Ămilie de Fontaine
Ămilie de Fontaine, nĂ©e en 1802, est un personnage de La ComĂ©die humaine d'HonorĂ© de Balzac. Elle a vingt-deux ans en 1824-1825 dans Le Bal de Sceaux, oĂč elle apparaĂźt pour la premiĂšre fois. On apprend qu'elle est entrĂ©e dans le monde Ă l'Ăąge de quatorze ans, au moment du cĂ©lĂšbre bal de CĂ©sar Birotteau.
Ămilie de Fontaine | |
Personnage de fiction apparaissant dans La Comédie humaine. |
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Ămilie de Fontaine par Ădouard Toudouze | |
Origine | Vieille famille du Poitou |
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Sexe | FĂ©minin |
Caractéristique | Impertinente, égoïste, vaine |
Famille | Son pĂšre, le comte de Fontaine, son oncle et mari, le comte de KergarouĂ«t, son second mari, Charles de Vandenesse, ses belles-sĆurs : Marie-AngĂ©lique de Vandenesse et Marie-EugĂ©nie du Tillet |
Entourage | Lady Dudley, duchesse de Carigliano |
Ennemie de | Marie-Angélique de Vandenesse |
Créée par | Honoré de Balzac |
Romans | Le Bal de Sceaux, La Peau de chagrin |
Son pĂšre est issu d'une des plus anciennes familles du Poitou, ce dont elle tire grande fiertĂ©. Aussi refuse-t-elle d'Ă©pouser quiconque ne sera pas pair de France et joli garçon. Cette dĂ©cision lui fait rater de trĂšs beaux mariages et surtout un mariage d'amour avec Maximilien de Longueville, jeune homme secret et dĂ©vouĂ© Ă sa famille. Ce garçon, rencontrĂ© au bal de Sceaux, se tient fort discrĂštement Ă l'Ă©cart et veille sur une jeune fille fragile, sa sĆur. Ămilie le remarque aussitĂŽt et l'attire au chĂąteau de Fontaine. Mais Maximilien ne donne aucune indication sur ses origines. Il s'appelle d'ailleurs seulement « Longueville » et il ne porte pas de particule.
Ămilie, trĂšs amoureuse de lui est cependant prĂȘte Ă l'Ă©pouser. Mais une enquĂȘte de son pĂšre finit par dĂ©couvrir que ce discret jeune homme est marchand drapier dans une boutique du quartier du Sentier.
« Rue du Sentier, no 5, dit monsieur de Fontaine en cherchant Ă se rappeler parmi tous les renseignements qu'il avait obtenus celui qui pouvait concerner le jeune inconnu. Que diable cela signifie-t-il ? Messieurs Palma, Werbrust et compagnie dont le principal commerce est celui des mousselines, calicots et toiles peintes en gros demeurent lĂ . Bon, j'y suis ! Longueville, le dĂ©putĂ©, a un intĂ©rĂȘt dans leur maison. Oui, mais je ne connais Ă Longueville qu'un fils de trente-deux ans, qui ne ressemble pas du tout au nĂŽtre et auquel il donne cinquante mille livres de rente en mariage afin de lui faire Ă©pouser la fille d'un ministre, il a envie d'ĂȘtre fait pair tout comme un autre. Jamais je ne lui ai entendu parler de ce Maximilien. A-t-il une fille ? Qu'est-ce que cette Clara ? Au surplus, permis Ă plus d'un intrigant de s'appeler Longueville. Mais la maison Palma, Werbrust et compagnie n'est-elle pas Ă moitiĂ© ruinĂ©e par une spĂ©culation au Mexique ou aux Indes ? J'Ă©claircirai tout cela[1]. »
DĂ©pitĂ©e, Ămilie Ă©pouse le vieux comte de KergarouĂ«t, en 1827, dans Le Bal de Sceaux. En 1829, dans Le PĂšre Goriot, elle est au bal de la vicomtesse de BeausĂ©ant, elle est citĂ©e parmi les femmes les plus Ă©lĂ©gantes de Paris. Peu gĂ©nĂ©reuse, elle refuse d'aider sa parente, la vicomtesse de PortenduĂšre dans Ursule MirouĂ«t.
En 1836, dans BĂ©atrix, elle Ă©pouse Charles de Vandenesse. Ă cette Ă©poque, dans Une fille d'Ăve, BĂ©atrix de Rochefide fait la comparaison entre Ămilie et sa belle-sĆur, Marie-AngĂ©lique de Vandenesse. Comparaison tout Ă l'avantage de Marie-AngĂ©lique qu'Ămilie hait et qu'elle cherche Ă perdre, sans y parvenir.
Notes et références
- Le Bal de Sceaux, Ă©dition Charles Furne, 1843, vol. I, p. 129.
Pour les références, voir :