Parcours
Première étape de cette troisième semaine de course, la 16e étape relie Salò à Aprica sur 202 kilomètres. Trois ascensions sont répertoriées au programme : le Goletto di Cadino (30 km à 5 %, 1C), le Passo del Mortirolo (12,6 km à 7,6 %, 1C) et le Valico di Santa Cristina (13,5 km à 8 %, 1C) ; deux sprints intermédiaires jalonnent le parcours, à Edolo (km 112,6) et à Teglio (km 195,8). L'arrivée se situe en descente, à six kilomètres du dernier sommet.
La victoire d'Ă©tape devrait revenir Ă un grimpeur[1].
DĂ©roulement de la course
Dès le kilomètre zéro, une échappée se constitue, avec : le Belge Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), le Britannique Mark Cavendish (Quick-Step Alpha Vinyl), le Danois Christopher Juul Jensen (BikeExchange Jayco), le Français Nans Peters (AG2R Citroën), les deux Néerlandais Pascal Eenkhoorn (Jumbo-Visma) et Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix). Ces six coureurs sont repris par un immense groupe de chasse ; ainsi, il faut attendre la première ascension pour instaurer une hiérarchie parmi les coureurs.
Au sommet du Goletto di Cadino (30 km à 5 %, 1C), l'Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafredo) devance au sprint le maillot bleu néerlandais Koen Bouwman (Jumbo-Visma), avec onze secondes d'avance sur le reste de l'échappée, alors composée de seize coureurs, et de deux minutes et vingt secondes sur le groupe maillot rose.
Au sprint intermédiaire d'Edolo (km 112,6), Koen Bouwman précède l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), dans un groupe de six coureurs : l'Allemand Lennard Kämna (Bora-Hansgrohe), l'Australien Chris Hamilton (DSM) et les deux Néerlandais Thymen Arensman (DSM) et Wouter Poels (Bahrain Victorious). Le groupe de chasse, composé de treize coureurs, compte un débours de cinquante-sept secondes et le groupe maillot rose de quatre minutes et trente-huit secondes.
Au sommet du Passo del Mortirolo (12,6 km à 7,6 %, 1C), Ciccone et Hamilton ne parviennent pas à suivre le groupe de tête mené par Koen Bouwman et passe ainsi avec cinquante-deux secondes de retard. Un groupe de chasse pointe à une minute, quant au groupe maillot rose, il compte un débours de quatre minutes et quarante-trois secondes.
Au sprint intermédiaire de Teglio (km 172), situé au sommet d'une montée non répertoriée (5,7 km à 8,2 %), Kämna devance Valverde, tandis que Bouwman et certains coureurs du groupe de chasse attendent d'être repris par le groupe maillot rose. Le Britannique Hugh Carthy (EF Education-EasyPost) ou encore le Tchèque Jan Hirt (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux) parviennent à rallier le groupe de tête.
Dans la montée du Valico di Santa Cristina (13,5 km à 8 %, 1C), Lennard Kämna, déjà vainqueur de l'Etna, s'isole ; derrière, Thymen Arensman part à sa recherche et, plus loin, un trio de chasse, composé de Hirt, Carthy et Valverde tentent d'opérer leur retour, mais c'est finalement le coureur tchèque qui réussit à faire son retour sur Arensman, celui-ci s'accroche jusqu'à rejoindre le coureur allemand. Dans le groupe maillot rose, il ne reste plus que les trois hommes forts du général : l'Australien Jai Hindley (Bora-Hansgrohe), le champion olympique équatotien et maillot rose Richard Carapaz (INEOS Grenadiers) et l'Espagnol Mikel Landa (Bahrain Victorious). Les autres outsiders, à l'instar de l'Italien Vincenzo Nibali (Astana Qazaqstan) ou du Portugais João Almeida (UAE Emirates).
A deux kilomètres du sommet et à huit kilomètres de l'arrivée, Jan Hirt arrive enfin à décrocher Thymen Arensman de sa roue, l'écart ne cesse de diminuer, de vingt secondes au sommet, il passe à sept secondes à l'arrivée, grâce à ses talents de bon descendeur ; le groupe maillot rose pointe à plus d'une minute.
A l'arrivée à Aprica, Jan Hirt s'impose et signe sa première victoire World Tour[2]. Déçu, Thymen Arensman arrive sept secondes après le vainqueur du jour ; derrière, Jai Hindley devance Richard Carapaz, Alejandro Valverde et Mikel Landa, à une minute et vingt-quatre secondes[3].
Rien ne change au niveau des différents classements : Richard Carapaz conserve le maillot rose, João Almeida le maillot blanc, Koen Bouwman le maillot bleu et le Français Arnaud Démare (Groupama FDJ) le maillot violet. L'équipe Bora-Hansgrohe mène au classement par équipes.