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Æ©

Ech (majuscule Æ©, minuscule ʃ), Ă©galement Ă©crit esh d'aprĂšs la graphie de son nom en anglais, est une lettre additionnelle de l’alphabet latin. Elle fait partie de l’Alphabet africain de rĂ©fĂ©rence, de l’Alphabet scientifique des langues du Gabon et de l’Alphabet national guinĂ©en. Elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e en ga au Ghana des annĂ©es 1940 Ă  1975, et en bambara au Mali Ă  partir de 1982 jusqu’à la publication des alphabets et rĂšgles d’orthographe des langues nationales en 1991, et a Ă©tĂ© remplacĂ©e par le digramme â€č sh â€ș. Elle faisait aussi partie de l’alphabet mixte de Chine.

Sa minuscule est utilisĂ©e comme symbole pour la consonne fricative palato-alvĂ©olaire sourde dans l’alphabet phonĂ©tique international.

Sa majuscule, quant à elle, est inspirée de la lettre grecque sigma ou est fondée sur la forme minuscule.

Histoire et utilisation

Specimen de caractĂšre Ă©tendu de Ludovico degli Arrighi et utilisĂ© par Tolomeao Janiculo, circa 1522, avec l’ech.

L’ech est utilisĂ© Ă  la Renaissance comme lettre latine (au cĂŽtĂ© de â€č j, u ɛ, ꞷ â€ș comme lettres respectivement distinctes de â€č i, v, e, o â€ș) dans une rĂ©forme de l’orthographe italienne proposĂ©e par Gian Giorgio Trissino et retrouvĂ©e dans certaines Ă©ditions de Tolomeo Janiculo comme la rĂ©impression de 1529 de De la volgare eloquenzia de Dante Alighieri, utilisant le type de Ludovico degli Arrighi. Il s’y retrouve avec une majuscule Ă  la forme du sigma â€č ÎŁ â€ș.

L’ech, avec une majuscule Ă  la forme du sigma grec â€č ÎŁ â€ș, a aussi Ă©tĂ© utilisĂ© dans l’alphabet phonotypique d’Isaac Pitman et Alexander John Ellis, dans sa version de 1845 ainsi que dans d’autres versions. Il figure aussi sous sa forme minuscule uniquement dans l’alphabet romique d’Henry Sweet de 1877.

Ech majuscule et ech minuscule dans un article d’Emil SvensĂ©n (sv) publiĂ© dans les Archives des traditions populaires suĂ©doies (sv) en 1904.

L’alphabet dialectal suĂ©dois de Johan August Lundell utilise aussi l’ech pour reprĂ©senter une consonne fricative palato-alvĂ©olaire sourde [ʃ]. Dans certains ouvrages, celle-ci a aussi une majuscule, avec la forme d’un S Ă©tirĂ© verticalement . En 1886 dans Om rĂ€ttstafningsfrĂ„gan, proposant une rĂ©forme orthographique du suĂ©dois, Lundell lui donne la forme d’un S sigmoĂŻde â€č Ꟙ â€ș[1].

Alphabet suédois proposé par Lundell en 1886, avec le lettre ech.

L’alphabet phonĂ©tique international emprunte ce symbole et l’utilise dĂšs 1888-1889 pour transcrire une consonne fricative palato-alvĂ©olaire sourde. Le c avait Ă©tĂ© utilise auparavant dans son journal.

ProposĂ© en 1927, l’alphabet international africain, dĂ©rivĂ© de l’alphabet phonĂ©tique international, utilise cette lettre avec une majuscule Ă  la forme du sigma grec. Cet alphabet est ensuite utilisĂ© par l’autoritĂ© coloniale de la CĂŽte-de-l’Or (aujourd’hui le Ghana), notamment pour l’écriture du ga. Dans les annĂ©es 1970, le Bureau of Ghana Languages remplace cette lettre par le digramme â€č sh â€ș.

En 1979, l’ech â€č ʃ â€ș, reprĂ©sentant une consonne fricative alvĂ©olaire voisĂ©e [z], est utilisĂ© dans l’Urtugrafia muderna (lmo) (« Orthographe moderne ») proposĂ©e par le Comitato per il vocabolario italiano-milanese (ComitĂ© pour le vocabulaire italien-milanais) prĂ©sidĂ© par Claudio Beretta comme orthographe standardisĂ©e des diffĂ©rents dialectes du lombard[2].

À la suite d’une rĂ©union Ă  Niamey organisĂ©e par l’UNESCO, l’alphabet africain de rĂ©fĂ©rence est proposĂ© en 1978 et utilise l’ech, avec une majuscule basĂ©e sur la forme minuscule. Cette forme se retrouve ensuite dans l’alphabet scientifique des langues du Gabon de 1989 et l’alphabet national guinĂ©en de 1989. La lettre ech a aussi Ă©tĂ© dans les alphabets et rĂšgles d'orthographe des langues nationales de 1982, spĂ©cifiquement dans l’alphabet bambara, mais a Ă©tĂ© remplacĂ© dans celui-ci par le digramme â€č sh â€ș en 1992.

Variantes et formes

L’ech a diffĂ©rentes formes pour sa majuscule.

Formes du ech
MajusculeMinusculeDescription
Forme utilisĂ©e dans l’Alphabet international africain et anciennement en ga au Ghana, avec une majuscule similaire Ă  la lettre grecque sigma â€č ÎŁ â€ș.
Forme utilisĂ©e dans l’Alphabet africain de rĂ©fĂ©rence de 1978, l’Alphabet scientifique des langues du Gabon et l’Alphabet national guinĂ©en.
Forme utilisĂ©e dans l’Ordbok över Sveriges dialekter (Dictionnaire des dialectes suĂ©dois) ou dans les Archives des traditions populaires suĂ©doies (sv).
Forme utilisĂ©e dans Om rĂ€ttstafningsfrĂ„gan[1], avec une majuscule similaire au S sigmoĂŻde â€č Ꟙ â€ș.

Représentation informatique

Cette lettre possÚde les représentations Unicode suivantes :

formesreprésentationschaßnes
de caractĂšres
points de codedescriptions
capitaleƩƩU+01A9U+01A9lettre majuscule latine ech
minusculeʃʃU+0283U+0283lettre minuscule latine ech

Notes et références

Bibliographie

  • (it) Claudio Beretta, Contributo per una grammatica del milanese contemporaneo, Circolo Filologico Milanese, , 238 p.
  • (en) Gold Coast, Education Department, The new script and its relation to the languages of the Gold Coast, Accra, Hertford,
  • (en) IIALC, « Practical orthography of African languages » (supplĂ©ment), lə mɛːtrə fɔnetik [Le MaĂźtre phonĂ©tique],‎ octobre–dĂ©cembre 1927 (JSTOR i40197372)
  • (de) Georg Kewitsch, Die Vulkane PelĂ©, Krakatau, Etna, VeĆżuv..., Soltau, (lire en ligne)
  • (sv) Johan August Lundell, Om rĂ€ttstafningsfrĂ„gan : tre förelĂ€sningar, Norstedt, (lire en ligne)
  • (sv) Gunnar Nyström (dir.), Ordbok över Sveriges dialekter, vol. 1–3, SprĂ„k- och Folkminnesinstitutet, 1991–2001 (prĂ©sentation en ligne)

Voir aussi

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