Émile Maufort
Émile Maufort est un résistant belge né le à Fleurus et mort le au Tir national à Schaerbeek.
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(Ă 22 ans) Schaerbeek |
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Charleroi (d) |
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Biographie
Émile Maufort est né le à Fleurus. Il est le fils d'Oscar et de Marie Maniet. La famille s'installe rue Bayemont à Charleroi où son père est policier. Il a une sœur cadette, Paulette. Émile fait ses études à l'école communale Cobaux[1]. En âge de travailler, il devient employé à l'usine sidérurgique Thy-le-Château à Marcinelle. Mais lorsque la guerre éclate, son père craint que les usines soient bombardées[2]. Après avoir postulé pour un emploi d'auxiliaire de police à Charleroi, Émile y devient pompier professionnel le [1].
En juin 1941, il rencontre Alexandre Van Malderen, pompier comme lui, alors âgé de 39 ans, qui est actif dans la presse clandestine. Émile Maufort rejoint l'équipe dirigée par Samuel Herssens[2] - [3].
Il rejoint le Front de l'indépendance, un mouvement de la Résistance intérieure belge, après avoir rencontré Victor Thonet et ses adjoints Raymond Geenen et de Franz Michiels. Émile participe à une série de sabotages, d'attentats et d'attaques à main armée au cours de l'année 1942. Mais le groupe est infiltré et dénoncé. Le , il est arrêté à son domicile[1].
Il est d'abord conduit à la prison de Charleroi, puis au fort de Breendonk. Le il est transféré à la prison de Saint-Gilles où il retrouve Victor Thonet, Raymond Geenen et Franz Michiels. Après une tentative d'évasion, ils sont condamnés à mort par le tribunal militaire le pour « acte de violence contre l'armée allemande ». Le , après avoir écrit une lettre à ses parents et sa sœur et entendu la messe, Émile Maufort est fusillé au Tir national à Schaerbeek en même temps que Thonet, Geenen et Michiels[1].
MĂ©moire
Une plaque avec le nom d'Alexandre Van Malderen et le sien est apposée au mur de l'hôtel de ville de Charleroi et une rue à Charleroi, anciennement la rue Bayemont où il habitait, porte son nom depuis août 2020[4].
Notes et références
- Morenville 1993.
- Lambert 1986.
- Maertens et Delaet 1994, p. 104.
- « Procès-verbal de la séance du Conseil communal de la Ville de Charleroi du 31 août 2020 » [PDF], sur charleroi.be (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- J. Lambert, « Émile Maufort : F.I. Front Indépendance - P.A. Partisan Armé », Cocoricoflam,‎ , p. 24-27.
- Yvonne Ledoux, Benoît Michiels et Ivan Moka, Partisans au Pays noir, Bruxelles, EPO asbl, , 221 p. (ISBN 2-87262-102-4).
- Fabrice Maertens et Jean-Louis Delaet (dir.), « La Résistance », dans Le Pays de Charleroi de l'Occupation à la Libération 1940-1944 : Cinquantième anniversaire de la Libération, Charleroi, Ville de Charleroi/CGER, , 203 p., p. 97-133.
- Catherine Morenville, « Émile Maufort », La Nouvelle Gazette,‎ .
- Victor Trido, Breendonck : le camp du silence, de la mort et du crime, Charleroi-Paris, Editions J. Dupuis fils & Cie, , 196 p. (lire en ligne).