Adrien Ruelle
Adrien Ruelle (1815-1887), est un ingénieur en chef des ponts et chaussées et directeur de la construction à la compagnie du PLM. Il est entre autres le créateur de l'« étoile » ferroviaire de Veynes[1].
Conseiller général Canton de Veynes | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 72 ans) 8e arrondissement de Paris |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Louis Antoine Adrien Ruelle |
Nationalité | |
Formation |
École polytechnique (jusqu'en ) École des Ponts ParisTech |
Activités | |
Enfant |
Adrien Ruelle (d) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Biographie
Louis Antoine Adrien Ruelle[2], dit Adrien, est né le à Gap dans le département des Hautes-Alpes. Ses parents sont Antoine Ruelle, percepteur, et Julie Jordan, dont le père est apothicaire, ils se sont mariés en 1812 et la fraterie est composée de trois enfants. À l'issue de sa scolarité il intègre l'École polytechnique, promotion 1834[3], puis l'École nationale des ponts et chaussées[4].
En 1838, il commence sa carrière d'ingénieur des ponts et chaussées par une affectation dans le département du Cantal où son premier chantier est le percement du tunnel routier du Lioran[5]. Les premiers coups de pioches ont lieu le des deux côtés, les équipes se rejoignent le , les travaux vont encore se poursuivre plusieurs années[6]. En 1846, Adrien Ruelle est nommé chevalier de la Légion d'Honneur par le roi Louis-Philippe Ier[7], avant la mise en service du tunnel le . Ses 1 414 mètres de long en font le premier tunnel de plus de 1 000 mètres ouvert en France[6].
En 1848, il est affecté au service de la construction[5] - [Note 1] de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL), qui après sa faillite a été nationalisée cette même année[8]. Sans doute détaché de son administration, il reste dans ce service après la création en 1852, de la deuxième compagnie du même nom, puis lorsqu'elle devient, après fusion en 1857[9], la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[5].
Au début des années 1860 il réalise la ligne de chemin de fer de Mouchard à Pontarlier et à la frontière suisse (ouverte en ), avec l'ingénieur Raison, sous la direction de l'ingénieur en chef Paul-Romain Chaperon[10].
Il meurt subitement[11] le , ou le 26[Note 2], à Paris[4] - . Ses obsèques sont célébrées à l'église Saint-Louis d'Antin[11]. Son inhumation a lieu au cimetière de Montmartre.
- Par
Jules Beau. - Fontaine et buste Ă Veynes.
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'Honneur : nomination le [7].
- Officier de la Légion d'Honneur : décret du [2].
Hommages
- Sa statue domine la fontaine de la place qui porte son nom[12].
Publications
- « Mémoire sur les travaux de percement du Lioran (31 janvier 1846) », Annales des ponts et chaussées, t. XII, no 151,‎ , p. 1-126 (lire en ligne, consulté le ).
- « Mémoire sur les dépenses de construction, d'administration et d'exploitation du chemin de fer Franco-Suisse (19 juin 1865) », Annales des ponts et chaussées, t. X, no 111,‎ , p. 109-198 (lire en ligne, consulté le ).
- Chemins de fer à bon marché (Mémoire), Paris, Veuve CH. Dunod, .
Notes et références
Notes
- La source indique qu'il entre au service construction du PLM en 1848, mais c'est un raccourci qui mérite d'être expliqué dans ce paragraphe, puisque le PLM n'est créé qu'en 1857.
- Le jour du décès est noté le 25 octobre sur le site de l'écomusée du cheminot et dans la presse de l'époque. Néanmoins les pages : Bnf du catalogue général qui indique : « Mort 1887-10-26, Paris » comme un document du dossier de la Légion d'Honneur qui donne le 26 comme jour.
Références
- Collectif Gallimard Loisirs, GEOguide Alpes du sud, Gallimard Loisirs, (ISBN 9782742442690, lire en ligne), p. 249
- « Légion d'Honneur : numéro d'ordre des matricules : Ruelle Louis, Antoine, Adrien », sur Base Léonore (consulté le ).
- M. Margot, « Jules Victor Adrien RUELLE (1867-1919) (« Fils de Louis Antoine Adrien RUELLE (1815-1888 ; X 1834) ») », sur www.annales.org (consulté le ).
- « Adrien Ruelle », sur Écomusée du cheminot Veynois (consulté le ).
- « L'écomusée s'agrandit », Alpes & Midi : L'hebdomadaire des Hautes-Alpes et de la vallée de l'Ubaye,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Cantal au XIXe siècle », sur www.planete-tp.com, (consulté le ).
- « Grande chancellerie de la Légion d'Honneur : Reconstitution des matricules », sur Base Léonore, (consulté le ).
- A. de Laveleye, Histoire financière des chemins de fer Français, Parsi, Lacroix et Baudry, , 69 p. (lire en ligne), p. 39.
- François Caron, Les grandes compagnies de chemin de fer en France : 1823-1937, Librairie Droz année=2005, 411 p. (ISBN 2600009426 et 9782600009423, lire en ligne), p. 47.
- « Revue des chemins de fer », Nouvelles annales de la construction,‎ , p. 20 (lire en ligne, consulté le ).
- « Nécrologie : M. Louis-Adrien Ruelle », Le Gaulois : littéraire et politique, no 1885,‎ , p. 32 (lire en ligne, consulté le ).
- « Fontaine Adrien Ruelle | Pays Gapençais Patrimoine », (consulté le )