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Îlet Ramiers

L'Îlet Ramiers ou Ăźlet Ă  Ramiers est une petite Ăźle inhabitĂ©e situĂ©e dans la mer des CaraĂŻbes. Elle appartient administrativement aux Trois-Îlets.

Îlet Ramiers
Îlet à Ramiers
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Îles du Vent (Petites Antilles)
Localisation Mer des CaraĂŻbes
CoordonnĂ©es 14° 32â€Č 39″ N, 61° 04â€Č 44″ O
Superficie 0,03 km2
Point culminant 43 m
GĂ©ologie Île volcanique
Administration
RĂ©gion d'outre-mer Martinique
DĂ©partement Martinique
Commune Trois-Îlets
DĂ©mographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC−04:00
GĂ©olocalisation sur la carte : Martinique
(Voir situation sur carte : Martinique)
Îlet Ramiers
Îlet Ramiers
GĂ©olocalisation sur la carte : Petites Antilles
(Voir situation sur carte : Petites Antilles)
Îlet Ramiers
Îlet Ramiers
GĂ©olocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Îlet Ramiers
Îlet Ramiers
Îles en France

GĂ©ographie

SituĂ© Ă  l'entrĂ©e de Fort-de-France, l'Ăźlet est un petit volcan de type strombolien datant de quelques centaines de milliers d'annĂ©es. Il est formĂ© de coulĂ©es de lave massive et de retombĂ©es de scories. Ses flancs tombent Ă  pic de trois cĂŽtĂ©s. Seule une petite anse sablonneuse se dĂ©veloppe Ă  son extrĂ©mitĂ© mĂ©ridionale. Il a une superficie de 3 hectares et s'Ă©lĂšve Ă  43 m au-dessus du niveau de la mer[1]. Un fortin occupe sa partie sommitale.

Son nom fait référence au pigeon ramier. Autrefois propriété militaire, Il appartient au Conservatoire du Littoral depuis 2010[2]. Il reste fermé au public en raison de sa dangerosité.

Il est de nos jours possible de découvrir l'ßlet, dans le cadre de reconstitutions organisées par l'association qui en a la charge, Karisko[3], association de valorisation et réappropriation du patrimoine culturel martiniquais[4].

Histoire

Ancienne propriété de la Marine nationale française, l'ßlet porte les vestiges d'un fortin construit entre 1740 et 1746 qui est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

En 1708, l'ßlet sert de lieu de quarantaine lors de l'épidémie de fiÚvre jaune[5].

Fortin

Le fortin faisait partie du systĂšme dĂ©fensif de la baie, en association avec quatre autres places fortes principales : le fort Saint-Louis situĂ© Ă  Fort-de-France, le fort Desaix, le fort Tartenson et le fort d’Alet.

La fortification de l’ület Ramiers s’inscrit dans cette histoire militaire martiniquaise. À l'origine simple batterie jusqu'en 1728, un projet de crĂ©ation d’une fortification est Ă©laborĂ© Ă  partir de 1746 mais ne sera que partiellement rĂ©alisĂ©. En effet, l’équipement du fort devient rapidement dĂ©passĂ© par l’évolution trĂšs rapide de l’artillerie. Toutefois, contrairement Ă  d'autres Ă©difices militaires qui seront abandonnĂ©s au cours de la dĂ©cennie 1870, le fort de l’ület Ă  Ramiers conserva son importance stratĂ©gique et sera opĂ©rationnel lors de la seconde guerre mondiale.

C’est une enceinte fortifiĂ©e qui comprend en son centre plusieurs bĂątiments : une caserne constituĂ©e de casemates et sanitaires, des magasins Ă  poudre, un atelier et 2 citernes. La caserne constitue le bĂątiment central et principal du fort. Elle comporte deux ailes perpendiculaires et symĂ©triques qui relient les batteries formĂ©es en arc de cercle. On accĂšde au fort par un unique escalier trĂšs abrupt.

Faune

La faune terrestre est composée essentiellement de lézards (anolis), crustacés (soldats), crabes (zagayacs,touloulous, krab tÚ) et insectes (pou-bois).

Chez les oiseaux, des pipiris et des grives des savanes ont Ă©tĂ© observĂ©es sur ce site et on peut noter la prĂ©sence d’autres espĂšces protĂ©gĂ©es telles que les colibris huppĂ©s et sucriers.

Une colonie d'iguanes des CaraĂŻbes y a Ă©tĂ© introduite[6]. Elle bĂ©nĂ©ficie pour cela d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope pour la conservation de l'iguane des Petites Antilles.

Flore

La physionomie arborée est le trait principal de la composante paysagÚre de cet ßlet. Sur la façade est, poussent des mapous, des poiriers, des cÎtelettes, des grand-cosmaya (crateva tapia), des savonnettes bois, des bois-vinette (erythroxylum brevipes) et des tamariniers bùtard.

Notes et références

  1. Pascal Saffache, Jean-Valéry Marc, Le littoral martiniquais dans la littérature scientifique, 2014, p. 67
  2. Site du Conservatoire du Littoral
  3. « Karisko sur l'ilet Ramiers : une rencontre au sommet (de l'ilet) » [http://martinique2019.canalblog.com/archives/2019/12/02/37833743.html%5D, sur Martinique2019 CanalBlog, (consulté le )
  4. Meck MarlĂ©ne, « Îlet Ramiers : une visite 3D au 19e siĂšcle », sur ViaAtv, (consultĂ© le )
  5. Félix Hilaire Fortuné, La Rigoise au Nouveau Monde, 2014, p. 273
  6. Conservation de l'iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima) en Martinique: Suivi des populations sur l'ßlet Chancel et réintroduction sur l'ßlet Ramiers

Liens externes

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