1354 en santé et médecine
Chronologies
Événements
- 3 mars : Haguenau, ville impériale d'Alsace, institue deux chirurgiens chargés d'examiner les malades qu'on veut exclure de la communauté parce qu'ils sont soupçonnés de lèpre[1].
- 29 novembre : fondation à Berne, en Suisse, par Anna Seiler, d'une institution qui est à l'origine de l'hôpital de l'Île[2].
- Fondation par le gouverneur mamelouk Arghun al-Kamili du bimaristan d'Alep, en Syrie[3].
- Fondation de bourses d'études de médecine au collège de Justice, à Paris[4].
- Épidémie de « mal des ardents » en Artois et en Picardie[5].
- À Solignac et à Lastours en Limousin, les « hôpitaux », ainsi désignés en 1195 et 1291, sont mentionnés comme « léproseries[6] ».
- Une « maladière » est mentionnée au lieu-dit La Ronce, près de Saint-Germain-des-Champs, en Bourgogne[7].
- 1353-1354 : le juriste Bernard Rascas fonde à Avignon l'hôpital Sainte-Marthe ou « grand hôpital ». Il est confié aux trinitaires et, dès le XVe siècle, devient le principal établissement de la ville[8] - [9].
Publication
- Henri de Grosmont, premier duc de Lancastre, Le livre de seyntz medicines [Le Livre des saints remèdes] (numérisation d'une édition ancienne ; numérisation plus lisible), ouvrage de dévotion qui comporte des recettes de médicaments[10]. Traduit la même année en anglais sous le titre de Book of the Holy Doctors[11].
Références
- Élisabeth Clementz, « « Nus in das huß » : La Léproserie de Haguenau et ses habitants du XIIIe au XVIIe siècle », Revue d'Alsace, no 132, , § 39 (lire en ligne).
- Rod Walthard, Description topographique et historique de la ville et des environs de Berne, Berne, J. J. Bourgdorfer, , 268 p. (lire en ligne), p. 110.
- Driss Cherif, « Al-Moristan ou l'Hôpital dans le monde arabo-musulman », Histoire des sciences médicales, vol. 47, no 2, , p. 171 (lire en ligne).
- Jean-Patrice Boudet, « Charles V, Gervais Chrétien et les manuscrits scientifiques du collège de maître Gervais », Médiévales, vol. 52, 2007, mis en ligne le 6 septembre 2009, § 12 (lire en ligne, consulté le ).
- Olivier Chaudouet, Histoire de Saint-Antoine-le-Château à travers la vie de saint Antoine « l'Égyptien », (lire en ligne), p. 12.
- Alfred Leroux, Inventaire-sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, Haute-Vienne. Ville de Limoges, Limoges, impr. Gely, 1884-1887, 421 p. (lire en ligne), « Lastours », p. 36, « Solignac », p. 38.
- Alexandre Parat, « Nouveau répertoire archéologique de l'Avallonnais », Bulletin de la Société d'études d'Avallon, vol. 61-62, 1919-1920, p. 138 (lire en ligne).
- Pierre Julien, « L'Hôpital Sainte-Marthe d'Avignon à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle [compte rendu de] Michel Ibert, Contribution à l'étude historique de l'hôpital Sainte-Marthe d'Avignon : Période 1670-1740 (thèse de doctorat en médecine, Marseille, 1979), Marseille, Pronto-offset impr., , 914 p., 2 vol. », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 67, no 243, , p. 295 (lire en ligne).
- « Hôpital Sainte-Marthe d'Avignon », sur le site des archives départementales du Vaucluse (lire en ligne).
- Sur la traduction du mot anglo-normand « medicines ». Au XIVe siècle le mot français « médecine » avait souvent le sens de « remède » ; voir « Médecine » sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales. On traduit d'habitude en anglais par « medicines », signifiant « médicament » ; par exemple : Henry of Grosmont, first duke of Lancaster, Le Livre de Seyntz Medicines = The Book of Holy Medicines, translated with notes and introduction by Catherine Batt, Tempe, Arizona Center for Medieval and Renaissance Studies (Medieval and Renaissance Texts and Studies, 419 ; The French of England Translation Series, 8), 2014, xv + 327 p. Par contre, Émile-Jules Arnould (Étude sur le Livre des saintes médecines du duc Henri de Lancastre, accompagnée d'extraits du texte, Paris, 1948) traduit « médecines » et Norman F. Cantor traduit « doctors ».
- (en) Norman F. Cantor, In the Wake of the Plague : The Black Death and the World it Made, New York, The Free Press, , 245 p. (ISBN 0-684-85735-9, lire en ligne), p. 55.
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