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2011 en Irak

Chronologie du Proche-Orient

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Chronologies géographiques

Cet article présente les faits importants qui se sont produits en Irak en 2011.

FĂ©vrier 2011

  • Samedi : le premier ministre irakien Nouri al-Maliki dĂ©clare qu’il ne briguera pas un troisième mandat, en estimant par ailleurs qu’il Ă©tait « peut-ĂŞtre intolĂ©rable » pour la population Ă©gyptienne que son prĂ©sident ait pu rester près de 30 ans au pouvoir. « J’espère modifier la constitution pour fixer une limite Ă  deux mandats de Premier ministre », a ajoutĂ© Mr. Maliki, dont le second gouvernement a Ă©tĂ© investi en par le parlement irakien.
  • Samedi : l’attentat-suicide perpĂ©trĂ© dans l’après-midi parmi des pèlerins chiites près de la mosquĂ©e Al-Askari Ă  Samarra a fait 36 morts et 64 blessĂ©s, selon un bilan communiquĂ© par la police et les secouristes.Le kamikaze s’est fait exploser dans un bus de pèlerins chiites. Le kamikaze s’est prĂ©cipitĂ© Ă  bord du bus arrĂŞtĂ© Ă  un poste de contrĂ´le Ă  quelques kilomètres de Samarra et a fait dĂ©toner sa veste d’explosifs Ă  l’intĂ©rieur du vĂ©hicule. « Les victimes sont toutes irakiennes. Il s’agit de passagers du bus et de passants », a affirmĂ© le conducteur d’une ambulance. Les pèlerins revenaient d’une cĂ©rĂ©monie de deuil d’un imam chiite Ă  Samarra. En 2006, un attentat avait dĂ©truit le dĂ´me dorĂ© de cette mosquĂ©e, dĂ©clenchant de longs mois de violence et d’affrontements entre sunnites et chiites.
  • Jeudi : l’Irak ne semble pas Ă©pargnĂ© par le vent de contestation arabe de 2011. Les forces de sĂ©curitĂ© kurdes ont ouvert le feu sur une foule de protestataires qui rĂ©clamaient des rĂ©formes politiques au Kurdistan irakien, tuant au moins deux personnes, selon des sources hospitalières. La manifestation près du siège du Parti dĂ©mocratique du Kurdistan (PDK), le parti du prĂ©sident rĂ©gional Massoud Barzani, Ă©tait la plus violente d’une vague de rassemblements qui ont Ă©galement eu lieu dans des villes du sud, Nassiriya et Bassora. La veille, dans la ville de Kut, trois manifestants avaient Ă©tĂ© tuĂ©s ainsi qu’un soldat irakien.
  • Mercredi : le chef radical chiite irakien Moqtada al-Sadr est rentrĂ© dans la ville sainte de Nadjaf en provenance d’Iran, selon une dĂ©claration de son bureau. « On ignore si cette visite sera de longue durĂ©e ou pas », a indiquĂ© cette source sous le couvert de l’anonymat. Moqtada al-Sadr avait passĂ© quatre ans en Iran. Pendant son sĂ©jour en Irak en janvier, Moqtada al-Sadr, qui fut la bĂŞte noire des AmĂ©ricains et jouit toujours d’une grande popularitĂ© chez les chiites dĂ©favorisĂ©s d’Irak, avait incitĂ© ses partisans Ă  « rĂ©sister » par tous les moyens aux forces amĂ©ricaines. Il avait cependant appelĂ© Ă  l’unitĂ© des irakiens et au soutien du gouvernement d’union nationale de Nouri al-Maliki, tant qu’il serait au service du peuple.
  • Jeudi : l'industrie pĂ©trolière en Irak (en) est en voie de reconstruction. Le volume d’exportation de pĂ©trole et les revenus tirĂ©s de la vente du brut ont atteint le mois dernier en Irak des niveaux jamais Ă©galĂ©s depuis la chute en 2003 de Saddam Hussein. « Si cela continue, cela remboursera le dĂ©ficit budgĂ©taire » a annoncĂ© le ministre du pĂ©trole, Assem Jihad. Au total, l’Irak a exportĂ© 67 millions de barils de pĂ©trole en janvier, gĂ©nĂ©rant ainsi un revenu de 6,082 milliards de dollar, avec un prix moyen de 90,78 $ par baril, selon les statistiques publiĂ©es par le ministère. Les revenus pĂ©troliers assurent 90 % des ressources du gouvernement irakien, et le budget approuvĂ© dimanche par le parlement irakien table sur un cours du pĂ©trole Ă  76,5 $ par baril, avec des exportations Ă  2,2 millions de barils par jour en moyenne.
  • Vendredi : sept manifestants sont tuĂ©s lors de heurts avec la police alors que des milliers de protestataires se sont rassemblĂ©s, surtout Ă  Bagdad, pour une « journĂ©e de la colère » contre l’impĂ©ritie du gouvernement malgrĂ© les restrictions et les mises en garde officielles. Au milieu d’un important dĂ©ploiement militaire et policier, 5 000 manifestants Ă©taient rassemblĂ©s sur la place. Alors que les protestataires Ă©taient pacifiques dans la capitale, des affrontements ont Ă©clatĂ© entre forces de sĂ©curitĂ© et manifestants Ă  Hawija (province de Kirkouk et Ă  Mossoul dans lesquels sept manifestants ont Ă©tĂ© tuĂ©s.
  • Dimanche : le premier ministre irakien Nouri al-Maliki annonce qu’il donne 100 jours aux membres de son gouvernement pour amĂ©liorer leurs performances. Faute de quoi, les ministres risquent de perdre leur poste.

Mars 2011

  • Jeudi :
    • Saber al-Essawi, maire de Bagdad et membre du Conseil suprĂŞme islamique irakien (CSII), un parti religieux chiite, annonce son dĂ©part après 5 ans de mandat. Il est le quatrième responsable local irakien Ă  dĂ©missionner depuis le dĂ©but du mouvement de contestation en Irak il y a un mois. Des manifestants s’étaient rassemblĂ©s dans la capitale irakienne depuis pour dĂ©noncer la corruption et l’inefficacitĂ© de leurs Ă©lus : Saber al-Essawi n'a cependant pas fait allusion Ă  ces soulèvements populaires dans lesquels au moins 23 personnes auraient perdu la vie. « J’espère qu’un nouveau maire sera choisi pour achever le processus de reconstruction et de dĂ©veloppement de la capitale », a-t-il seulement dĂ©clarĂ©. Une nouvelle manifestation est prĂ©vue vendredi dans la capitale[1].
    • Dans le mĂŞme temps, la chaĂ®ne qatarie Al Jazeera reçoit l’autorisation d’ouvrir Ă  nouveau son bureau Ă  Bagdad après plus de 6 ans d'interdiction.
  • Vendredi : plusieurs milliers de personnes manifestent contre le manque de services publics, la corruption, le chĂ´mage ou encore l’incompĂ©tence de leurs dirigeants, lors de rassemblements toutefois moins massifs que ceux de la semaine prĂ©cĂ©dente. La manifestation la plus importante rassemble 2 000 personnes dans le centre de Bagdad, sans qu’aucun dĂ©bordement ne soit signalĂ©. D’importants dispositifs de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© mis en place pour cadrer, voire empĂŞcher les manifestations[2].

Mai 2011

  • Lundi : 68 personnes sont et 250 autres blessĂ©es Ă  la suite d'attentats et d'attaques contre des travailleurs de la compagnie d'État pour les industries textiles et les forces de sĂ©curitĂ©. Il s'agit de la journĂ©e la plus sanglante en Irak depuis le dĂ©but de l'annĂ©e. Une première bombe a explosĂ© près d'une mosquĂ©e chiite dans la ville de Souwayra, Ă  60 km de Bagdad. Au moment oĂą des passants se sont prĂ©cipitĂ©s sur les lieux pour secourir les victimes, une voiture piĂ©gĂ©e explosĂ©, faisant 11 tuĂ©s et 70 blessĂ©s. Plus tard dans la journĂ©e, deux voitures piĂ©gĂ©es explosent sur le parking de l'usine oĂą travaillaient les ouvriers, au moment oĂą ceux-ci quittaient leur lieu de travail. Ă€ l'arrivĂ©e des secours, un kamikaze s'est fait exploser dans la foule, afin de faire le plus de victimes possibles. Dans ces deux attaques, au moins 36 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et 140 autres blessĂ©es. Ă€ Bagdad, des postes de contrĂ´le ont Ă©tĂ© attaquĂ©s pendant plus d'une heure et demie, faisant 9 morts et 24 blessĂ©s. Il s'agit principalement des membres des forces de sĂ©curitĂ©, selon le ministère de l'IntĂ©rieur. Ă€ Mossoul, deux personnes sont tuĂ©es lorsqu'un kamikaze fait exploser sa voiture piĂ©gĂ©e Ă  un point de contrĂ´le des forces de sĂ©curitĂ© irakiennes et kurdes[3].

Septembre 2011

  • Jeudi : trente-cinq dĂ©tenus irakiens soupçonnĂ©s de terrorisme se sont Ă©vadĂ©s d'une prison de la province de Ninevah, dans le nord de l'Irak. Selon Abdoul Rahim al-Shimmary, chef de la commission de sĂ©curitĂ© du conseil provincial, 21 dĂ©tenus ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s peu après s'ĂŞtre Ă©vadĂ©s Ă  l'aube par un tunnel de 50 mètres de long qu'ils avaient creusĂ©. Quatorze Ă©taient toujours en fuite. Les dĂ©tenus Ă©taient incarcĂ©rĂ©s dans un bâtiment du ministère de l'IntĂ©rieur. Mr Al-Shimmary a prĂ©cisĂ© qu'ils avaient des liens avec al-QaĂŻda. Selon deux responsables irakiens proches du dossier, le tunnel conduisait Ă  une canalisation d'Ă©gout menant au Tigre[4].

DĂ©cembre 2011

  • Jeudi : fin officielle de l'opĂ©ration New Dawn (Aube nouvelle) conduite par les États-Unis pour encadrer et former les forces de sĂ©curitĂ© irakiennes, ce qui met un terme Ă  la participation des États-Unis Ă  la guerre d'Irak. Les contingents amĂ©ricains achèvent leur retrait le .

Notes et références

  1. « Démission du maire de Bagdad », La Libre, 3 mars 2011
  2. « Des milliers d'Irakiens descendent dans la rue », Agence France-presse du 5 mars 2011, https://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/318140/des-milliers-d-irakiens-descendent-dans-la-rue
  3. « La violence n'a toujours pas quitté l'Irak », Metro, 11 mai 2011, p. 4
  4. « Évasion de 35 prisonniers irakiens », Metro, 2 septembre 2011, no 2396, p. 6
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