2e division d'infanterie nord-africaine
La 2e division d'infanterie nord-africaine (2e DINA) est une division d'infanterie de l'armée de terre française. Créée en Lorraine dans l'entre-deux-guerres en 1928, elle combat au début de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à sa capture le dans la poche de Lille.
2e division d'infanterie nord-africaine | |
Défilé d'éléments du 23e RTA de la 2e DINA à Metz le . | |
Création | 1928 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie nord-africaine |
RĂ´le | Infanterie |
Garnison | Metz puis Toul |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille de Gembloux Bataille de Lille |
Les chefs de la 2e DINA
- 1929 - 1932 : général Semaire
L’entre-deux-guerres
La division est formée en 1928, pour disposer d'une réserve mobile de troupes non métropolitaines[3].
La 2e DINA est constituée des unités suivantes à sa création :
- Ă©tat-major de la division Ă Metz[4] ;
- 3e brigade d'infanterie nord-africaine, Ă©tat-major Ă Metz[4] :
- 22e régiment de tirailleurs algériens, stationné à Verdun[5] ;
- 23e régiment de tirailleurs algériens, stationné à Metz[6] ;
- 4e brigade d'infanterie nord-africaine, Ă©tat-major Ă Sarrebourg[7] :
- 21e régiment de tirailleurs algériens, stationné à Épinal et Saint-Dié[7] ;
- 25e régiment de tirailleurs algériens, stationné à Sarrebourg[8] ;
- 40e régiment d'artillerie nord-africaine, stationné à Châlons-sur-Marne[9].
Le 22e RTA quitte Verdun pour Toul début 1930[5], le 23e part à Morhange[6] et l'état-major de la division, ainsi que celui de la 3e brigade, va de Metz à Toul[4].
En mai 1936, le 21e, le 23e et le 25e RTA quittent la division[7] - [6] - [8] et sont remplacés par le 6e régiment de tirailleurs marocains à Verdun, venu de la 1re DINA[10], et le 13e régiment de tirailleurs algériens à Metz, venu d'Afrique du Nord[11]. Les brigades sont dissoutes.
En 1939, la 2e DINA est donc formée des unités suivantes[12] :
- 13e régiment de tirailleurs algériens stationné à Metz ;
- 22e régiment de tirailleurs algériens stationné à Toul ;
- 6e régiment de tirailleurs marocains stationné à Verdun ;
- 40e régiment d'artillerie nord-africaine stationné à Toul (état-major et deux groupes de 105) et Châlons-sur-Marne (trois groupes de 75)
La Seconde Guerre mondiale
Composition
- 13e régiment de tirailleurs algériens
- 22e régiment de tirailleurs algériens
- 14e compagnie divisionnaire antichar
- 6e régiment de tirailleurs marocains (jusqu'en octobre 1939)
- 13e compagnie de pionniers
- 11e régiment de zouaves (à partir d'octobre 1939)
- 40e régiment d'artillerie nord-africaine
- 240e régiment d'artillerie lourde nord-africaine : un groupe de 155C et un groupe de 105 C
- 92e parc d'artillerie
- 92e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- 92e bataillon du génie :
- 92/1 et 92/2 compagnies de sapeurs mineurs (indépendantes à partir du 16 novembre 1939)
- 92/81 compagnie télégraphique de transmissions
- 92/82 compagnie radio de transmissions
- 92/20 compagnie hippomobile du train
- 192/20 compagnie automobile du train
- Groupe d'exploitation divisionnaire 92/23 (intendance)
- 92e groupe sanitaire divisionnaire
Batailles et combats
Lors de la bataille de France, la 2e DINA s'oppose avec succès aux Panzers lors de la bataille de Gembloux. Cependant, elle est bloquée au nord du coup de faucille allemand et piégée à Lille du 25 au 30 mai 1940[14]. La division part en captivité le au matin, défilant devant une compagnie allemande qui rend les honneurs[3]. Début juin 1940, les restes de la division rejoignent la 1re division légère d'infanterie nord-africaine[14].
Notes et références
- « Au commandement de la 2e division nord-africaine », Les Annales coloniales,‎ , p. 1 (lire en ligne)
- « L'Armée », Les Annales coloniales,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- Sylvaine Guinle-Lorinet, « Un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Itinéraire franciscain de la seconde moitié du XXe siècle : Bertrand Duclos (1917-1995) », Annales du Midi, vol. 118, no 256,‎ , p. 557–577 (DOI 10.3406/anami.2006.7154, lire en ligne, consulté le )
- « Mutations dans l'état-major général de l'Armée », L'Ouest-Éclair,‎ , p. 10 (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 22e régiment de tirailleurs algériens, (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 23e régiment de tirailleurs algériens, (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 21e régiment de tirailleurs algériens, (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 25e régiment de tirailleurs algériens, (lire en ligne)
- « Les grandes manœuvres de l'Est de 1932 », Le Matin,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 6e régiment de tirailleurs marocains, (lire en ligne)
- Éric de Fleurian, Historique sommaire : 13e régiment de tirailleurs algériens, (1re éd. 2017) (lire en ligne)
- « Présentation de l'armée française de 1914 à 1939 », dans Armée française durant la période du 10 mai au 25 juin 1940 (lire en ligne), p. 54
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Éric de Fleurian, Deuxième guerre mondiale, campagne de France 1939-1940 : participation des régiments de tirailleurs, (1re éd. 2014) (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Liens externes
- « Armée de terre française de 1940 », sur atf40.fr (consulté le ).
- « Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui », sur les-tirailleurs.fr (consulté le ).