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Île Floreana

L'Ăźle Floreana, en espagnol Isla Floreana, aussi appelĂ©e Ăźle Santa MarĂ­a, en espagnol Isla Santa MarĂ­a, ou encore Ăźle Charles, est une Ăźle d'Équateur situĂ©e dans les Ăźles GalĂĄpagos.

Île Floreana
Île Santa María
Sur le rivage, Puerto Velasco Ibarra,Ă  l'horizon le Cerro Pajas.
Sur le rivage, Puerto Velasco Ibarra,
Ă  l'horizon le Cerro Pajas.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Équateur Équateur
Revendication par Drapeau de la France France (par la commune de Barcus)
Archipel Îles Galápagos
Localisation Océan Pacifique
CoordonnĂ©es 1° 17â€Č 51″ S, 90° 26â€Č 03″ O
Superficie 173 km2
Point culminant Cerro Pajas (640 m)
GĂ©ologie Île volcanique
Administration
Province GalĂĄpagos
DĂ©mographie
Population 170 hab.
DensitĂ© 0,98 hab./km2
Plus grande ville Puerto Velasco Ibarra
Autres informations
Découverte (Européens)
Fuseau horaire UTC−06:00
GĂ©olocalisation sur la carte : Ăźles GalĂĄpagos
(Voir situation sur carte : Ăźles GalĂĄpagos)
Île Floreana
Île Floreana
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Île Floreana
Île Floreana
Île en Équateur

Toponymie

Le nom Floreana lui vient du nom du premier prĂ©sident de l'Équateur, Juan JosĂ© Flores. C'est au cours de sa prĂ©sidence que l'archipel fut annexĂ© Ă  l'Équateur ().

Le second nom, Santa María, est attaché au souvenir de la caraque Santa María, de la premiÚre expédition de Christophe Colomb, en 1492.

Enfin, jusqu'au début du XIXe siÚcle les Anglais la connaissaient sous le nom de Charles, depuis qu'elle fut nommée ainsi, en hommage au roi Charles II, par le flibustier anglais William Ambrose Cowley[1] qui visita l'archipel en 1684.

GĂ©ographie

Topographie

Carte topographique de Floreana.

Cette petite Ăźle de 173 km2 , est la sixiĂšme de l’archipel par ordre de grandeur. SituĂ©e Ă  50 km au sud de l’üle Santa Cruz, elle est avec l’üle Española la plus mĂ©ridionale de l’archipel. Elle culmine Ă  640 m, au sommet du Cerro Pajas, le plus haut des nombreux petits cratĂšres volcaniques que l’on rencontre majoritairement dans un rayon de km au centre de l’üle. Parmi ceux-ci, signalons aussi :

Le Cerro Alieri (340 m), particuliĂšrement remarquable pour sa vĂ©gĂ©tation. On y trouve une grande variĂ©tĂ© de plantes : 48 espĂšces identifiĂ©es dont un tiers est endĂ©mique[2].

Le cĂŽne volcanique Asilo de la Paz (450 m), en français Asile de la Paix, du nom d’un centre pĂ©nitentiaire installĂ© Ă  proximitĂ© en 1832. À sa base se trouve une succession de grottes issues des anciennes coulĂ©es de lave, dites grottes des pirates selon la tradition qui veut qu’elles aient servi de refuge aux pirates et baleiniers des siĂšcles passĂ©s. Elles furent en tout cas utilisĂ©es au XXe siĂšcle, dans les annĂ©es 1930, par les colons europĂ©ens de l’üle, aux premiers temps de leur installation[3]. On trouve aussi Ă  cet endroit l’unique source d’eau douce de l’üle, qui sert Ă  alimenter l’ensemble de la petite population locale[4].

À signaler la prĂ©sence, Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Floreana, de cinq petites Ăźles, Champion (9,5 ha), en espagnol CampeĂłn, Enderby (19 ha), Caldwell (22,8 ha), Gardner de Floreana (81 ha) et Watson (3 ha).

Histoire

Colonisation de l’üle

L’üle Floreana est certainement la plus cĂ©lĂšbre de l’archipel pour ses pĂ©ripĂ©ties historiques et romanesques.

Le premier habitant de l’archipel fut un navigateur irlandais, Patrick Watkins (es), dĂ©barquĂ© sur l’üle Floreana en 1807. Il y resta seul pendant deux ans, vivant de la culture de son potager et des Ă©changes avec les navires de passage dans le secteur. En 1809, il quitta l’üle sur une chaloupe subtilisĂ©e Ă  l’un de ces navires, en compagnie de quelques hommes d’équipage du bateau.

En 1832, quand l’archipel fut officiellement annexĂ© Ă  la rĂ©publique de l’Équateur, on installa sur l’üle un centre de dĂ©tention oĂč furent dĂ©portĂ©s d’abord prĂšs d’une centaine de militaires, auteurs d’une mutinerie et condamnĂ©s Ă  mort mais dont la peine avait Ă©tĂ© commuĂ©e en dĂ©portation grĂące Ă  l’intervention du gĂ©nĂ©ral JosĂ© de Villamil, nommĂ© Gouverneur GĂ©nĂ©ral de l’archipel. Celui-ci entretenait l’illusion de faire de ce lieu un havre de paix et de rĂ©habilitation des dĂ©tenus. C’est pourquoi il donna le nom de Asilo de la Paz Ă  cette colonie qui s’établit dans une zone de terres fertiles au centre de l’üle, au pied du cratĂšre du mĂȘme nom signalĂ© prĂ©cĂ©demment. Mais cette implantation ne dura qu’une vingtaine d’annĂ©es[5] - [6].

En 1925, les membres d’une expĂ©dition zoologique norvĂ©gienne, conduite par Alf WollebĂŠk, sĂ©journĂšrent durant cinq mois sur l’üle et y construisirent la premiĂšre station biologique de l’archipel. Il s’agissait d’une maison en pierre de lave situĂ©e tout prĂšs du littoral de la Bahia de Correos, au nord de l’üle[7], Ă  un kilomĂštre au nord-est de la fameuse « boĂźte Ă  lettre » qui a donnĂ© son nom Ă  la baie. Le nom de ce zoologiste scandinave reste attachĂ© aujourd’hui au nom scientifique de l’otarie des GalĂĄpagos. Le navire qui amena sur l’üle cette expĂ©dition scientifique transportait aussi une dizaine de colons norvĂ©giens, sĂ©duits par la publicitĂ© faite dans leur pays au sujet de l’abondance de poissons et de baleines dans cette rĂ©gion et qui pensaient y dĂ©velopper une industrie baleiniĂšre[8]. Mais l’expĂ©rience tourna court et en moins de deux ans la plupart d’entre eux retournĂšrent dans leur pays[6].

L’affaire des Galapagos[9] - [10]

Au dĂ©but des annĂ©es 1930, l’üle Floreana dĂ©fraya la chronique. Trois groupes de colons en provenance d’Allemagne vinrent s’installer sur l’üle qui Ă©tait alors complĂštement dĂ©serte. En 1929, un certain docteur Friedrich Ritter, dentiste aux idĂ©es philosophiques curieuses, vĂ©gĂ©tarien, dĂ©sireux de fuir la civilisation occidentale et de retrouver une vie saine au contact de la nature, par une existence totalement retirĂ©e du monde dans quelque Ăźle dĂ©serte idyllique du Pacifique, rĂ©ussit Ă  convaincre sa patiente et amante, Dore Strauch, d’abandonner leur conjoint respectif et de quitter l’Europe. C’est ainsi qu’en aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e ils se font dĂ©barquer sur l’üle Floreana. L’expĂ©rience singuliĂšre de ce couple bizarre est vite relayĂ©e par la presse occidentale, ce qui va motiver une famille de Cologne, les Wittmer, pour aller vivre une existence similaire sur la mĂȘme Ăźle. Heinz et Margaret Wittmer veulent fuir l’Allemagne et ses graves problĂšmes politiques de l’époque. Ils pensent aussi pouvoir ainsi guĂ©rir le problĂšme de santĂ© dont souffre le fils de Heinz, Harry. Tous les trois arrivent Ă  l’üle Floreana en . Peu de temps aprĂšs, Margaret accouche d’un garçon, Rolf, qui devient ainsi le premier habitant natif des Galapagos. Le docteur Ritter n’apprĂ©cie guĂšre de voir son isolement troublĂ© par cette famille et la cohabitation est vĂ©cue dans une relative neutralitĂ©. En octobre de la mĂȘme annĂ©e dĂ©barque un quatuor qui va venir perturber la tranquillitĂ© des lieux. Il s’agit d’une autrichienne excentrique se faisant appeler « Baronne » Eloise von Wagner-Bosquet, accompagnĂ©e de ses deux amants allemands, Robert Philippson et Rudolf Lorenz, ainsi que d’un manƓuvre Ă©quatorien, Felipe Valdivieso, qui s’enfuit peu de temps aprĂšs pour rejoindre le continent. La baronne, qui ira mĂȘme jusqu’à s’autoproclamer « ImpĂ©ratrice de Floreana », avait le projet fantaisiste de fonder Ă  Floreana un hĂŽtel de luxe pour accueillir les riches touristes amĂ©ricains de passage. Évidemment ce projet ne vit jamais le jour. Au bout d’un an et demi d’une vie tumultueuse tant dans les rapports de la baronne avec les deux autres familles que dans ses relations avec ses amants, en celle-ci informe ses voisins qu’elle quitte l’üle avec Robert Philippson pour rejoindre Tahiti sur le yacht d’un ami. Ils disparaissent le . Mais personne n’a aperçu le moindre yacht dans la rĂ©gion. MalgrĂ© les soupçons qui pĂšsent sur Rudolf Lorenz au sujet de cette mystĂ©rieuse disparition, Margaret Wittmer soutient la thĂšse du dĂ©part pour Tahiti. Mais bientĂŽt Rudolf Lorenz dĂ©cide de quitter l’üle et de retourner en Allemagne. En juillet il profite du passage d’un norvĂ©gien, Trygve Nuggerud, pour monter Ă  bord avec lui, dans le but de rejoindre l’üle San Cristobal puis Guayaquil, sur la cĂŽte Ă©quatorienne. Ils disparaissent Ă  leur tour. Ce n’est que le suivant que les corps dessĂ©chĂ©s et momifiĂ©s des deux hommes, vraisemblablement morts par dĂ©shydratation, seront retrouvĂ©s par l’équipage du navire amĂ©ricain Velero III (en), sur le sable de l’üle Marchena, au nord de l’archipel des Galapagos. LĂ  encore le mystĂšre demeure sur le lieu et les causes de cette tragĂ©die. Entre-temps, Friedrich Ritter est mort aussi en novembre, de façon bizarre, empoisonnĂ© en mangeant du poulet avarié  Finalement aucune de ces morts et disparitions n’a reçu une explication satisfaisante et il semble que le mystĂšre restera Ă  jamais entier. Dore Strauch est retournĂ©e en Allemagne en , laissant seule la famille Wittmer poursuivre sa vie sur l’üle jusqu’à nos jours par l’intermĂ©diaire de ses descendants. Elle a publiĂ© ses mĂ©moires et sa version des faits dans un livre intitulĂ© Satan Came to Eden, en 1936[11]. Margaret Wittmer a rapportĂ© son expĂ©rience dans Postlagernd Floreana publiĂ© en 1959[12]. Mais aucun des deux ouvrages ne permet cependant d’élucider le mystĂšre. Ces Ă©vĂ©nements ont Ă©galement Ă©tĂ© portĂ©s Ă  l’écran en 2013 dans un film documentaire amĂ©ricain[13].

Cette histoire a été adaptée par Georges Simenon dans son roman Ceux de la soif paru en 1938. Simenon l'avait déjà évoquée dans une série d'articles parue en février 1935 dans Paris-Soir[14].

L’affaire Uthurburu

LĂ©on Uthurburu, un basque nĂ© en 1803 Ă  Barcus dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, Ă©tait parti Ă  l’ñge de 20 ans pour l’Équateur oĂč il avait montĂ© une affaire commerciale florissante. Il devint mĂȘme vice-consul de France Ă  Guayaquil. Parmi ses dĂ©biteurs figurait le gĂ©nĂ©ral JosĂ© de Villamil, gouverneur gĂ©nĂ©ral de l’archipel. Celui-ci, incapable de rembourser ses dettes, cĂ©da Ă  Uthurburu ses possessions de Floreana, soit les 2⁄5 de l'Ăźle. En 1853 LĂ©on Uthurburu rentre dĂ©finitivement en France. En 1860 JosĂ© de Villamil, vieillissant et voulant rĂ©gler les questions de succession avec ses enfants, Ă©crit Ă  Uthurburu pour lui proposer de lui racheter ces fameux 2⁄5 de l'Ăźle Floreana [15]. Uthurburu nĂ©gocie le prix de vente de ces terres. Les deux parties sont d’accord. Mais JosĂ© de Villamil doit s’expatrier au PĂ©rou en raison de problĂšmes politiques internes, ce qui retarde la revente effective du bien. Et sur ces entre-faits LĂ©on Uthurburu meurt le , lĂ©guant tous ses biens au bureau de bienfaisance de Barcus. MalgrĂ© ses efforts, la commune n'en prit jamais possession[16]. Elle continue cependant aujourd'hui Ă  en revendiquer l'appartenance[17].

DĂ©mographie

On estime la population locale Ă  environ 170 personnes[18]. Celle-ci est essentiellement concentrĂ©e dans l’unique localitĂ© de l’üle, Puerto Velasco Ibarra, avec quelques familles vivant au centre de l’üle, dans le seul secteur propice Ă  l’agriculture oĂč fut installĂ© au XIXe siĂšcle le centre de dĂ©tention Asilo de la Paz.

Centres d’IntĂ©rĂȘt

Pointe Cormorant

On ne rencontre pas de cormoran sur cette Ăźle. Le cormoran aptĂšre, endĂ©mique des Galapagos, ne se trouve que sur les Ăźles Fernandina et Isabela. De plus, en espagnol comme en français, l’orthographe de ce mot ne comporte pas de « t » final. Ceci permet de penser que le nom fut attribuĂ© Ă  cet endroit par le lieutenant de vaisseau anglais Webb, qui visita les Galapagos en 1886 Ă  bord du navire « HMS Cormorant »[19]. Ce site se trouve Ă  l’extrĂȘme nord de l’üle. À l’ouest de la pointe, au fond de la Baie Cormorant on trouve une plage de sable verdĂątre, dĂ» Ă  la prĂ©sence d’olivine, qui contraste avec une belle plage de sable blanc, d’oĂč son nom anglais de Flour Beach, au sud-est de la pointe, sur laquelle les tortues marines viennent pondre. Un petit sentier de 500 mĂštres permet de communiquer d’une plage Ă  l’autre tout en dĂ©couvrant une lagune d’eau salĂ©e oĂč l’on peut observer des flamants.

Ce secteur de l’üle recĂšle quelques particularitĂ©s botaniques : c’est l’un des rares endroits oĂč l’on trouve l’espĂšce de marguerite Lecocarpus pinnatifidus (en)[20]. Cette plante est non seulement endĂ©mique des Galapagos mais elle ne se rencontre que sur l’üle Floreana. On y trouve aussi une espĂšce de marguerite grimpante, Scalesia villosa , qui est Ă©galement particuliĂšre Ă  cette Ăźle et aux quatre Ăźlots environnants, Champion, Enderby, Caldwell et Gardner[21].

Corona del Diablo

À moins de 500 m au nord de la Pointe Cormorant, surgit de l’ocĂ©an un hĂ©rissement rocheux inquiĂ©tant d’environ 200 m de longueur en forme de couronne, d’oĂč son nom de Couronne du Diable, en espagnol Corona del Diablo ou, en anglais, Devil’s Crown. Cet Ăźlot est aussi appelĂ© Onslow, du nom du capitaine de marine anglais John James Onslow (es). Il s’agit des restes apparents d’un cratĂšre volcanique Ă©rodĂ© par les vagues. Ce site est idĂ©al pour la plongĂ©e sous-marine.

Mirador de la Baronne

À 1 500 m au sud-ouest de la Pointe Cormorant, dominant une petite crique surnommĂ©e la baie de la Marmite, en espagnol bahĂ­a de la Olla en raison de sa forme arrondie faisant penser aux marmites de terre cuite d’autrefois, se trouve un promontoire de tuf basaltique que toutes les prĂ©sentations touristiques appellent le Mirador de la Baronne, en rĂ©fĂ©rence au personnage sulfureux qui avait dĂ©frayĂ© la chronique au dĂ©but des annĂ©es 1930. On fait allusion Ă  des lettres de la baronne qui montreraient sa prĂ©dilection pour ce lieu d’oĂč elle aimait guetter l’arrivĂ©e de navires. Ceci est aussi liĂ© Ă  une erreur concernant le lieu oĂč habitait la baronne, que l’on croyait tout proche de lĂ .

Tout d’abord il n’existe aucun Ă©crit connu de la baronne faisant allusion Ă  ce lieu. C’est purement un exercice de style de quelque guide touristique. Ensuite il eut Ă©tĂ© trĂšs difficile Ă  la baronne de se rendre de maniĂšre rĂ©guliĂšre sur ce lieu en raison de la distance rĂ©elle entre le mirador et son lieu rĂ©el d’habitation Ă  l’intĂ©rieur de l’üle, Ă  peu prĂšs 8 kilomĂštres, et en l’absence de chemin direct jusqu’à ce point de vue. Par ailleurs ce mirador ne se justifiait pas, puisque les bateaux n’accostaient que dans la bahĂ­a de Correos ou devant la plage Prieta, en face du port actuel. Quant Ă  la fameuse Maison de la Baronne, que certains situent Ă  tort Ă  30 m de lĂ , il s’agit de ruines d’une maison de pierre, Ă  quelques centaines de mĂštres Ă  l’ouest, qui n’était rien d’autre que la station biologique construite par le norvĂ©gien Alf WollebĂŠk en 1925, et qui Ă©tait dĂ©jĂ  en ruines au temps de la baronne, au vu de photos oĂč elle apparaĂźt en 1934, lors d’un tournage de film Ă  l’occasion du troisiĂšme voyage du navire Velero III (en)[22] - [7].

Bahia de Correos

La Bahia de Correos, connue aussi sous le nom de Post Office Bay en anglais et que l’on peut traduire par « Baie de la Poste », tient son nom d’une curieuse boĂźte aux lettres situĂ©e juste Ă  l’arriĂšre de sa plage. Contrairement Ă  l’information vĂ©hiculĂ©e en permanence par beaucoup de sites, on ne sait rien de l’origine de ce fameux tonneau installĂ© lĂ  pour recueillir du courrier. La seule chose qui peut ĂȘtre avancĂ©e par recoupement de chroniques de marins passĂ©s Ă  cet endroit Ă  quelques annĂ©es d’intervalle, c’est qu’il fut installĂ© lĂ  entre 1798 et 1813[23]. Son usage Ă©tait effectivement de permettre aux marins de l’époque de « jouer les facteurs » soit en dĂ©posant lĂ  leur courrier, dans l’espoir que d’autres se chargent de son acheminement gratuit vers les quatre coins de la planĂšte, soit en rĂ©cupĂ©rant eux-mĂȘmes du courrier qu’ils seraient en mesure de faire parvenir Ă  l’adresse indiquĂ©e. Le tonneau actuel n’est assurĂ©ment plus le baril d’origine mais la tradition, devenue folklorique Ă  l’heure d’Internet, se perpĂ©tue toujours aujourd’hui parmi les touristes qui visitent les lieux. À quelques dizaines de mĂštres Ă  l’arriĂšre de la boĂźte Ă  lettres, on trouve encore des bases de piliers en ciment, vestiges de la Casa Matriz, la premiĂšre construction dressĂ©e par les colons norvĂ©giens en 1925[8].

Playa Negra ou Playa Prieta

La Plage Noire (Prieta signifie Ă©galement noir), qui tient son nom de la couleur de son sable issu de l’érosion de la lave volcanique, est le port et le lieu de mouillage de l’üle, devant la petite localitĂ© de Puerto Velasco Ibarra. À partir du village on peut atteindre par un chemin de 900 m vers le sud une plage, domaine des otaries, la LoberĂ­a (en français rĂ©sidence des loups de mer), ou s’enfoncer Ă  l’intĂ©rieur de l’üle en direction du cerro Alieri ou de l’Asilo de la Paz, intĂ©ressant pour ses grottes de pirates et sa rĂ©serve de tortues issues de diffĂ©rentes Ăźles de l’archipel[3].

Notes et références

  1. (en) William Ambrosia Cowley, « The Voyage of Capt. Cowley. Papist. », sur Lambeth Ms. 642: Codex Chartaceus., London: Lambeth Palace Library, 1687.
  2. (en) « The Galapagos Islands, Floreana », sur Galapagos Conservancy.
  3. (es) « Asilo de la Paz », sur Parque Nacional Galåpagos (consulté le ).
  4. (es) « Isla Floreana inaugura primera planta de agua potable en Galåpagos », sur Ecuavisa, (consulté le ).
  5. (es) « Historia cronológica de los asentamientos en las Islas Galåpagos », sur Scribd.
  6. (es) « Historia de Galåpagos », sur Galåpagos Cruceros.
  7. (en) K. Thalia Grant & Gregory B. Estes., « Alf WollebĂŠk and the Galapagos Archipelago’s first biological station » [PDF], Galapagos Research, sur Charles Darwin Foundation for the Galapagos Islands, .
  8. (en) « The Colony at Post Office Bay ».
  9. (en) « Dr. Ritter, the Baroness, and the Tragedy of Trygve Nuggerud. ».
  10. (en) « Posts tagged with: Empress of the Galapagos. ».
  11. (en) « Dore Strauch ».
  12. (en) « Margaret Wittmer ».
  13. « The Galapagos Affair, Satan Came to Eden », .
  14. Articles repris dans le volume Mes apprentissages, reportages 1931-1946, Omnibus 2001 (ISBN 978-2-258-05623-7)
  15. Michel Etcheverry, « Une commune basque copropriétaire d'une des ßles Galapagos (légende et réalité). », Bulletin Hispanique, tome 42, n° 1, Faculté des Lettres de Bordeaux, , p. 54-58.
  16. Philippe Veyrin, Les Basques de Labourd, de Soule et de Basse Navarre : leur histoire et leurs traditions (monographie), Pau, Cairn [publié avec le concours du conseil régional et la direction régionale des Affaires culturelles de la région Aquitaine], [rééd.] (1re éd. Bayonne, Musée basque et de l'histoire de Bayonne, ), 347 p. (ISBN 9782350682617, OCLC 826784280, BNF 42791812, présentation en ligne).
  17. Bruno Fuligni, Tour du monde des terres françaises oubliĂ©es, Paris, Éditions du TrĂ©sor, , 144 p. (ISBN 979-10-91534-10-9).
  18. (es) « Floreana », sur Galapaguide (consulté le ).
  19. (en) « HMS Cormorant ».
  20. (en) « Lecocarpus pinnatifidus (Asteraceae) in an isolated population in the Galåpagos Islands ».
  21. (en) « Scalesia villosa ».
  22. (en) « Take Me to Your Mirador ».
  23. (en) « The Galåpagos Post Office 1798-1813 ».

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Dora Strauch, Satan Came to Eden : A Survivor's Account of the Galapagos Affair, CreateSpace, , 291 p. (ISBN 978-1-4974-2432-6).
  • (en) Margret Wittmer, Floreana : A Woman's Pilgrimage to the Galapagos, New York, Moyer Bell, , 240 p. (ISBN 978-1-55921-399-8).
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