ĂŽle Longue (Morbihan)
L’île Longue est une île du golfe du Morbihan, située sur la commune de Larmor-Baden, dans le département du Morbihan, en Bretagne. Elle se trouve peu après l'entrée du golfe. Elle doit son nom à sa forme allongée : 1 200 mètres de long pour 400 mètres de large. Elle est habitée à nouveau depuis quelques années. Tout comme sa voisine l'île de Gavrinis, elle possède un cairn, mais totalement inaccessible car obstrué.
ĂŽle Longue Enez er C'halvez (br) | |||||
Pointe sud de l'île Longue. | |||||
GĂ©ographie | |||||
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Pays | France | ||||
Localisation | Golfe du Morbihan (océan Atlantique) | ||||
Coordonnées | 47° 34′ 18″ N, 2° 54′ 32″ O | ||||
Point culminant | non nommé (18 m) | ||||
GĂ©ologie | ĂŽle continentale | ||||
Administration | |||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | Morbihan | ||||
Commune | Larmor-Baden | ||||
Autres informations | |||||
Découverte | Préhistoire | ||||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : golfe du Morbihan
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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ĂŽles en France | |||||
Toponymie
En breton, l'île se nomme Enez er c'halvez, soit « l'île du Charpentier ». Iniss-Hir apparait parfois dans la littérature[1].
Préhistoire
L'île accueille à son extrémité sud un cairn du Néolithique, comprenant un dolmen à encorbellement, dit aussi à galerie et à coupole. Il a été étudié par Zacharie Le Rouzic[2], qui avait découvert ce monument le à la suite d'un échouage accidentel sur cette île, alors que, parti de Locmariaquer, il désirait se rendre à Er Lannic. Il entreprit, avec toute une équipe d'archéologues, la restauration de ce cairn à partir de 1907. René Minot l'a aussi étudié en 1967[3].
- Zacharie Le Rouzic : plan du galgal de l'ĂŽle Longue (revue "L'Anthropologie", 1933)
- Gravure en creux représentant peut-être une idole trouvée sur une des pierres du dolmen à couloir de l'île Longue en Baden (Musée de préhistoire de Carnac)
Ce cairn est conçu de manière originale par rapport aux autres de la région : les menhirs qui servent de supports au couloir ne sont pas jointifs, mais réunis par des parois formées de petites pierres. La chambre n'est pas couverte d'une table formée de gros blocs mais est surmontée d'un dôme réalisé en encorbellement avec des pierres sèches formant une fausse coupole. Ce cairn est aussi original en raison des représentations d'idoles qui ornent certaines de ses pierres. L'historien Yannick Rollando voit dans ces sculptures « une déesse aux belles épaules »[4], mais ce n'est là qu'une hypothèse.
Époque contemporaine
Vers 1900, la moitié nord de l'île était encore cultivée, partagée entre plusieurs dizaines de propriétaires habitant presque tous sur le continent. Selon Victor-Eugène Ardouin-Dumazet[5], une ferme avait toutefois été construite à la fin du XIXe siècle, ainsi qu'un manoir de style néogothique[6]. la moitié sud de l'île appartenait alors à Arthur Dillon, et fut ensuite propriété d'Anne de Rochechouart de Mortemart, qui ont tous les deux successivement possédé l'île de Berder. Un nouveau manoir y a été construit au début de la décennie 1950 par son propriétaire d'alors[7].
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet décrit « la côte abrupte de l'île Longue, à l'extrémité de laquelle un amas de pierres m'est désigné comme un autre tumulus semblable à celui de Gavrinis. Ces débris ont été fouillés sans résultat [il écrit avant les fouilles de Zacharie Le Rouzic]. Au pied de ce monument préhistorique, le courant de marée a des violences de bête hargneuse, des soubresauts, des remous (...) »[8].
Site de mouillage et de plongée
L'Île Longue, propriété privée (elle appartient à un descendant du général vendéen François Lyrot), est fermée au public.
Un arrêté d’interdiction de mouillage sur l’île Longue a été pris par la Préfecture maritime (Arrêté 2006/97 du ) :
- Article 1er : le mouillage forain est interdit dans la zone de cantonnement de pêche, créée dans le golfe du Morbihan au Sud de l’île Longue dont la délimitation est précisée au paragraphe un de l’annexe au présent arrêté.
- Article 2 : le mouillage sur corps-morts est interdit sauf sur les quatre corps-morts collectifs dont l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime a été délivrée au profit du syndicat intercommunal d’aménagement du golfe du Morbihan et dont les positions géographiques sont précisées au paragraphe deux de l’annexe au présent arrêté[9].
Plus de la moitié des plongées sous-marines dans le golfe du Morbihan (15000 plongées/an) se font sur le site des Gorets « les Gorets » situé à l'ouest de la pointe sud de l'île (l'est possède un autre site d'immersion, la « Cale »)[10].
Notes et références
- [PDF]LE LITTORAL DE LA FRANCE, 3e partie de Lorient à La Rochelle - Par CH.-F. AUBERT (V. VATTIER D’AMBROYSE) Lauréat de l’Académie Française, Officier d’Académie. page 197 (N°3 du Pdf)
- Zacharie Le Rouzic, Sépultures préhistoriques du Morbihan, revue "L'Anthropologie", 1933, lire en ligne
- René Minot, Le monument de l'Île Longue en Baden et les dolmens en encorbellement du Morbihan, Bulletin de la Société préhistorique française, 1967, lire en ligne
- Yannick Rollando, La Préhistoire du Morbihan, Société polymathique, 1965
- Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, tome 4, 1893-1921, lire en ligne
- lire en ligne
- Panneau d'information touristique situé à la Pointe du Berchis.
- Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, tome 4, 1893-1921, lire en ligne
- projet de Parc Naturel RĂ©gional du Golfe du Morbihan, page 17/20
- « Les gorets : renversant ! », sur letelegramme.fr, .