Actéon (Q149)
L'Actéon est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6.
Actéon | |
L'Ajax, identique à l'Actéon. | |
Type | Sous-marin |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | At. & Ch. de la Loire – Saint-Nazaire |
Quille posée | 20 juillet 1927 |
Lancement | 10 avril 1929 |
Armé | 18 décembre 1931 |
Statut | coulé le 8 novembre 1942 |
Équipage | |
Équipage | 5 officiers, 66 marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 92,30 m |
Maître-bau | 8,10 m |
Tirant d'eau | 4,40 m |
Déplacement | 1 572 tonnes en surface 2 082 tonnes en plongée |
Propulsion | 2 moteurs diesel 2 moteurs Ă©lectriques |
Puissance | Diesel : 2 x 3 000 ch Électrique : 2 x 1 200 ch |
Vitesse | Surface : 17,5 nœuds Plongée : 10 nœuds |
Profondeur | 80 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 9 tubes lance-torpilles de 550 mm 2 tubes lance-torpilles de 400 mm 1 canon de 100 mm 1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76 |
Rayon d'action | 14 000 milles à 7 nœuds (surface) 100 milles à 7 nœuds (immersion) |
Carrière | |
Port d'attache | Arsenal de Brest |
Histoire
DĂ©veloppement
L'Actéon fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).
Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 milles nautiques à 5 nœuds.
Mis en chantier le avec le numéro de coque Q149, l'Actéon est lancé le et mis en service le .
Seconde Guerre mondiale
Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 3e division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec le Protée, le Fresnel et l'Achéron[1]. Au début de , la 3e DSM est brièvement transférée à Casablanca pour surveiller les Canaries, où se trouvent quelques cargos allemands. Elle est affectée au théâtre méditerranéen le , d'abord à Bizerte puis, le Fresnel excepté, à Beyrouth, sous l'autorité du commandant en chef britannique à Alexandrie[2]. L'Actéon patrouille dans le Dodécanèse, entre Leros et Rhodes puis est rappelé à Beyrouth le , avec l'entrée en vigueur de l'armistice[3]. L'Actéon et l'Achéron quittent Beyrouth le pour entrer en gardiennage à Toulon[4].
En 1941, il est envoyé à Dakar. Les 27 et , il est chargé de poursuivre et arrêter un cargo norvégien qui s'était échappé de Dakar mais il ne parvient pas à l'intercepter[5]. Avec le Fresnel, le Henri Poincaré et le Pascal, il forme la 5e division, basée à Casablanca, à partir du [6]. Au début du mois de novembre, la 5e division est envoyée à Toulon pour le grand carénage. Les 1 500 tonnes Actéon et Fresnel se trouvent à Oran lorsqu'ils y sont surpris par le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord. Ils prennent la mer dès l'alerte donnée, dans la nuit du . En fin de journée, L'Actéon repère les porte-avions HMS Biter et HMS Dasher devant le cap Falcon. Il est lui-même repéré par le HMS Westcott (en) alors qu'il s'approche en surface, vers 21 heures. Il plonge immédiatement et reçoit, à 21 h 11, plusieurs grenades anti-sous-marines. Il coule à pic avec tout son équipage[7].