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1340 en santé et médecine

Événements

  • Les statuts de l'université de médecine de Montpellier imposent la pratique de la dissection ; ils ne prévoient qu'une anatomie tous les deux ans, mais devant la difficulté d'obtenir des cadavres, Louis Ier, duc d'Anjou et lieutenant du roi Charles V en Languedoc, ordonnera en 1376 que les officiers de justice de sa province fournissent chaque année aux docteurs de l'université le corps d'un supplicié, afin qu'il soit disséqué en public[1].
  • Diverses confréries de Rennes, en Bretagne, fondent l'hôpital Sainte-Anne pour « recevoir les pauvres personnes malades et les pèlerins passants, et pour faire et exercer les œuvres de charité et de miséricorde[2] ».
  • Fondation à Stavelot en Ardenne par Baudouin de Sart d'un « hôpital destiné à recueillir les pauvres et les miséreux[3] ».
  • Fondation par Pierre Chaste de l'hôpital Saint-Julien de Tournon en Vivarais[4].
  • Uros IV, roi de Serbie, fait construire une annexe à l'ancien hôpital créé en 1191 sur le Mont Athos par saint Sava, au monastère de Hilandar[5].
  • Vers 1340 : fondation de la maladrerie de « La Haisse », à Tohogne, en Ardenne[3].

Publications

  • Avant 1340 : le chirurgien français Guy de Chauliac publie l'Inventorium sive Collectorium artis chirurgicalis medicinae, dont l'adaptation, la Chirurgia Magna (« Grande chirurgie »), connue sous le titre de Guidon donné d'après le prénom de l'auteur, paraîtra en 1363 et sera traduite en français par Jean Canappe en 1542[6].
  • Vers 1340 : Lorenzo Rusio (1288-1347) rédige le Liber marescalciae equorum, traité d'hippiatrie dédicacé à Avignon à son protecteur, le cardinal Napoléon Orsini[7].

Références

  1. François et Christophe Bonnel, « Enseignement de l'anatomie à ses débuts », dans De la dissection à l'anatomie virtuelle : L'Anatomie à Montpellier, un enseignement prestigieux. 1re période : Les Pionniers (1315-1800), Musée d'anatomie de Montpellier, (lire en ligne).
  2. Jean-Charles Sournia, « Histoire des hôpitaux de Rennes », Histoire des sciences médicales, vol. 7, no 3, , p. 182 (lire en ligne).
  3. Germain Ninane, « La Maladrerie de La Haisse à Tohogne », Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, Arlon, vol. 17, no 1, , p. 1 (téléchargeable sur le site de L'Église romane Saint-Martin de Tohogne, à la page consacrée à « La Maladrerie de la Haisse »).
  4. Franck Bréchon et Marie-Thérèse Lorcin (dir.), Réseau routier et organisation de l'espace en Vivarais et sur ses marges au Moyen Âge (thèse pour le doctorat d'histoire), Université Lumière Lyon 2, (lire en ligne), Les Hôpitaux villageois, urbains ou périurbains.
  5. Lazar Stanojevic, « Contribution à l'étude de la médecine médiévale serbe », Histoire des sciences médicales, vol. 4, nos 3-4, , p. 162 (lire en ligne).
  6. Le Guidon en français, nouvellement revu et au vrai corrigé par maître Jean Cannappe (texte intégral).
  7. (it + la) Lorenzo Rusio, Pietro Giovanni Delprato (it) (éd.) et Luigi Barbieri (éd.), La Mascalcia di Lorenzo Rusio : Volgarizzamento del secolo XIV, messo per la prima volta in luce da Pietro Delprato, aggiuntovi il testo latino, Bologne, Presso Gaetano Romagnoli, coll. « Opere inedite o rare », 1867-1870, 462-344 p., 2 vol. (lire en ligne : vol. 1 et vol. 2).
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