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ÃŽlot Bernard-du-Bois

L'îlot Bernard-du-Bois, situé au niveau des numéros 53 à 63 de la rue Bernard-du-Bois, est le site archéologique le plus ancien du centre-ville de Marseille. Son niveau préhistorique le plus bas a été attribué à des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique. C'est la trace la plus ancienne de présence humaine sur le périmètre urbanisé de la ville de Marseille.

ÃŽlot Bernard-du-Bois
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône
Commune Marseille
Coordonnées 43° 18′ 07″ nord, 5° 22′ 44″ est
Géolocalisation sur la carte : Marseille
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ÃŽlot Bernard-du-Bois
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Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
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ÃŽlot Bernard-du-Bois
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Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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ÃŽlot Bernard-du-Bois
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Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ÃŽlot Bernard-du-Bois
ÃŽlot Bernard-du-Bois
Histoire
Époque Mésolithique / Néolithique

Mésolithique

La première strate d'occupation du site est caractérisée par des dépressions, des fosses, des trous de poteaux et de piquets, ainsi que des alignements de galets et de cailloux. Ces restes ont été interprétés comme des traces de zones d'habitation ou d'activité de chasseurs-cueilleurs du VIIIe millénaire av. J.-C. (Mésolithique)[1]. Le matériel archéologique mis au jour est principalement composé de morceaux d'outils en silex, issu de gisements locaux, et de coquillages marins (essentiellement des patelles et des bigorneaux)[2].

Néolithique

On distingue deux strates datées du Néolithique :

  • celle du Néolithique ancien comporte des sols aménagés, des cuvettes, des fosses, des trous de poteaux, des outils en silex, un grand nombre de coquillages (cardium et bigorneaux principalement) et de la céramique, dont certains tessons ont été décorés en pressant le bord d'une coquille de cardium sur l'argile humide, ce qui est une technique caractéristique de la culture de la céramique cardiale, qui commence en Provence vers
  • celle du Néolithique moyen se distingue par un sédiment caillouteux brun, et davantage de murex parmi les restes de coquillages, et une céramique plus variée : récipients carénés (arêtes fortement marquées), écuelles, gobelets, marmites à bord droit, jarres à paroi épaisse (caractéristiques de la fin du IVe millénaire av. J.-C.)[2].

Sur toutes les strates datées du Néolithique, on trouve des traces d'habitats occupés périodiquement. Comme on y a trouvé des morceaux de coquillages mais aucun autre reste alimentaire, les installations semblent n'avoir servi qu'à la consommation des coquillages et ont donc été interprétées comme saisonnières, fréquentées par des populations de l'arrière-pays venues s'approvisionner en ressources marines, ou par des populations locales spécialisées dans la collecte et la consommation des coquillages[2].

Antiquité

Des plantations (tranchées de forme allongée de 1 à 2 m ou de forme plus ou moins ovale) ont été identifiées dans la strate correspondant à la période d'occupation grecque (Ve – IIe siècles av. J.-C.). Elles ont été interprétées comme une pépinière de vignes[2].

Notes et références

  1. Sénépart 2017.
  2. INRAP (consulté le 29 mars 2022).

Bibliographie

  • Ingrid Sénépart, Éric Bertomeu et Colette Castrucci, « Marseille – Boulevard Charles Nédélec, rue Bernard-du-Bois », AdlFI (Archéologie de la France - Informations),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Ingrid Sénépart, « Introduction. La manufacture royale des Poudres et Salpêtre de Marseille et le quartier Bernard-du-Bois. Genèse d’un quartier artisanal (1680-1830) », dans Aux portes de la Ville : La manufacture royale des Poudres et Salpêtre de Marseille et le quartier Bernard-du-Bois. Genèse d’un quartier artisanal, Publications du Centre Camille Jullian, (DOI 10.4000/books.pccj.14547, lire en ligne).
  • Ingrid Sénépart, « Sources archéologiques et historiques de 8000 av. J.-C. à 1666 ap. J.-C. », dans Aux portes de la Ville : La manufacture royale des Poudres et Salpêtre de Marseille et le quartier Bernard-du-Bois. Genèse d’un quartier artisanal, Publications du Centre Camille Jullian, (DOI 10.4000/books.pccj.14667, lire en ligne).
  • « 53-63, rue Bernard-du-Bois », sur Institut national de recherches archéologiques préventives.

Voir aussi

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