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Île au Diable (rapides de Lachine)

L'île au Diable est une île habitée du fleuve Saint-Laurent située dans l'archipel d'Hochelaga, au sud de Montréal au Québec (Canada). Elle fait partie, avec les îles voisines des rapides de Lachine, du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons créé en 1937 par le gouvernement fédéral et est rattachée à la municipalité de Sainte-Catherine, en Montérégie[1] - [2].

Île au Diable
Géographie
Pays Drapeau du Canada Canada
Archipel Hochelaga
Localisation Fleuve Saint-Laurent
Coordonnées 45° 24′ 52″ N, 73° 35′ 36″ O
Géologie Île continentale
Administration
Statut Protégée au sein du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons.

Province Québec
Commune Sainte-Catherine
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC−05:00
Géolocalisation sur la carte : région métropolitaine de Montréal
(Voir situation sur carte : région métropolitaine de Montréal)
Île au Diable
Île au Diable
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Île au Diable
Île au Diable
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Île au Diable
Île au Diable
Île au Canada

Géographie

De forme lenticulaire, l'île au Diable fait 300 m de longueur et 200 m de largeur maximales. Située dans le fleuve Saint-Laurent au sud de l'île de Montréal, elle fait partie de l'ensemble des îles des Rapides de Lachine – avec l'île aux Hérons, l'Île aux Chèvres, Les Sept-Sœurs, l'île à Boquet et l'île Rock, toutes situées au nord-est – de l'archipel d'Hochelaga. Elle est séparée au nord de la grande île de Montréal par le grand saut du fleuve Saint-Laurent (18 m de dénivellation), dit des rapides de Lachine, entre la zone du lac Saint-Louis en amont et le bassin de La Prairie en aval.

L'île au Diable est distante de 800 m du sud-ouest de la grande île aux Hérons, avec le groupe d'îlots Les Sept-Sœurs intercalés. L'île se trouve à environ 1 000 m au sud-est de l'île de Montréal, face au parc des Rapides de l'arrondissement LaSalle (auquel elle est administrativement rattachée) mais seulement à 300 m au nord de l'île du Seigneur, face à Récré-O-Parc, faisant partie de la municipalité de Sainte-Catherine.

Fortement boisée, l'île au Diable possède seulement trois châlets habités de manière saisonnière[3] et accessibles uniquement par bateau grâce à des pontons individuels. Les remous des rapides et la navigation aux environs de l'île restent dangereux, pouvant toujours provoquer des chavirements et causer des morts[4].

Histoire

Carte de Champlain de 1611 sur laquelle figure l'« Autre isle du Diable [sic] » au repère R.

L'île au Diable est l'un des plus anciens toponymes de Montréal qui est déjà nommé sur la carte du Grand Sault-Saint-Louis que Samuel de Champlain dessine en 1611 lorsqu'il établit le premier poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'île était un lieu de refuge pour les conscrits souhaitant éviter le service militaire[2].

Si les fouilles archéologiques menées en 1984 sur les îles aux Hérons, aux Chèvres et à Boquet ont mis au jour des artéfacts et des traces de présence amérindienne remontant à 2 000 ans – les îles servant de campements temporaires aux pêcheurs et chasseurs iroquois[5] - [6] –, aucune donnée n'est disponible pour l'île au Diable bien qu'il soit fortement probable que cette dernière ait été également utilisée par les Premières Nations.

Les îles des Rapides de Lachine, rattachées à l'arrondissement de LaSalle, font partie de la circonscription provinciale Marguerite-Bourgeoys depuis 1994[7].

Faune et flore

L'île au Diable fait partie depuis 1937 du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons, un espace protégé où cohabitent notamment les Grands Hérons et les Bihoreaux gris[8].

Notes et références

  1. « Infolot » (consulté le )
  2. Ville de Sainte-Catherine, « Le Vieux Journal - Ville de Sainte-Catherine », sur calameo.com (consulté le ), p. 7
  3. Luce Lamarche, « La belle histoire du Club nautique LaSalle », Métro, 12 juin 2012.
  4. Karine Bastien et La Presse canadienne, « Vaste opération de recherche sur le Saint-Laurent à la suite d’un naufrage », Radio-Canada, 9 juillet 2019.
  5. D. Chevrier, Projet Archipel, zone sud-est, inventaire archéologique, rapport Hydro-Québec, 1984.
  6. Historique, Les Amis du parc des Rapides, consulté le 15 avril 2021.
  7. « Nouvelles délimitation des circonscriptions électorales provinciales », Le Devoir, 27 juillet 1994, p. 8.
  8. Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons, gouvernement du Canada, consulté le 15 avril 2021.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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