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Étienne Lamy

Étienne Lamy, né Étienne-Marie-Victor Lamy, le à Cize et mort le à Paris, est un avocat, journaliste et homme politique français, secrétaire perpétuel de l'Académie française.

Biographie

Étienne Lamy est élève des dominicains et leur influence marquera toute son existence[2]. Il a été élevé de l'école de Sorèze entre 1856 et 1858[3]. Il devient avocat à 20 ans.

Député du Jura à l'âge de 26 ans en 1871, il est à la fois républicain et catholique. En 1876, il rédige un rapport sur le budget de la Marine. Il est réélu en 1876 et 1877. Il est proche de Gambetta, aux côtés de qui il siège jusqu'en 1881, année où il est battu, lors des élections, par un candidat radical et anticlérical. Il se retire alors de la politique active et devient essayiste, mais se présente à nouveau dans l'arrondissement de Lons-le-Saunier dans le Jura aux élections législatives de 1893, où il est battu.

Il est élu membre de l'Académie française, en remplacement d'Eugène Guillaume[4], en 1905 par 21 voix contre 12 à Maurice Barrès et 2 à Émile Bergerat[5]. Il en devient secrétaire perpétuel le .

De 1905 à 1910, il est directeur de la revue Le Correspondant. Il est chroniqueur régulier de la Revue des Deux Mondes.

Le , il reçoit sous la coupole Mgr Duchesne, ecclésiastique et historien moderniste.

Le , en pleine Première Guerre mondiale, Étienne Lamy, alors secrĂ©taire perpĂ©tuel de l'AcadĂ©mie française, crĂ©e une fondation dotĂ©e de 500 000 francs confiĂ©s Ă  l'Institut de France et produisant un revenu annuel d'environ 25 000 francs[6]. Il veut, par l'intermĂ©diaire du « prix Étienne Lamy », aider les pères de familles pauvres mais nombreuses qui « par des privations quotidiennes et volontairement subies, perpĂ©tuent encore des foyers riches d'enfants », parce que « restaurer la fĂ©conditĂ© de notre race est le plus essentiel intĂ©rĂŞt de la France[7] ».

Suivant testaments olographes en date des , et 21 et , il institue pour légataire universel son cousin, Michel Colombier qui décèdera, le , au château de Vannoz, en exerçant sa charge d'exécuteur testamentaire.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (49e division)[8].

Principales publications

  • Le Tiers Parti, 1868.
  • Du Pacte de constitut, en droit romain. Des opĂ©rations de Bourse, en droit français, thèse pour le doctorat, 1870.
  • L'AssemblĂ©e nationale et la dissolution, 1872.
  • L'Avenir rĂ©publicain, ou l'Histoire authentique des finances de la France depuis 1789 jusqu'en 1882, 1881.
  • Études sur le Second Empire, 1895.
  • La France du Levant, 1900.
  • La Femme de demain, 1901.
  • TĂ©moins de jours passĂ©s, 2 vol., 1907-1913.
  • Au service des idĂ©es et des lettres, 1909.
  • Quelques Ĺ“uvres et quelques ouvriers, 1911.
  • La flamme qui ne doit pas s'Ă©teindre, 1927.

Notes et références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-2siscb2k0--qzqum5gchind »
  2. « Fonds Etienne Lamy (XVIIe siècle-1919) », sur francearchives.fr,
  3. Association Sorézienne : Etienne-Marie-Victor Lamy (1856-1858) + 1919
  4. « Discours de réception de Étienne Lamy », sur www.academie-francaise.fr,
  5. Un nouvel immortel.
  6. Jean-Luc Marais, Histoire du don en France de 1800 Ă  1939: Dons et legs charitables, pieux et philanthropiques Collection "Histoire", Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999, 409 pages
  7. p. 127
  8. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 467

Liens externes

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