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Émile Bergerat

Émile Bergerat, né à Paris le et mort à Neuilly-sur-Seine le [1], est un poète, auteur dramatique, considéré à son époque comme un « excellent chroniqueur » à l'esprit « verveux et paradoxal[2] ». Il utilisa aussi les pseudonymes de « l'Homme masqué » d'« Ariel » et de « Caliban[3] ».

Émile Bergerat
Émile Bergerat en 1919.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
L'Homme masqué, Ariel, Caliban
Nationalité
Activités
Conjoint
Estelle Gautier (d) (Ă  partir de )
Enfant
signature d'Émile Bergerat
Signature

Biographie

Chroniqueur au Voltaire et au Figaro, membre de l'Académie Goncourt, il devient le gendre de Théophile Gautier et le beau-frère de Théophile Gautier (fils). Émile Bergerat se maria en effet avec Estelle Gautier (1848-1914), fille de Théophile Gautier. Ils ont un fils, Théo Bergerat, réalisateur et chroniqueur radiophonique[4], et une fille, Herminie.

Durant les événements de la Commune de Paris (1871), Émile Bergerat est en amitié avec le peintre Auguste-Émile Pinchart, il rapporte dans ses souvenirs que l'artiste, durant cette période, était devenu un boucher occasionnel rue des Saints-Pères, assurant à ses camarades de quoi survivre durant le siège de la capitale[5].

Dans une lettre de Théophile Gautier à Carlotta Grisi, celui-ci présente Bergerat comme un « jeune poète qui a fait Les Cuirassiers de Reichshoffen, une pièce de vers sur la bataille, dont le succès a été immense pendant le siège et qu'on a répétée ensuite dans toute la France ; non seulement, il est poète, mais il écrit très bien en prose et a le travail certain et régulier. C'est en outre mon plus fervent admirateur et nous travaillons côte à côte, dans le même journal, au Bien Public ».

Bergerat est ensuite nommé directeur de publication de La Vie moderne, revue éditée par Georges Charpentier où il publie notamment les premiers poèmes de Jules Laforgue ().

L’Académie française lui décerne le prix Calmann-Lévy en 1895 pour l'ensemble de son œuvre.

Dans le 16e arrondissement de Paris, l'avenue Émile-Bergerat lui rend hommage. Une bibliothèque de Neuilly-sur-Seine, située en face de l'immeuble où habitait Émile Bergerat, porte aussi son nom. Son nom a également été donné à Saint-Lunaire, cité balnéaire d'Ille et Vilaine où il séjourna l'été pendant 30 ans ; il s'y était fait construire une résidence ("Caliban") dans le style des villégiatures propres à Charles Garnier. Il y reçut, avec sa femme Estelle, de nombreuses personnalité du monde des lettres : Jules Verne et son fils Michel, Georges Feydeau, la comédienne des Variétés Eve Lavalière, Flers et Caillavet, Rosemonde Gérard, les Richepin, Raoul Ponchon, sa belle-sœur Judith Gautier. Article nécrologique de O.-L. Aubert dans La Bretagne touristique no 20 du 15 novembre 1923.

Ĺ’uvres

  • Les Cuirassiers de Reichshoffen (Alphonse Lemerre, 1871)
  • A. Chateaudun (Lemerre, 1871)
  • Poèmes de la guerre 1870-1871 (1871)
  • Les Provinciales (1871)
  • Enguerrande, poème dramatique (1884)
  • BĂ©bĂ© et Cie (1884)
  • Le Viol (Ollendorff, 1885)
  • Vie et aventures du sieur Caliban. 1884-85 (1886)
  • Le Livre de Caliban (Lemerre, 1887)
  • Le Petit Moreau, roman (1887)
  • Figarismes de Caliban (Lemerre, 1888)
  • L'Amour en RĂ©publique, Ă©tude sociologique, 1870-1889 (1889)
  • Le Rire de Caliban (Charpentier, 1890)
  • La Chasse au mouflon, ou Petit Voyage philosophique en Corse (Delagrave, 1891)
  • L'Espagnole (Conquet, 1891)
  • Les Chroniques de l'homme masquĂ© (1892)
  • Les SoirĂ©es de Calibangrève (1892)
  • Le Salon de 1892 : Champs-ÉlysĂ©es (1892)
  • Le maĂ®tre d'Ă©cole : La Petite Revue (1892)
  • Le Faublas malgrĂ© lui (1893)
  • Les Drames de l'honneur. Le Chèque, roman (1893)
  • Les Drames de l'honneur. La Vierge, roman (1894)
  • Le Cruel Vatenguerre, mĂ©moires d'un grand homme, recueillis, orthographiĂ©s et mis en un beau dĂ©sordre par Caliban. Çi est le premier livre, intitulĂ© la Bataille du Gravase (1898)
  • Faublas malgrĂ© lui (1903)
  • Contes de Caliban (1909)
  • Ballades et sonnets (1910)
  • Les Amours de Violette, roman (1910)
  • Les Contes facitieux (1910)
  • Glanes et javelles, rimes nouvelles, 1910-1914 (1914)
  • Trente-six contes de toutes les couleurs (1919)
Théâtre
Affiche pour la pièce d'Émile Bergerat Plus que reine à New York en 1899 avec Julia Arthur.
  • Une amie, comĂ©die en 1 acte et en vers, par Émile Bergerat, Paris, Théâtre-Français,
  • Père et Mari, drame en 3 actes, en prose, Paris, théâtre de Cluny,
  • SĂ©parĂ©s de corps, comĂ©die en 1 acte, en prose, Paris, Théâtre du Vaudeville,
  • La Nuit bergamasque, tragi-comĂ©die en 3 actes, Paris, théâtre-Libre,
  • Le Premier Baiser, pièce en 1 acte, Paris, ComĂ©die-Française,
  • Le Capitaine Fracasse, comĂ©die hĂ©roĂŻque en vers, 5 actes en 7 tableaux, d'après le roman de ThĂ©ophile Gautier, Paris, théâtre de l'OdĂ©on,
  • La Burgonde, opĂ©ra en 4 actes et 5 tableaux, avec Camille de Sainte-Croix, musique de Paul Vidal, Paris, Théâtre de l'OpĂ©ra, ; publiĂ© chez Choudens, 1898
  • Plus que reine, drame en 5 actes et un prologue, 7 tableaux, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin,
  • Théâtre (6 volumes, 1899)
  • La Pompadour, comĂ©die dramatique en 7 tableaux, 1 prologue, 5 actes et 1 Ă©pilogue, Paris, théâtre de la Porte-Saint-Martin,
  • Le Capitaine Blomet, comĂ©die en trois actes, Paris, théâtre Antoine,
  • Petite Mère, comĂ©die en 4 actes, Paris, théâtre du Vaudeville,
  • La Fontaine de jouvence, comĂ©die mythologique en 2 actes en vers, Paris, ComĂ©die-Française,
  • Vidocq, empereur des policiers, comĂ©die en 5 actes et 7 tableaux, Paris, théâtre Sarah Bernhardt,
  • L'HĂ©ritage d'Ĺ’dipe, comĂ©die en vers, de 2 actes et 1 prologue, lue, prĂ©sentĂ©e et refusĂ©e Ă  la ComĂ©die-Française,
  • La Nuit florentine, comĂ©die en 4 actes, en vers, dont 1 prologue, adaptation libre de La Mandragore de Machiavel, Paris, théâtre de l'OdĂ©on,
TĂ©moignage
  • Souvenirs d'un enfant de Paris, 4 volumes, Bibliothèque Charpentier Eugène Fasquelle, Ă©diteur, 1911-1913 :
    • vol. 1 : Les AnnĂ©es de bohème, 1911 ; texte sur Gallica
    • vol. 2 : La Phase critique de la critique, 1872-1880, 1912 ; texte sur Gallica
    • vol. 3 : La Vie moderne — Le Voltaire — Le Nom — 1879-1884, 1913 ; texte sur Gallica
    • vol. 4 : Herminie — Caliban — La Nuit bergamasque — En guerrande — La Corse — Le Capitaine Fracasse — 1882-1890, 1913 ; texte sur Gallica
  • Peintures dĂ©coratives de Paul Baudry au grand foyer de l'OpĂ©ra, Ă©tude critique, prĂ©face de ThĂ©ophile Gautier, 1875.
  • ThĂ©ophile Gautier, peintre : Ă©tude, suivie du Catalogue de son Ĺ“uvre peint, dessinĂ© et gravĂ©, 1877.
  • ThĂ©ophile Gautier. Entretiens, souvenirs et correspondance, prĂ©face de Edmond de Goncourt et une eau-forte de FĂ©lix Bracquemond, G. Charpentier, 2e Ă©d., 1879 ; texte de la 2e Ă©d. sur Gallica

Pour approfondir

Liens externes

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Neuilly-sur-Seine, n° 539, vue 137/192.
  2. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 43
  3. Saint-Patrice (baron Harden-Hickey, dit), Nos écrivains Paris, éditions Georges Hurtrèl, 1887, p. 39;
  4. Généalogie de Théo Bergerat, sur Kinematoscope'.
  5. Émile Bergerat, Souvenirs d'un enfant de Paris. Les années de bohème, Paris, Charpentier/Fasquelle, 1911, pp. 200, 260-262 — sur Gallica.
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