Abdelkebir Ouaddar
Abdelkebir Ouaddar (en arabe : عبد الكبير ودار), né le , est un cavalier de saut d'obstacles marocain.
Naissance | |
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Enfant |
Taille |
1,74 m |
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Masse |
67 kg |
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Discipline sportive | |
Montures |
Arrivé tardivement dans le milieu du sport de haut niveau, il connait une « ascension fulgurante » à partir de 2012, devenant le premier Marocain de l'histoire à participer aux Jeux équestres mondiaux en 2014.
Participant aux épreuves olympiques de saut d'obstacles à Rio, en 2016, il est alors le porte-drapeau olympique de la délégation marocaine.
Histoire
Enfance et formation
Abdelkebir Ouaddar, surnommé Kebir, est natif d'une ville proche de Marrakech, Aït Ourir[1], parmi une famille de cinq enfants[2]. Fils d'un père puisatier[1] et d'une mère prénommée Khadija[2], sa famille, plutôt modeste, est étrangère au monde du sport équestre[3]. Il joue au football de rue dans son village natal lorsqu'il est remarqué par l'une des sœurs du roi Hassan II, la princesse Lalla Fatima Zohra[2]. Elle propose de l'élever, ce que sa mère refuse dans un premier temps, son père estimant au contraire qu'il s'agit d'une « chance inespérée »[2].
Il est élevé par Lalla Fatima Zohra, qui a rencontré sa famille[1], et qui le traite ensuite comme s'il avait été son propre enfant[3]. Alors qu'il avait peur des chevaux à l'origine, il apprend l'équitation vers 12 ans grâce à la famille royale marocaine, en particulier à la princesse Lalla Fatima Zohra, qui lui permet de monter à cheval deux fois par semaine[4] - [3]. La princesse Lalla Amina, tante du roi Mohammed VI, l'envoie en stage chez le cavalier brésilien Nelson Pessoa, alors à Chantilly en France, pour apprendre l'équitation de compétition en saut d'obstacles[3]. Il est âgé de 14 ans[4].
Accès au sport de haut niveau
Abdelkebir Ouaddar remporte six titres nationaux marocains, et participe aux Jeux méditerranéens en 1997, 2005 et 2009[2]. Il accède tardivement au haut niveau, grâce au soutien du roi Mohammed VI. Il devient ainsi le cavalier personnel du roi, avec sa monture Quickly de Kreisker[4]. En 2013, il remporte le Morocco Royal Tour. Installé à Bois-le-Roi, il est entraîné par Marcel Rozier[4].
Le , il remporte les masters de Stuttgart[4]. Cette victoire imprévue met les organisateurs de la compétition dans l'embarras, car le drapeau marocain apparaît tardivement sur le terrain[4]. En 2014, à l'âge de 52 ans, il est le premier Marocain de l'Histoire à participer aux Jeux équestres mondiaux[4] - [3]. En , il remporte pour la 3e fois le Grand Prix du CSI3* de Tétouan, étape du Morocco Royal Tour[3]. En 2015, Abdelkebir Ouaddar et Quickly de Kreisker sont sacrés meilleur couple cavalier-cheval du monde en saut d'obstacles, par le Jumping Owners Club[1]. En 2016, le couple décroche le saut Hermès[5]. Pour les Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro, Abdelkebir Ouaddar est choisi pour porte-drapeau olympique des athlètes marocains[1].
Durant le prix Boehringer-Ingelheim à Equita'Lyon en , il chute du dos de sa monture Saphir du Talus[6]. Après une absence de plusieurs mois, le couple participe au saut Hermès en , marquant le retour d'Abdelkebir Ouaddar sur la scène sportive internationale[7] - [8].
Il remporte la médaille d'or en saut d'obstacle individuel et par équipes aux Jeux africains de 2019.
Vie privée
Il est le père de Soukaina Ouaddar, également cavalière de haut niveau[9].
Ses chevaux
Quickly de Kreisker est le premier cheval de sport de haut niveau qu'a monté Abdelkebir Ouaddar, lequel l'avait repéré sur un concours[4]. Le roi achète cet étalon Selle français au cavalier breton Benjamin Robert à la fin de l'année 2012, et le lui confie[4]. Quickly devient le cheval n°1 mondial de saut d'obstacles au classement de la WBFSH en , place qu'il a perdue, puis regagnée pour la période allant du au [10].
En , le roi fait l’acquisition de l'étalon Selle français Québec Tame[11].
Un troisième Selle français, Saphir du Talus, est acheté le par Sa Majesté le roi du Maroc Mohammed VI, toujours sur les conseils de Marcel Rozier, afin d'aider Abdelkebir Ouaddar à étoffer son piquet de chevaux de sport de haut niveau, qui ne compte alors que Quickly de Kreisker[12].
Héritage
Très médiatique au Maroc (et très aimé en France), Abdelkebir Ouaddar a suscité des vocations équestres parmi les enfants marocains[4] - [13].
Références
- Albertelli 2016.
- Marouf 2016.
- Simon 2014.
- Bisson 2014.
- « Abdelkebir Ouaddar remporte le Grand Prix du Saut Hermès » (consulté le ).
- « Ainsi va la vie du jumping », sur www.lecheval.fr, (consulté le ).
- Ibtissam Ouazzani, « Équitation: Trois Marocains au Saut Hermès 2018 », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le )
- « Abdelkebir Ouaddar de retour sur la scène internationale », sur Equnews fr (consulté le ).
- « Soukaina Ouaddar, la cavalière étoilée qui galope dans les pas de son père », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- (en) « Quickly de Kreisker back on top as the best horse in the world », World of Show Jumping, (consulté le ).
- « Quebec Tame rejoint Abdelkebir Ouaddar », sur Stud For Life (consulté le ).
- Marie de Pellegars-Malhortie, « Une nouvelle recrue pour Abdelkebir Ouaddar », sur GrandPrix-replay.com, (consulté le ).
- Libbrecht 2014.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- [Albertelli 2016] Mathieu Albertelli, « Le parcours étonnant d'Abdelkebir Ouaddar, le cavalier qui portera le drapeau du Maroc aux JO de Rio », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le )
- [Bisson 2014] Alexis Bisson, « Portrait. La royale ascension d’Abdelkebir Ouaddar », Ouest-France, (lire en ligne)
- [Libbrecht 2014] Xavier Libbrecht, « Derrière Kebir Ouaddar c’est tout le Maroc qui galope », La Revue, , p. 102-103
- [Marouf 2016] Fouzia Marouf, « Abdelkébir Ouaddar, le cavalier de Sa Majesté », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- [Simon 2014] Marianne Simon, « L’ascension fulgurante d'Abdelkebir Ouaddar », Le Figaro - blog Mise en selle, (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives au sport :