Watch, (consulté le ).
  10. « 'Torture' complaint filed in France against UAE official », Al Jazeera, (consulté le ).
  11. (en-US) لبنانية, « UAE: Israel's (Pegasus) Spyware in the Service of Autocracy | Daraj », daraj.com, (consulté le ).
  12. « European Parliament resolution on the case of human rights defender Ahmed Mansoor in the United Arab Emirates », The European Parliament (consulté le ).
  13. (en) « United Arab Emirates: Human Rights Defender Ahmed Mansoor Remains Held in Solitary Confinement Five and Half Years On », sur Amnesty International (consulté le )
  14. (en) « United Arab Emirates: Human rights defender Ahmed Mansoor remains held in solitary confinement five and half years on », sur GCHR (consulté le )
  15. (en) « United Arab Emirates: Human Rights Defender Ahmed Mansoor Remains Held in Solitary Confinement Five and Half Years On », sur JOINT PUBLIC STATEMENT - PDF (consulté le )
  16. « Ahmed Mansoor », Martin Ennals Award for Human Rights Defenders, (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.