Équipe d'Espagne féminine de football
L'équipe d'Espagne féminine de football ou sélection féminine de football d'Espagne représente l'Espagne dans les compétitions internationales de football féminin. Elle a été créée officiellement par la Fédération d'Espagne de football en 1983, bien qu'existant depuis 1971, lorsque le foot féminin n'était reconnu à un niveau officiel ni par la RFEF ni par la FIFA[3].
Confédération | UEFA |
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Emblème | Les armoiries de l'Espagne |
Couleurs | Rouge, bleu (ou noir) et jaune |
Surnom | La Roja[1] |
Classement FIFA | 7e (17 juin 2022)[2] |
Sélectionneur | Jorge Vilda |
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Capitaine | Irene Paredes |
Plus sélectionnée | Alexia Putellas (100) |
Meilleur buteuse | Jennifer Hermoso (45) |
Premier match |
Espagne 0 - 1 Portugal () |
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Plus large victoire |
Espagne 17 - 0 Slovaquie () |
Plus large défaite |
Espagne 0 - 8 Suède () |
Coupe du monde |
Phases finales : 3 Huitième-de-finaliste en 2019 |
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Championnat d’Europe |
Phases finales : 4 Demi-finaliste en 1997 |
Maillots
Domicile
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Extérieur
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Actualités
Éliminatoires de la zone Europe de la Coupe du monde féminine de football 2023
Elle est dirigée depuis par Jorge Vilda, et son meilleur résultat a été la sélection en demi-finale de la Coupe d'Europe de 1997. Elle a échoué à se qualifier pour les Jeux olympiques jusqu'en 1992, mais a disputé son premier Mondial en 2015[4].
Le football féminin en Espagne
Le premier match de football recensé dans la presse espagnole remonte au . Joué à Barcelone, ce match philanthropique, dont la recette est destinée à la Fédération féminine contre la tuberculose, oppose l'équipe de La Giralda à celle du Montserrat, et se conclut par un score de 2-0. Il s'attire les critiques acerbes du journal El Mundo desportivo : « Cette première représentation de la femme dans le football masculin ne nous satisfait pas, non seulement en raison de son manque d'aspect sportif, mais aussi parce qu'il oblige les descendantes de notre mère Eve à adopter des positions aussi peu appropriées qu'inélégantes, éliminant la grâce féminine. »[5].
En 1970, malgré l'absence de reconnaissance du football féminin en Espagne, plusieurs clubs naissent dans la clandestinité. Tel est le cas des premières équipes féminines d'Espagne, le Mercacredit et le Sizam, ultérieurement renommé Olympique de Villaverde. Ceux-ci ont disputé la première rencontre de football féminin en Espagne sur le terrain de Boetticher, dans le quartier de Villaverde, à Madrid[3]. Le terrain a fait le plein avec 8 000 spectateurs, de nombreux autres ne pouvant y accéder[3].
Rafael Borne, alors président du Mercacredit et postérieurement de l'Olympique de Villaverde, fut le véritable impulseur du foot féminin en Espagne, en arrivant à remplir avec ses matches des terrains comme ceux des Margaritas de Getafe, La Rosaleda, La Condomina, La Rosaleta, l'Arcangel ou le Vivero[n 1] - [n 2] - [n 3] - [n 4] - [n 5] - [n 6].
Les premières sélections officieuses
Le succès recueilli conduit à la première sélection féminine de football d'Espagne, encore non reconnue officiellement du fait de la dictature franquiste, où se rencontrent les meilleures joueuses féminines du moment et qui joue un rôle important dans le rétablissement de la place des sportives après la guerre, et dont le porte-drapeau est Conchi Sánchez, surnommée «Amancio» (en l'honneur du footballeur du Real Madrid), qui a joué dans des clubs italiens et anglais, et marqué près de 600 buts dans sa carrière[3].
La sélection a disputé sa première partie en 1971, face à la sélection portugaise à La Condomina de Murcie avec un résultat de 3-3 le [3]. Ce match se déroule malgré des tentatives phalangistes d'empêcher les joueuses d'atteindre les vestiaires et des menaces d'emprisonnement pour les spectateurs en tribune[6]. Les Espagnoles jouent en maillot rouge dépourvu d'écussion national et sans hymne national en avant-match[6]. Quelques mois après, l'équipe a effectué son premier voyage à l'étranger pour faire face à la sélection italienne dans le Stadio Comunale de Turin[3]. Les joueuses espagnoles ont disputé la partie sans porter les couleurs de leur pays, et la fédération espagnole ne reconnut aucun caractère officiel à cette rencontre. Les Italiennes gagnèrent haut la main, avec un score sans appel de 8-1, probablement dû à la grande différence d'âge entre les joueuses, les plus âgées des joueuses espagnoles ayant à peine 14 ans[3].
Une organisation féminine, la FIEFF, organise un Mondial Féminin de 1971 au Mexique, bien que la FIFA ne lui ait accordé aucun caractère officiel, puisqu'elle n'était pas responsable de son organisation. La sélection espagnole, malgré sa brève année d'existence, fut invitée à participer à cette compétition en raison de ses excellentes actions dans divers matchs amicaux[3], ce qui n'aboutit pas en raison d'une interdiction de la fédération espagnole, présidée alors par José Luis Pérez-Payá, qui refuse de reconnaître la sélection féminine de football, ce qui perdure jusqu'à 1983[6].
Reconnaissance officielle
En 1980, la pratique féminine de football en amateur est reconnue par la fédération espagnole dirigée par Pablo Porta[6]. En 1983, l'équipe féminine est officialisée comme membre de la Fédération royale espagnole de football, en disputant la rencontre face à la sélection portugaise le , qu'elle perdit par 0-1 dans le stade de La Guardia, et la première victoire officielle eut lieu lors d'un match disputé à Zurich face à la Équipe de Suisse de football féminin[7].
La rébellion de l'équipe féminine nationale en 2015
Après les mauvais résultats au Mondial 2015, les 23 joueuses sélectionnées réclament par communiqué la démission de leur sélectionneur et entraineur Ignacio Quereda en raison de la mauvaise planification de la concentration et du voyage jusqu'au Canada, des méthodes machistes et dévalorisantes employées avec le groupe, du manque de matchs amicaux et des trop rares analyses du jeu de leurs rivales proposées par le sélectionneur. Quereda indique en réponse au communiqué qu'il ne souhaite pas démissionner, et que les précédentes joueuses ayant tenté de l'attaquer se sont vu refuser toute nouvelle sélection dans l'équipe nationale[8] - [9]. Le sujet est répercuté à Vicente Temprado, responsable fédéral du football féminin, qui prend le parti de Quereda, reprochant à Natalia Pablos et Vero Boquete leur incapacité à se mettre au niveau des adversaires et leur féminisme extrême[10] Vicente opte pour confier la décision à Ángel María Villar, président de la Fédération Espagnole de Football et vice-président de la FIFA.
Après diverse déclarations des joueuses, les 23 sélectionnées de l'équipe d'Espagne annoncent qu'elles refuseront de jouer tant que Quereda restera en fonction ; elles indiquent avoir pris contact avec toutes les capitaines d'équipe de première division, et avoir le soutien de leurs supporters. Elles reprochent au sélectionneur national Vicente del Bosque d'avoir pris le parti de Villar et Quereda[11].
Le , la commentatrice de football Ana Rossen indique que la question n'est pas réglée, et que la résolution du problème passe, au-delà d'un changement d'entraîneur, par la création de structures stables destinées à épauler le football féminin[12]. Le , Ángel María Villar élude la question relayée par Javier Tebas, président de la ligue de football professionnel qui a fustigé sa présidence la veille, et félicite au contraire l'équipe espagnole et plus particulièrement son entraineur pour sa participation à la Coupe du monde[13].
Ignacio Quereda est remplacé le par Jorge Vilda, auparavant sélectionneur de l'équipe des moins de 19 ans. Il affiche comme objectif d'être sélectionné lors du tournoi européen de 2017[14].
2022
En septembre 2022, quinze joueuses espagnoles font savoir à leur fédération qu'elles contestent les méthodes de travail du sélectionneur Jorge Vilda qui influeraient sur leur « état émotionnel » et leur « santé » et se mettent en retrait de la sélection. La fédération révèle la situation dans un communiqué et annonce son appui à son entraîneur[15].
Classement FIFA
Année | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
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Classement mondial | 20 | 20 | 20 | 20 | 20 | 20 | 20 | 19 | 17 | 18 | 15 | 15 | 14 | 14 | 13 | 12 | 13 | 12 | 9 |
Classement Uefa | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 13 | 11 | 10 | 10 | 9 | 8 | 8 | 7 | 7 | 6 | 7 | 7 | 6 |
Palmarès
Parcours en Coupe du monde
Parcours en Championnat d'Europe
- 1984 : Non inscrite
- 1987 : Tour préliminaire
- 1989 : Tour préliminaire
- 1991 : Tour préliminaire
- 1993 : Tour préliminaire
- 1995 : Tour préliminaire
- 1997 : Demi-finale
- 2001 : Tour préliminaire
- 2005 : Tour préliminaire
- 2009 : Tour préliminaire
- 2013 : Quart de finale
- 2017 : Quart de finale
- 2022 : Quart de finale
Sélectionneurs
- Jorge Vilda depuis 2015.
Effectif actuel
Les 23 joueuses suivantes font partie de la liste pour participer à la coupe du monde 2019[16].
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Mise à jour de l'effectif le du 20 mai 2019
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Les numéros sont donnés à titre indicatif, ceux-ci pouvant évoluer en fonction des compositions d'équipe successives.|
Notes et références
Notes
- Antiguo campo Municipal del Getafe C.F. muy próximo al actual Coliseum Alfonso Pérez.
- Estadio del Málaga C.F.
- Antiguo estadio del Real Murcia, actualmente usado por el Murcia Csites (equipo de fútbol americano) y el Club Universitario de rugby UCAM Murcia.
- Estadio del Real Zaragoza.
- Antiguo estadio del Córdoba C.F.
- Antiguo estadio del C.D. Badajoz.
Références
- « Spain's women add to La Roja euphoria »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), FIFA (consulté le )
- « Classement mondial féminin de la FIFA », sur fr.fifa.com, (consulté le ).
- As.com, « Inicios de la Selección femenina » (consulté le )
- El fútbol femenino español, una historia centenaria rtve.es
- (es)Vicente Martínez Calatrava, Los primeros pasos del futbol femenino en España, Cuadernos de Fútbol, nº 20, 1er avril 2011, (ISSN 1989-6379), lire en ligne
- Anna Carreau, « Le jour où 19 joueuses espagnoles ont défié Franco », sur sofoot.com, So Foot, .
- (es) « El bautismo oficial de la selección », Diario Marca (consulté le )
- (es) « Las internacionales piden la dimisión de Quereda », sur www.marca.com, (consulté le )
- Les Espagnoles en rébellion contre un sélectionneur machiste, Sports.fr, 23 juin 2015
- (es) « Temprado: "No recrimino a Natalia que fallara tres goles en cinco minutos" », sur www.marca.com, (consulté le )
- (es) « Del Bosque cree que las jugadoras no han seguido los cauces correctos », sur Marca.com, (consulté le )
- (es) Ana Rossell: "La solución debe ir más allá de un cambio de seleccionador", EcoDiario.es, 8 juillet 2015
- (es) Villar elude responder a Tebas, marca.com, 16 juillet 2015
- El polémico Quereda dimite como seleccionador del fútbol femenino, El País, 31 juillet 3015
- avec AFP, « Football. De vives tensions entre les joueuses espagnoles et leur sélectionneur Jorge Vilda », sur ouest-france.fr, Ouest-France, .
- « Sélection Espagnoles », sur Eurosport, (consulté le )