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Agadez (région)

Agadez est la rĂ©gion qui couvre la partie septentrionale du Niger avec une superficie de 667 799 km2 (soit 52,7 % de la superficie totale du pays), elle est la plus vaste des sept rĂ©gions du pays.

RĂ©gion d'Agadez
Agadez (région)
Carte du Niger mettant en évidence la région d'Agadez.
Administration
Pays Drapeau du Niger Niger
Type RĂ©gion
Chef-lieu Agadez
DĂ©mographie
Population 566 447 hab. (2017)
DensitĂ© 0,85 hab./km2
GĂ©ographie
Superficie 667 799 km2

    GĂ©ographie

    Sa superficie est de 667 799 km2.

    Situation

    La région d’Agadez est délimitée :

    Relief et environnement

    L'Arakao dans le massif de l'AĂŻr.

    La région d’Agadez est un univers essentiellement minéral constituant la frange sud du Sahara. Elle repose sur le massif de l’Aïr à l’ouest et le désert du Ténéré à l’est. Sur sa frontière ouest se trouve la plaine de Talak. Au nord, le Plateau du Djado prolonge le Tassili n'Ajjer.

    Le massif de l’AĂŻr est une zone de moyenne montagne d’environ 70 000 km2 qui culmine Ă  2020 mètres au mont Indoukat-n-Taglès dans les monts Bagzane.

    Le dĂ©sert du TĂ©nĂ©rĂ© d’une superficie d’environ 400 000 km2 est une vaste Ă©tendue de sable (ergs) coupĂ©e du nord au sud par la falaise de Kaouar le long de laquelle se trouvent les oasis de SĂ©guĂ©dine, Dirkou et Bilma.

    La majeure partie de l’Aïr et la frange ouest du Ténéré constitue les Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré.

    La région dispose d’aquifères fossiles profonds peu exploités sinon par l’industrie minière.

    Climat

    La rĂ©gion d’Agadez connait un climat extrĂŞmement aride. Le dĂ©sert du TĂ©nĂ©rĂ© fait partie des zones les plus arides au monde avec 12 mm de prĂ©cipitations par an en moyenne. Les pentes ouest du massif de l’AĂŻr sont un peu mieux loties avec environ 150 mm de pluie par an. Ces prĂ©cipitations sont très irrĂ©gulières : mm en 1991 et 78,7 mm en 2006 Ă  Bilma, 49,7 mm en 1995 et 243,7 mm en 2007 Ă  Agadez [1].

    Les températures y sont particulièrement élevées. La moyenne des maximales journalières est de 35,6° et plus de 40° quatre mois par an. Les précipitations ont lieu entre mai et septembre.

    Subdivisions administratives

    Les départements de la région d'Agadez.

    Selon le découpage territorial de 2002, la région d'Agadez est subdivisée en 3 départements eux-mêmes subdivisés en communes urbaines et rurales[2]. Les populations sont des estimations 2011 :

    DĂ©partement d'Arlit :

    • Superficie : 216 774 km2
    • Population : 156 024 hab
    • Chef-lieu : Arlit
    • Communes urbaines : Arlit.
    • Communes rurales : Dannet, Gougaram, IfĂ©rouane, Timia.

    DĂ©partement de Bilma :

    • Superficie : 286 279 km2
    • Population : 27 146 hab
    • Chef-lieu : Bilma
    • Communes urbaines : Bilma.
    • Communes rurales : Dirkou, Djado, Fachi.

    Département de Tchirozérine :

    • Superficie : 154 746 km2
    • Population : 328 018 hab
    • Chef-lieu : TchirozĂ©rine
    • Communes urbaines : Agadez, TchirozĂ©rine.
    • Communes rurales : Aderbissinat, Dabaga, Ingall, Tabelott.

    Population

    Touareg dans l'AĂŻr.

    La rĂ©gion est très peu peuplĂ©e, 511 188 habitants[3], soit environ 3,2 % de la population totale du pays et une densitĂ© moyenne de 0,7 h/km2.

    La population est composée principalement de Touaregs (60,1 %), de Haoussas (24,4 %), de Djerma Sonhraïs (5 %), et de Kanouris (4,7 %) [4].

    La région d'Agadez, région désertique, a un fort taux d'urbanisation en raison de la population de son chef-lieu et des cités minières d'Arlit et Tchirozérine. Le reste de la population vit dans les oasis comme Bilma, Dirkou, Fachi, Djado, Timia, Iférouane, ou nomadise dans la région.

    Économie

    Agriculture et Ă©levage

    Le climat et la nature des sols de la région ne permettent pas une pratique significative de l’agriculture. Celle-ci se limite à la récolte des dates et au jardinage dans les oasis et le long des oueds.

    L’élevage, principalement chèvres, ovins et dromadaires, est pratiqué par des pasteurs nomades. Il ne représente qu’une infime partie de la production animale du Niger.

    Industrie minière

    L'uranium

    Mine d’uranium à Arlit.

    Trois gisements d'uranium sont exploités, Arlit et Akouta par des filiales de la société française Areva NC, et Azelik par une filiale de la société chinoise CNNC:

    • La mine d'Arlit, par la SOMAĂŹR[5] : la mine situĂ©e Ă  proximitĂ© de la ville d'Arlit est exploitĂ©e Ă  ciel ouvert. La mine a produit 1 808 tonnes d'uranium mĂ©tal en 2009. Environ 1 000 personnes sont employĂ©es par la SOMAĂŹR.
    • Les mines d'Akouta, par la COMINAK[6] : les gisements profonds situĂ©s dans la commune rurale d'Akokan (au sud d'Arlit) sont exploitĂ©s sur les sites d'Akouta, Akola et Afasto. C'est la plus grande exploitation souterraine d'uranium au monde. Les mines ont produit 1 435 tonnes d'uranium mĂ©tal en 2009. Environ 1 200 personnes sont employĂ©es par la COMINAK.
    • Les mines d'Azelik : la SOMINA exploite depuis dĂ©but 2011 une mine d'uranium Ă  Azelik[7]. La production devrait atteindre 700 tonnes d'uranium mĂ©tal en 2011, et monter Ă  environ 2 500 tonnes en 2015.

    En raison de leur faible teneur en uranium (< 0,5 %) les minerais sont traitĂ©s sur place Ă  Arlit, Akouta et Azelik. L'uranium, sous la forme d'uranates, est exportĂ© par le port de Cotonou au (BĂ©nin). La production totale en 2010 est de 4 200 tonnes[8], reprĂ©sentant 61 % des exportations du Niger.

    Le charbon

    La société SONICHAR produit du charbon dans une mine à ciel ouvert depuis 1980 à Anou Araren, près de Tchirozérine[9].

    La production, 246 558 tonnes en 2010[8], est utilisĂ©e quasi intĂ©gralement sur place dans une centrale thermique, exploitĂ©e par la mĂŞme sociĂ©tĂ©, pour alimenter les usines de traitement d'uranium d'Arlit et Akokan, ainsi que les principales villes de la rĂ©gion Agadez.

    L'Ă©tain

    La cassitĂ©rite a Ă©tĂ© exploitĂ©e dans l'AĂŻr. Depuis l'arrĂŞt des mines de Taraouji et de Timia dans les annĂ©es 1980, la production artisanale d'Ă©tain est tombĂ©e Ă  12 tonnes en 2009, dans la localitĂ© d’El Mecki.

    L'or

    Depuis 2014, des mines d'or artisanales sont exploitées dans l'Aïr et le Ténéré provoquant une ruée vers l'or[10]. Le cours de l'uranium étant relativement faible, l'essor de l'or a canalisé une population qui connait une grande précarité. Les premières exploitations se font dans la vallée du Djado et sur le site de Tchibarakaten.

    Tourisme

    L'Aïr, le Ténéré et la ville d'Agadez constituent les principaux attraits touristiques du Niger. Les randonnées dans le massif de l’Aïr et le désert du Ténéré constituent un tourisme de niche qui pâtit de l’insécurité liée à la présence de l’AQMI dans le sud saharien.

    Transport et communication

    RĂ©seau routier

    La région dispose de deux routes orientées nord-sud le long du massif de l’Aïr :

    Il n’y a pas de route dans le Ténéré.

    AĂ©roports

    La région dispose de trois aéroports, dont un international, à Agadez, Arlit et Dirkou.

    Culture et patrimoine

    Gravures rupestres de Tiguidit.

    Les Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré situées dans le département d’Arlit sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Outre le sanctuaire des addax, l’Aïr renferme un cimetière de dinosaures à Gadafawa, et des gravures rupestres vieilles de 5 000 ans à Dabous et sur la falaise de Tiguidit [11].

    La ville d’Agadez est connue par sa grande mosquée du XVe siècle et son célèbre minaret.

    Articles connexes

    Notes et références

    1. Institut National de la Statistique du Niger : Annuaire statistique des cinquante ans d’indépendance du Niger, p.37
    2. Institut National de la Statistique du Niger : Annuaire statistique des cinquante ans d’indépendance du Niger, p.49
    3. Institut National de la Statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011, p.23
    4. Institut National de la Statistique du Niger : Annuaire statistique des cinquante ans d’indépendance du Niger, p.63
    5. AREVA : SOMAĂŹR
    6. AREVA : COMINAK
    7. OpenOil : SOMINA
    8. Institut National de la Statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011, p.74
    9. SONICHAR : Site Web
    10. Emmanuel GrĂ©goire et Laurent Gagnol, « RuĂ©es vers l'or au Sahara : l'orpaillage dans le dĂ©sert du TĂ©nĂ©rĂ© et le massif de l'AĂŻr (Niger) », EchoGĂ©o,‎ (ISSN 1963-1197, DOI 10.4000/echogeo.14933, lire en ligne, consultĂ© le )
    11. Planète Afrique : La région de l'Aïr et du Ténéré
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