141 T État 42.001 à 42.020
Les Mikado série 42.000 numéro 42.001 à 42.020 étaient des locomotives-tenders qui furent étudiées pour le service sur les lignes de la banlieue parisienne de Paris-Saint-Lazare, par l’Administration des chemins de fer de l'État[1].
3-141 TC 1 à 20 SNCF
Exploitant(s) | Administration des chemins de fer de l'État, puis SNCF |
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Désignation | Locomotive-tender |
Motorisation | 2 cylindres simple expansion |
Construction | 1922 |
Constructeur(s) | Fives-Lille n°4310 à 4329 |
Nombre | 20 |
Mise en service | 1922 |
Période de service | 1922 à 1971 |
Affectation | Batignolles, Saint-Brieuc |
Utilisation | Banlieue Saint-Lazare puis Réseau Breton |
Disposition des essieux |
Mikado oOOOOo- |
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Écartement | standard (1 435 mm) |
Foyer | Foyer Crampton à ciel plat et à grille étroite |
Surface de la grille | 2,80 m2 |
Pression de la chaudière | 1,3 MPa |
Surface de chauffe | 169,91 m2 |
Surface de surchauffe | 49,51 m2 |
Moteur | Simple expansion |
Cylindres | 2 |
Alésage × course | Ø600 * 650 mm |
Distribution | Walschaerts |
Échappement | Nord variable puis Kylchap |
Carburant | charbon |
Puissance |
985,5 kW (1 340 ch) |
Ø roues motrices | 1540 mm |
Ø roues AV | 850 mm |
Ø roues AR | 850 mm |
Tare | 76,2 t |
Masse adhérente | 72,2 t |
Longueur hors tout | 14 m |
Capacité en eau | 8,5 m3 |
Capacité en charbon | 4 t |
Masse totale | 96,2 t |
Vitesse maximale | 90 km/h |
Genèse
Désireux d'améliorer les horaires de ses trains de la banlieue parisienne, le réseau de l'État fit étudier en 1913 une locomotive à forte adhérence de type Mikado-tender.
Bien que prévue en 1914, leur construction par les ateliers Fives-Lille ne put être réalisée qu'en 1922 à cause du premier conflit mondial, et sur vingt machines au lieu des soixante initialement prévues[1].
Description
Ces locomotives font penser à une version tenderisée des Consolidation de la série 140-100, tant l'esthétique de ces deux séries présente des points communs.
Elles étaient équipées d'un moteur à deux cylindres à simple expansion avec une distribution du type « Walschaerts ». La chaudière était celle des 140-100 à foyer « Crampton », avec toutefois une surface de grille légèrement inférieure. Elles furent équipées de la réversibilité à partir de 1930 avec l'arrivée des rames Talbot, puis d'une conduite de chauffage par l'avant et par l'arrière ainsi que de tampons à plateau rectangulaire. À la création de la SNCF, elles subirent diverses modifications modernisant notablement leur aspect comme la pose d'écrans pare-fumée, l'installation d'un échappement « Kylchap » avec une porte de boîte à fumée type « Nord », le remplacement des soupapes « Lethuillier-Pinel » par des types « Coale » unifiées SNCF, et du compresseur à simple effet par un bi-compound. Elles furent également munies d'un réservoir-doseur de traitement « T.I.A », d'une turbodynamo, d'une soute à combustible agrandie ainsi que de fermetures latérales sur l'abri.
Utilisation et services
Dès leur mise en service, les 42.000 assurèrent la traction des trains de banlieue au départ de Paris-Saint-Lazare, sur les lignes de Versailles-Rive-Droite et de Saint-Germain-en-Laye jusqu'à leur électrification en 1927, ainsi que sur les lignes de Paris-Mantes par Poissy et de Paris-Mantes par Conflans-Sainte-Honorine jusqu'en 1966. Sur ces deux dernières lignes, elles partagèrent la traction et la pousse des rames réversibles constituées de voitures Talbot et à deux niveaux État, avec les 141 TD qui clôtureront l'ère de la vapeur sur Paris-Saint-Lazare le . Elles assurèrent également la traction de quelques trains de marchandises jusqu'à Trappes par la grande ceinture[1].
Durant toute leur carrière parisienne, elles ne connurent qu'une seule affectation, le dépôt des Batignolles.
À la création de la SNCF, elles furent immatriculées 3-141 TC 1 à 20.
La 3-141 TC 7 sera détruite lors de la Seconde Guerre mondiale, ramenant la série à dix-neuf unités.
Au début des années 1950, la mutation au dépôt des Batignolles de sept 141 TD supplémentaires provenant de la région Est, permit d'affecter plusieurs 3-141 TC au dépôt de Saint-Brieuc pour assurer la traction de trains de marchandises et de voyageurs sur les lignes à voie normale du Réseau breton, de Guingamp à Paimpol puis de Guingamp à Carhaix où elles circuleront jusqu'en .
L'utilisation de ces locomotives jusqu'à une période assez tardive, permit la préservation de l'une d'entre elles par l'AJECTA, la 3-141 TC 19 qui figure aujourd'hui dans la collection de l'association à Longueville[2].
Modélisme
Les 141 TC ont jadis été reproduites à l'échelle HO par l'artisan Locostyl sous forme de kit en laiton. L'artisan Télétrains avait produit un transkit à monter sur une base de 140 C Jouef.
Notes et références
- Les locomotives-tender de route vol. 1, Les 141T série 42.000 de l'État, par André LEPAGE, 1979, Les Éditions du Cabri.
- La 141 TC 19 au dépôt de l'AJECTA, sur letraindalain.free.fr. Consulté le 17 novembre 2013.