Ătat libre de Mariquita
L'Ătat libre de Mariquita (espagnol : Estado Libre de Mariquita) est une ancienne entitĂ© administrative et territoriale de Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie), indĂ©pendante puis intĂ©grĂ©e aux Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade. Elle recouvre le territoire de la province homonyme de 1810.
1814â1816
Drapeau |
Armoiries |
Statut | Ătat unitaire puis Ătat fĂ©dĂ©rĂ© des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade |
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Capitale | Mariquita |
Langue(s) | Espagnol |
Religion | Catholicisme |
Monnaie | RĂ©al colombien |
Déclaration d'indépendance | |
Constitution | |
ReconquĂȘte espagnole |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Histoire
Entre 1807 et 1808 les troupes françaises de NapolĂ©on Ier envahissent l'Espagne et le trĂŽne est donnĂ© au frĂšre de l'empereur, Joseph. Tandis que l'Espagne livre sa propre guerre d'indĂ©pendance entre 1808 et 1814, ses colonies amĂ©ricaines en profitent pour s'Ă©manciper et rĂ©clamer le droit de se gouverner elles-mĂȘmes[1].
Le est proclamĂ© dans la ville de Honda l'indĂ©pendance de la province de Mariquita. L'assemblĂ©e constituante de lâĂtat libre de Mariquita se rĂ©unit le dans le Palacio de la ConvenciĂłn, Ă Mariquita, afin de rĂ©diger la Constitution du nouvel Ătat, qui est publiĂ©e le 21 mai et promulguĂ©e le 4 aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e. Cette constitution dĂ©clare que la province de Mariquita est indĂ©pendante de l'Espagne, de Cundinamarca, ou de tout autre gouvernement qui ne soit pas issu d'Ă©lections populaires. JosĂ© LeĂłn Armero Racines (es) (nĂ© Ă Mariquita le ) est Ă©lu prĂ©sident de lâĂtat [2].
Parmi les premiÚres mesures prises par Armero figure la création d'écoles à Honda, Mariquita, Ibagué, Ambalema et El Espinal. Il met également en place un éclairage public à Honda et dans les chefs-lieux de cantons de la province[2].
En janvier 1815, un des premiers actes du gouvernement fĂ©dĂ©ral des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade, aprĂšs avoir quittĂ© Tunja pour s'installer Ă Bogota, est d'envoyer Ă Honda quelques espagnols sous la garde du commandant vĂ©nĂ©zuĂ©lien AlcĂĄntara, afin de les dĂ©porter via le port de CarthagĂšne des Indes[1]. AlcĂĄntara fait fusiller seize d'entre eux, tandis qu'Armero ordonne l'exĂ©cution du frĂšre capucin Pedro Corella (qui a attentĂ© Ă la vie de SimĂłn BolĂvar Ă CĂșcuta en 1813) et des espagnols Infiesta, MartĂnez, Portilla, BartolomĂ© FernĂĄndez, Juan Calvo, Francisco Serrano, JoaquĂn GĂłmez, JosĂ© Zapatero et Emeterio Bernal, et condamne les autres Ă l'exil. Les restes de ces fusillĂ©s seront inhumĂ©s en 1818 par les royalistes, de retour aprĂšs la ReconquĂȘte espagnole[2]
Au cours de la pĂ©riode entre 1811 et 1815, lâĂtat fait face Ă de nombreuses batailles contre les forces espagnoles, notamment Ă Simiti en 1812. Toutefois, le , Donato Ruiz JosĂ© Santacruz arrive avec les troupes espagnoles de reconquĂȘte, entre dans Honda et reçoit la reddition de John Lerchundi[1].
Références
- (es) « Hechos y gentes de la primera repĂșblica colombiana (Mariquita 1810-1816) », BibliothĂšque Luis Ăngel Arango
- (es) « Provincia Independiente de Mariquita », Institución Educativa "Juan Manuel Rudas"