Adolphe Rabinovitch
Adolphe Rabinovitch fut un agent du Special Operations Executive pendant la Seconde Guerre mondiale et donna sa vie pour la libération de la France.
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Espion, agent du SOE |
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Identités
- État civil : Adolphe Rabinovitch
- Comme agent du SOE, section F :
- Nom de guerre (field name) : « Arnaud »
- Nom de code opérationnel : BARGEE
- Nom de code du Plan, pour la centrale radio : CATALPHA, OVERCOAT
- Autres pseudos : Alec, Guy Lebouton, GĂ©rard
Parcours militaire : SOE, section F ; grade : captain ; matricule : 234268.
Pour accéder à des photographies d'Adolphe Rabinovitch, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.
Biographie
Russo-égyptien Juif, il naît à Moscou le . Il poursuit ses études à Paris, puis s'installe aux États-Unis. En 1939, il s'engage dans la Légion étrangère. Il devient agent du Special Operations Executive (SOE).
- Première mission en France
- Définition de la mission : opérateur radio du réseau SPINDLE de Peter Churchill, avec pour nom de guerre « Arnaud »
Il est parachuté « blind » dans la nuit du 27/ à une trentaine de kilomètres au nord de Grenoble. Il a ordre de gagner Paris, pour servir d'opérateur radio à un réseau parisien, mais il ne réussit pas à établir à Grenoble les contacts voulus, et pendant une quinzaine de jours, il mène une vie errante. Un agent réussit à le rejoindre et le ramène à Cannes pour y attendre de pouvoir le réexpédier à Paris. À Cannes, Rabinovitch rencontre Peter Churchill, chef du réseau SPINDLE, qui lui propose de devenir son opérateur radio en remplacement d'Isidore Newman « Julien » qu'il a décidé de faire rentrer en Angleterre. Rabinovitch accepte, et Peter Churchill obtient l'aval de Londres[1].
Lorsque le réseau s’effondre mi-, Adolphe Rabinovitch reste en liberté. Avec Victor Hazan « Gervais », il clôture les affaires avec les contacts du réseau, autour d’Annecy et sur la Côte d’Azur.
Il retourne en Angleterre via l’Espagne. Il est ensuite adjoint du Maréchal de Lattre de Tassigny.
- Deuxième mission en France
- Définition de la mission : monter et commander le réseau BARGEE.
Avec Roméo Sabourin, il est parachuté une seconde fois en France dans la nuit du 2/. Mais le terrain étant contrôlé par les Allemands, il est blessé et capturé à l'atterrissage. Il est déporté en Allemagne. En août-[2], il est exécuté à Gross-Rosen[3].
Reconnaissance
Distinctions
- Grande-Bretagne : Mentioned in Despatches.
- France : Croix de guerre 1939-1945 avec Étoile de Vermeil.
Monuments
- En tant que l'un des 104 agents de la section F morts pour la France, Adolphe Rabinovitch est honoré au mémorial de Valençay, Indre, France.
- Brookwood Memorial, Surrey, panneau 21, colonne 3.
- Au mémorial du camp de concentration de Gross-Rosen, situé près de Rogoźnica (Pologne), une plaque honore la mémoire des dix-neuf agents de la section F qui y ont été exécutés en août-, dont Adolphe Rabinovitch. Réalisée en granit local, en provenance d'une carrière où devaient travailler les détenus, elle a été élevée sur l'initiative du Holdsworth Trust.
Notes, sources et liens externes
Notes
- Source : Tickell, p. 103.
- Source : brochure Le MĂ©morial de la Section F, 1992. Le site SFRoH donne 2 ou 3 mars.
- Camp de concentration situé près du village de Rogoźnica (Pologne).
Sources et liens externes
- Photographies d'Adolphe Rabinovitch sur le site Special Forces Roll of Honour
- Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
- Jerrard Tickell, Odette, agent S-23, collection Audace, traduit de l'anglais par Alain Glatigny, Nicholson & Watson, 1949.
- J.D. Sainsbury, Le MĂ©morial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.