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Émile Joseph Taquet

Émile Joseph Taquet, nĂ© le Ă  Hecq (dĂ©partement du Nord) et mort le Ă  TaĂŻkou (aujourd'hui Daegu) en CorĂ©e, est un prĂȘtre missionnaire et collecteur botanique français.

Émile Joseph Taquet
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  78 ans)
Daegu
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Biographie

Émile Joseph Taquet voit le jour Ă  Hecq (Nord) le , fils d'Hippolyte Taquet (1840-1901) et de son Ă©pouse, nĂ©e Anna Wibaille (1850-1937). Il Ă©crit dans son journal (qu'il a commencĂ© Ă  rĂ©diger le juste avant son dĂ©part pour la CorĂ©e et qu'il terminera le ) :

« (
) C'Ă©tait en 1873. Dans une petite maison du petit Preux, un petit bonhomme faisait son apparition (
) »

Il entre au SĂ©minaire des Missions Ă©trangĂšres en 1892 et il est ordonnĂ© prĂȘtre le . Il part pour la CorĂ©e le suivant. Le PĂšre Taquet ne reviendra jamais Ă  Hecq, mais il restera en correspondance avec sa famille, envoyant de nombreuses lettres Ă  ses frĂšres et sƓurs et Ă  sa mĂšre. Dans une de ses lettres du , il dit sa mĂšre :

« (
) Nous ne nous reverrons pas en ce monde »  

AprĂšs l’étude du corĂ©en, il s’installe Ă  Chin-ju, puis, en 1901, Ă  Masan. En 1902, il est envoyĂ© Ă  So-hong-ri, dans l'Ăźle de ChĂ©-ju. Sa chrĂ©tientĂ© compte:

  • En 1900, 123 baptĂȘmes d'adultes et une quarantaine d'enfants
  • En 1903, 30 baptisĂ©s et 200 catĂ©chumĂšnes
  • En 1904, 35 baptĂȘmes d'adultes
  • En 1905, il recueille 157 baptĂȘmes

En 1911, il introduit Ă  Jeju, oĂč il est connu comme 엄탁가 en corĂ©en, et met en culture 15 mandariniers et tangors amĂ©liorĂ©es depuis le Japon, dĂ©butant ainsi le grande culture des agrumes corĂ©ens de Jeju[1].

En 1916, il est affectĂ© au poste de Mok-po. Il s’intĂ©resse alors Ă  la botanique et il collectionne les plantes qu'il envoie aux diffĂ©rents musĂ©es d'Europe. Il Ă©crit dans l’une de ses lettres : 

« Du ruisseau au pic le plus Ă©levĂ© de la montagne, on peut compter plus de deux lieues et tout cet espace est occupĂ© par une vĂ©gĂ©tation des plus luxuriantes. Quelles riches collections de plantes ne pourrais-je faire dans ces promenades ! ». 

Il envoie rĂ©guliĂšrement ses collections au MusĂ©um national d'histoire naturelle Ă  Paris, oĂč son herbier est Ă©tudiĂ© par Mgr LĂ©veillĂ©, Ă  la demande du directeur du dĂ©partement de botanique, Adrien Franchet. Certaines portent son nom, telles que Dryopteris taqueti, Rosa taqueti, Diplazium taqueti.

En 1922, il devint professeur au grand sĂ©minaire de TaĂŻkou et en 1931, il en devint  supĂ©rieur. Il se retira ensuite Ă  l’évĂȘchĂ©. Il mourut Ă  TaĂŻkou le . Il est dit dans une lettre :

« (
) Le pĂšre Lucas n'entendant aucun bruit chez le PĂšre Taquet, dont la chambre Ă©tait voisine de la sienne, alla chez le pĂšre, voir s'il Ă©tait dĂ©jĂ  parti chez les sƓurs ou il cĂ©lĂ©brait la sainte messe Ă  6 heures. À son grand Ă©tonnement, il trouva la porte fermĂ©e et alors trĂšs inquiet il brisa une volige de la porte, fit fonctionner la targette intĂ©rieur, et entrant dans la chambre, il trouva le pĂšre Ă  cĂŽtĂ© de son lit Ă  moitiĂ© Ă  genoux, la tĂȘte et les bras reposant sur une chaise. Il semblait vivre encore, et le pĂšre Lucas, qui avait heureusement les saintes huiles dans sa chambre, lui donna bien vite l'ExtrĂȘme-onction. Pendant ce temps, des chrĂ©tiens et les SƓurs inquiets de ne pas voir arriver le pĂšre, Ă©taient venus ; et on le mit sur son lit, mais alors il semblait avoir cessĂ© de vivre (...) »

EspÚces qui lui ont été dédiées

Notes et références

Voir aussi

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