1278 en santé et médecine
Chronologies
Événements
- Fondation de la léproserie de la bastide de Barran, dans le comté d'Armagnac[1].
- Marguerite de Flandre fonde l'hospice Saint-Aubert à Gand, sur le quai au Bois, à l'usage des béguines pauvres[2].
- L'hôpital Saint-Jean de Leipzig, en Allemagne, est mentionné pour la première fois, comme léproserie[3].
- Fondation de St. Mary's Hospital à Great Yarmouth dans le Norfolk, en Angleterre[4].
- Marguerite de Cortone fonde l'hôpital de la Miséricorde (ospedale della Misericordia) à Cortone dans la région d'Arezzo en Toscane[5].
- Le pape Nicolas III place sous la juridiction de l'Hôpital les frères pontifes installés sur la Durance au gué dit de Maupas, puis de Bonpas, « pour y accueillir les voyageurs et leur faire traverser la rivière en toute sécurité[6] ».
- L'école de médecine de l'université de Paris, en se donnant des statuts particuliers et en se séparant des nations « qui toutes étaient renfermées dans la faculté des arts », se constitue ainsi en « faculté » au sens nouveau de « compagnie » et non plus de « discipline[7] ».
- Le tribunal des Treize de la république de Metz, en Lorraine, ordonne et réglemente la séquestration des lépreux, menaçant les contrevenants de la perte d'une oreille ou du supplice de la xippe[8] - [9].
- Venu de l'arabe « al-kuhl[10] » qui désigne une préparation d'antimoine, le mot « alcohol » est attesté pour la première fois, dans la langue des alchimistes espagnols ; mais il ne prendra son sens actuel qu'à partir du début du XVIe siècle[11].
Publication
- 1278 ? : Charles d’Anjou, roi de Sicile, envoie une ambassade auprès du sultan hafside de Tunis, Yahya II[12], pour lui emprunter le manuscrit du Kitab al-hawi fi al-tibb de Rhazès, dont le médecin juif Faraj ben Salim achèvera la traduction latine dès le 13 février de l'année suivante sous le titre de Continens (« Livre qui contient tout[13] »).
Personnalités
- Fl. Jean de L'Ort, médecin cité dans le testament d'Eldine de Neyrat, fille d'Eldin Clairépée et veuve de Gaston Ier, seigneur de Cournon[14].
- Fl. Philippot, barbier, valet de l'hôtel de Charles d'Anjou, roi de Sicile[14].
Décès
- 30 juin : Pierre de La Brosse (né vers 1230), barbier chirurgien devenu chambellan des rois de France Saint Louis et Philippe III le Hardi[15].
- Robert de Montpellier (né à une date inconnue), nommé apothicaire du roi (« speciarius regis ») en par le souverain anglais Henri III, et sheriff de Londres en [16].
Références
- Gilbert Loubès, L'Énigme des cagots, éditions Sud Ouest, coll. « Référence / Gascogne insolite », , 192 p. (ISBN 978-2-8177-0287-2, lire en ligne).
- Auguste Voisin, Guide de Gand ou Précis de l'histoire civile, monumentale et statistique des Gantois, C. Annoot-Braeckman, , 4e éd., 240 p. (lire en ligne), p. 179.
- (de) Ingrid Kastner, « [The Construction of Epidemic Station in Leipzig until the Beginning of the Present Century] » (article en allemand), Archiwum Historii i Filozofii Medycyny, vol. 59, no 1, , p. 59-66 (résumé).
- « Site of St. Mary's Hospital », Norfolk Heritage Explorer, Norfolk Historic Environnement Service, [lire en ligne (page consultée le 9 février 2020)].
- (it) Franco Savelli, Dal Cristianesimo delle origini al Monachesimo, Tricase, publié à compte d'auteur par Youcanprint Edizioni, , 80 p. (ISBN 978-88-6618-935-0, lire en ligne), p. 170.
- Henri Grégoire, Recherches historiques sur les congrégations des frères pontifes ou constructeurs de ponts, Paris, Baudouin frères, , 64 p. (lire en ligne), p. 26-27.
- Jacques-Albert Hazon et Thomas-Bernard Bertrand, Notice des hommes les plus célèbres de la faculté de médecine en l'université de Paris : Depuis 1110 jusqu'en 1750 (inclusivement) [etc.], Paris, Benoît Morin, impr.-libr., , 278 p. (lire en ligne), p. 11.
- Louis Hecht, « Les Lépreux en Lorraine », Mémoires de l'Académie de Stanislas, Nancy, 4e série, vol. 82, t. 14, , p. 127 (lire en ligne).
- Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort, Glossaire de la langue romane, t. 2, Paris, B. Warée oncle, , 780 p. (lire en ligne), « Xeuppe », p. 745.
- Le mot « kuhl » (كحل) a également donné « khôl », qui désigne encore une poudre formée à l'origine d'antimoine et utilisée pour maquiller ou soigner les yeux.
- « Alcool », dans Ortolang, CNRTL, (lire en ligne).
- C'est par erreur que la source donne « Al-Mustancer II ».
- Jamel El Hadj, « Charles d'Anjou et la Traduction du livre de Rhazès : Circulation des savoirs médicaux au Moyen Âge », dans Catherine Richarté, Roland-Pierre Gayraud et Jean-Michel Poisson (dir.), Héritages arabo-islamiques dans l'Europe méditerranéenne, La Découverte, coll. « Recherches », , 496 p. (ISBN 978-2-7071-8622-5, lire en ligne).
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Jean de L'Ort », p. 441, « Philippot », p. 604.
- Franck Collard, « Grandeur et chute d'un conseiller du roi », L'Histoire, no 197, , p. 51-54 (lire en ligne).
- Geoffrey E. Trease (adaptation, par Édouard Collard, d'une conférence prononcée à la faculté de pharmacie de Strasbourg en novembre 1954), « Pharmaciens français à la cour d'Angleterre au Moyen Âge », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 43, no 145, 1955. pp. 59-61 (lire en ligne).
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