AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Élections parlementaires roumaines de 2020

Les Ă©lections parlementaires roumaines de 2020 ont lieu le afin de renouveler les deux chambres du parlement de la Roumanie[1] - [2].

Élections parlementaires roumaines de 2020
330 siÚges de la Chambre des députés
(Majorité absolue : 166 siÚges)
136 siĂšges du SĂ©nat
(Majorité absolue : 69 siÚges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 18 964 642
Votants 6 059 113
 
31,95 % en diminution 7,8
Blancs et nuls 155 859
PSD – Marcel Ciolacu
Voix 1 705 777
28,90 %
 
en diminution 16,6
Députés élus 110 en diminution 44
SĂ©nateurs Ă©lus 47 en diminution 20
PNL – Ludovic Orban
Voix 1 486 401
25,19 %
 
en augmentation 5,2
Députés élus 93 en augmentation 24
SĂ©nateurs Ă©lus 41 en augmentation 11
USR-PLUS – Dan Barna
Voix 906 962
15,37 %
 
en augmentation 6,5
Députés élus 55 en augmentation 25
SĂ©nateurs Ă©lus 25 en augmentation 12
AUR – George Simion
Voix 535 828
9,08 %
 
Députés élus 33 en augmentation 33
SĂ©nateurs Ă©lus 14 en augmentation 14
UDMR – Hunor Kelemen
Voix 339 030
5,74 %
 
en diminution 0,5
Députés élus 21 en stagnation
SĂ©nateurs Ă©lus 9 en stagnation
Diagramme
Diagramme2
Premier ministre
Sortant Élu
Ludovic Orban
PNL
Florin CĂźÈ›u
PNL

Le taux de participation se rĂ©vĂšle historiquement bas, moins d'un tiers des inscrits ayant participĂ© au scrutin. Les Ă©lections voient arriver en tĂȘte le Parti social-dĂ©mocrate (PSD), dans l'opposition, suivi du Parti national libĂ©ral (PNL) du prĂ©sident Klaus Iohannis et du Premier ministre Ludovic Orban, longtemps jugĂ© favori du scrutin avant un dĂ©crochage dans les sondages liĂ© Ă  sa gestion de la pandĂ©mie de Covid-19. Orban prend acte de ce revers et dĂ©missionne le lendemain du scrutin. Le succĂšs d'une formation proche du PNL, l'Alliance 2020 USR-PLUS, arrivĂ©e troisiĂšme, permet nĂ©anmoins au parti de se maintenir au gouvernement. Le scrutin est par ailleurs marquĂ© par le rĂ©sultat surprise de l'Alliance pour l'unitĂ© des Roumains, un nouveau parti qui n'avait que trĂšs peu figurĂ© dans les sondages.

Florin CĂźÈ›u devient Premier ministre d'un gouvernement de coalition PNL-USR-PLUS-UDMR.

Contexte

Dissensions entre présidence et gouvernement

Le pays est depuis plusieurs annĂ©es le thĂ©Ăątre d'un bras de fer entre le prĂ©sident pro-europĂ©en Klaus Iohannis - soutenu par le Parti national libĂ©ral et le Forum dĂ©mocratique des Allemands de Roumanie - et le gouvernement menĂ© par le Parti social-dĂ©mocrate. Le chef d'État et le gouvernement s'affrontent en particulier sur des rĂ©formes liĂ©es Ă  la justice et Ă  la lutte contre la corruption[3] - [4]. Cette opposition conduit notamment Ă  la mise Ă  rĂ©fĂ©rendum par Iohannis de deux propositions sur ces thĂšmes le .

La population est amenée à se prononcer sur deux questions. La premiÚre porte sur l'interdiction des pardons et des amnisties en faveur de personnes condamnées pour corruption. La seconde propose quant à elle d'interdire au gouvernement de recourir à des ordonnances d'urgence dans le domaine judiciaire, et à faciliter le droit de recours à la Cour constitutionnelle contre ce type d'ordonnance.

Les deux propositions sont approuvées par plus de 80 % des votants, pour un taux de participation qui, bien que ne s'élevant qu'à un peu plus de 40 %, se révÚle plus important qu'attendu, et permet une validation des résultats par franchissement des quorum exigés. Le référendum est par conséquent vu comme un désaveu de la coalition au pouvoir qui avait appelée au boycott, et un soutien à la lutte anti corruption du président Iohannis[5].

Pré-campagne et chute du gouvernement

Le , la PremiĂšre ministre Viorica Dăncilă est dĂ©signĂ©e candidate Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle roumaine de novembre suivant[6]. Le , du fait de cette dĂ©signation par le PSD, plutĂŽt que de soutenir Călin Popescu-Tăriceanu, candidat de l'Alliance des libĂ©raux et dĂ©mocrates, ce dernier quitte la coalition gouvernementale. Dăncilă a alors 45 jours pour convoquer un nouveau vote de confiance et de chercher de nouveaux alliĂ©s[7]. Cette rupture a lieu Ă  la suite de l'incarcĂ©ration en mai de la mĂȘme annĂ©e de Liviu Dragnea, ancien prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s et chef du PSD, au pouvoir depuis 2016[8]. Le lendemain, l'Union dĂ©mocrate magyare de Roumanie (UDMR), qui a soutenu le gouvernement du PSD jusqu'en , rejette une proposition de soutenir le gouvernement en Ă©change d'y entrer[9].

Fin août, le président Iohannis rejette les nominations de nouveaux ministres par le PSD, exigeant à la place un vote de confiance[10].

Le gouvernement est renversĂ© le , Ă  l'issue de l'adoption de la quatriĂšme motion de censure dĂ©posĂ©e Ă  son encontre, votĂ©e par 238 voix favorables, soit cinq de plus que la majoritĂ© requise[11] - [12]. Le prĂ©sident Klaus Iohannis doit tenir des consultations pour la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale[13]. Des Ă©lections anticipĂ©es peuvent aussi ĂȘtre convoquĂ©es si la majoritĂ© des dĂ©putĂ©s s'y rĂ©signent. Cette solution a les faveurs du prĂ©sident et du Parti national libĂ©ral (PNL) dont il est issu et de l'Union sauvez la Roumanie (USR)[14].

Formation d'un nouveau gouvernement

Le , le prĂ©sident Iohannis annonce la nomination prochaine d'un nouveau Premier ministre d'ici le , affirmant que le prochain gouvernement devrait ĂȘtre issu du PNL. Celui-ci soutient la candidature de son prĂ©sident Ludovic Orban[15].

Le , Orban est formellement chargĂ© de former un gouvernement par le prĂ©sident Iohannis. Il a dix jours pour obtenir la confiance du Parlement roumain[16]. Tandis que Pro Romania a exprimĂ© son refus de soutenir un tel gouvernement, l'Union sauvez la Roumanie (USR) — qui plaide pour des Ă©lections anticipĂ©es — et l'Union dĂ©mocrate magyare de Roumanie (UDMR), disent ne pas exclure un possible soutien parlementaire conditionnel Ă  ce gouvernement[17].

Crise politique de février-mars 2020

Le gouvernement Orban est renversĂ© le par une motion de censure dĂ©posĂ©e par l'opposition sociale-dĂ©mocrate, qui s'oppose au projet de loi de rĂ©forme du Code Ă©lectoral prĂ©voyant le rĂ©tablissement du scrutin Ă  deux tours pour l'Ă©lection des maires. La motion recueille 261 suffrages favorables, soit 28 de plus que le minimum requis[18].

Le , Orban est chargĂ© de former un nouveau gouvernement[19]. Le projet de rĂ©forme du systĂšme Ă©lectoral et la reconduction d'Orban sont une stratĂ©gie du prĂ©sident Iohannis pour obtenir des Ă©lections anticipĂ©es[20] - [21]. Le , Orban annonce une composition gouvernementale identique Ă  celle votĂ©e en [22]. Le vote de confiance est prĂ©vu pour le [23]. Celui-ci est reportĂ© du fait du quorum non atteint. Le jour mĂȘme, la Cour constitutionnelle demande Ă  Iohannis de nommer un autre Premier ministre[24]. Le , le ministre des Finances Florin CĂźÈ›u est chargĂ© de former un gouvernement[25]. Le , jour du vote d'investiture, il retire sa candidature[26].

Pandémie de Covid-19

À cause de la pandĂ©mie de Covid-19, les diffĂ©rents partis rallient la proposition de ne pas tenir d'Ă©lections anticipĂ©es et privilĂ©gient la mise en place d'un gouvernement de plein exercice[27]. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a dĂ©cidĂ© que le dĂ©lais de 60 jours avant la tenue d'un scrutin anticipĂ© dĂ©butait le jour de la nomination de CĂźÈ›u. Enfin, un consensus des partis est nĂ©cessaire avant toute dissolution, mĂȘme si deux candidatures au poste de Premier ministre sont rejetĂ©es[28].

Le , Orban est de nouveau chargé de former un gouvernement[29]. Il annonce une composition identique à celle de son gouvernement formé en novembre[30].

Le Parlement, rĂ©uni en sĂ©ance commune le , vote la confiance au gouvernement Orban II, seuls le parti Pro Romania de Victor Ponta et des parlementaires indĂ©pendants s'y opposant. Cette investiture Ă  peine minuit aprĂšs la dĂ©signation d'Orban constitue un record depuis la chute du communisme. L'assermentation des ministres, prĂ©vue le soir mĂȘme au palais Cotroceni, est soumise Ă  des mesures sanitaires particuliĂšres dans la mesure oĂč la plupart des ministres se sont placĂ©s en confinement aprĂšs qu'un dĂ©putĂ© du PNL a Ă©tĂ© testĂ© positif au Covid-19[31].

Le , le prĂ©sident Iohannis Ă©voque la possibilitĂ© de reporter le scrutin aprĂšs 2020 si la pandĂ©mie n'est pas endiguĂ©e[32]. Le , le Premier ministre Orban annonce que le scrutin doit ĂȘtre organisĂ© avant le et que sa date sera fixĂ©e en concertation avec les partis reprĂ©sentĂ©s au Parlement[33].

Le PSD dépose une nouvelle motion de censure le [34]. Elle est rejetée le pour cause de quorum non atteint[35].

Mode de scrutin

Le mode de scrutin pour l'Ă©lection des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs a Ă©tĂ© modifiĂ© en 2015. La nouvelle loi Ă©lectorale, promulguĂ©e le par le prĂ©sident Klaus Iohannis, accorde un dĂ©putĂ© pour 73 000 habitants et un sĂ©nateur pour 168 000 habitants[36]. Par consĂ©quent, 308 dĂ©putĂ©s et 135 sĂ©nateurs sont Ă  Ă©lire, auxquels s'ajoutent les 18 dĂ©putĂ©s reprĂ©sentants les minoritĂ©s nationales et les quatre dĂ©putĂ©s et les deux sĂ©nateurs reprĂ©sentants la diaspora[37].

La nouvelle loi Ă©lectorale marque le retour Ă  un scrutin proportionnel plurinominal dans le cadre des județe tant pour le SĂ©nat que pour la Chambre des dĂ©putĂ©s[38].

Les partis doivent dépasser le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés pour obtenir une représentation parlementaire, alors que les alliances électorales doivent atteindre 8 à 10 % de ces suffrages. Pour la premiÚre fois, les Roumains vivant à l'étranger peuvent voter par correspondance, afin d'éviter les difficultés d'organisation de vote ayant eu lieu lors de l'élection présidentielle de 2014[38].

Campagne

La campagne a lieu du au [39].

Principaux partis politiques

Parti et coalition Président Idéologie SiÚges en 2016
Députés Sénateurs
Parti social-démocrate
Partidul Social Democrat (PSD)
Marcel Ciolacu Centre gauche
Social-démocratie, Conservatisme social, populisme
154 67
Parti national libéral
Partidul Național Liberal (PNL)
Ludovic Orban Centre droit
Libéral-conservatisme, europhilie
69 30
Union sauvez la Roumanie
Uniunea Salvați RomĂąnia (USR)
Dan Barna Centre droit
Europhilie, anti-corruption
30 13
Union démocrate magyare de Roumanie
Uniunea Democrată Maghiară din Romùnia (UDMR)
Hunor Kelemen Centre droit
Défense des droits des magyars de Roumanie, régionalisme
21 9
Parti Mouvement populaire
Partidul Mișcarea Populară (PMP)
Eugen Tomac Centre droit
Libéral-conservatisme, démocratie chrétienne, libéralisme économique
18 8
Pro Romania
PRO RomĂąnia (PRO)
Victor Ponta Centre
Social-libéralisme, europhilie
Issu de l'ALDE
Parti de la liberté, de l'unité et de la solidarité
Partidul Libertății, Unității și Solidarității (PLUS)
Dacian Cioloș Centre droit
Europhilie, libéralisme, anti-corruption
Nouveau
Alliance pour l'unité des Roumains
Alianța pentru Unirea RomĂąnilor (AUR)
George Simion ExtrĂȘme droite
Nationalisme, droite chrétienne, conservatisme social
Nouveau

Sondages

Intentions de vote en vue des Ă©lections parlementaires de 2020.

RĂ©sultats

Chambre des députés

Résultats des élections législatives roumaines de 2020[40] - [41] - [42]
Parti Voix % +/- SiĂšges +/-
Parti social-dĂ©mocrate 1 705 777 28,90 en diminution 16,58 110 en diminution 44
Parti national libĂ©ral 1 486 401 25,19 en augmentation 5,14 93 en augmentation 24
Alliance 2020 USR-PLUS 906 962 15,37 en augmentation 6,50 55 en augmentation 25
Alliance pour l'unitĂ© des Roumains 535 828 9,08 Nv 33 en augmentation 33
Union dĂ©mocrate magyare de Roumanie 339 030 5,74 en diminution 0,45 21 en stagnation
Parti Mouvement populaire 284 501 4,82 en diminution 0,53 0 en diminution 18
Pro Romania 241 267 4,09 en diminution 1,53[alpha 1] 0 en diminution 20
Parti Ă©cologiste roumain 65 807 1,12 en augmentation 0,23 0 en stagnation
Parti du pouvoir humaniste 59 465 1,01 en augmentation 0,97 0 en stagnation
Parti de la Grande Roumanie 32 654 0,55 en diminution 0,49 0 en stagnation
Alliance renaissance nationale 21 662 0,37 Nv 0 en stagnation
Parti vert 20 614 0,35 en augmentation 0,34 0 en stagnation
Parti socialiste roumain 19 693 0,33 en diminution 0,02 0 en stagnation
Autres partis 182 254 3,08 - 18 en augmentation 1
Suffrages exprimĂ©s 5 901 915 97,41
Votes blancs et invalides 155 859 2,57
Total 6 059 113 100 - 330 en augmentation 1
Abstentions 12 905 529 68,05
Inscrits / participation 18 964 642 31,95

SĂ©nat

Résultats des élections sénatoriales roumaines de 2020[40] - [41] - [42]
Parti Voix % +/- SiĂšges +/-
Parti social-dĂ©mocrate 1 732 276 29,32 en diminution 16,36 47 en diminution 20
Parti national libĂ©ral 1 511 225 25,58 en augmentation 5,16 41 en augmentation 11
Alliance 2020 USR-PLUS 936 862 15,86 en augmentation 6,94 25 en augmentation 12
Alliance pour l'unitĂ© des Roumains 541 935 9,17 Nv 14 en augmentation 14
Union dĂ©mocrate magyare de Roumanie 348 262 5,89 en diminution 0,35 9 en stagnation
Parti Mouvement populaire 291 484 4,93 en diminution 0,72 0 en diminution 8
Pro Romania 244 225 4,13 en diminution 1,88[alpha 1] 0 en diminution 9
Parti Ă©cologiste roumain 78 654 1,33 en augmentation 0,24 0 en stagnation
Parti du pouvoir humaniste 70 536 1,19 en augmentation 1,15 0 en stagnation
Parti de la Grande Roumanie 38 474 0,65 en diminution 0,53 0 en stagnation
Alliance renaissance nationale 23 773 0,40 Nv 0 en stagnation
Parti socialiste roumain 23 093 0,39 en diminution 0,08 0 en stagnation
Parti vert 23 085 0,39 en augmentation 0,38 0 en stagnation
Autres partis 44 447 0,77 - 0 en stagnation
Suffrages exprimĂ©s 5 908 331 97,51
Votes blancs et invalides 149 429 2,47
Total 6 059 113 100 - 136 en stagnation
Abstentions 12 905 529 68,05
Inscrits / participation 18 964 642 31,95

Galerie

  • Participation par heure par Județ
    Participation par heure par Județ
  • Part des suffrages par Județ
    Part des suffrages par Județ
  • SiĂšges de dĂ©putĂ©s par Județ
    SiĂšges de dĂ©putĂ©s par Județ
  • SiĂšges de sĂ©nateurs par Județ
    SiĂšges de sĂ©nateurs par Județ

Analyse

MalgrĂ© l'arrivĂ©e en tĂȘte du Parti social-dĂ©mocrate, le scrutin est perçu comme une victoire pour le Parti national libĂ©ral et l'Alliance 2020 USR-PLUS — composĂ©e de l'Union sauvez la Roumanie et du Parti de la libertĂ©, de l'unitĂ© et de la solidaritĂ© —, ceux-ci Ă©tant arrivĂ©s en deuxiĂšme et troisiĂšme position avec des rĂ©sultats cumulĂ©s plus importants, augurant d'un gouvernement de coalition entre les deux formations. Le rĂ©sultat de l'USR-PLUS, formĂ©s de petit partis rĂ©cents issus des milieux associatifs, voit l'entrĂ©e au parlement d'Ă©lus plus jeunes et plus centristes qu'Ă  la lĂ©gislature prĂ©cĂ©dente[43] - [44].

L'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR) crée quant à elle la surprise en faisant son entrée au parlement, portée par un discours axé sur la famille, les valeurs chrétiennes et l'opposition aux mesures sanitaires de lutte contre la pandémie de Covid-19. Quasi inconnue jusqu'alors, la formation n'avait pas été incluse dans la plupart des sondages d'opinions[45] - [46].

Formation du gouvernement

L'ancien Premier ministre roumain, Dacian Cioloș, dĂ©clare Ă  la suite des Ă©lections qu'au vu de la structure parlementaire Ă  cinq partis issue des Ă©lections, la prochaine coalition gouvernementale sera composĂ©e du PNL, d'USR-PLUS et de l'UDMR[47].

Le président du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, annonce qu'il mÚnera des discussions avec le président de l'AUR George Simion dans le cadre d'une possible collaboration au parlement[48] mais exclut de former un gouvernement avec cette formation[49].

Cristian Ghinea, un des ténors de l'USR-PLUS, invite le PNL à des discussions pour la formation d'un gouvernement, mais indique également que son parti n'acceptera pas n'importe quels ministÚres[50]. Dans le cadre des discussions, l'USR-PLUS vise à négocier plusieurs mesures telles que le vote au parlement de l'initiative « Pas de criminels dans les fonctions publiques », la réduction à 300 du nombre de parlementaires, l'organisation d'un référendum pour modifier la constitution trois mois aprÚs la fin de la pandémie, l'élimination des pensions spéciales pour les parlementaires et les maires, et l'élection en deux tours des maires[51].

Le Premier ministre Ludovic Orban démissionne dÚs le lendemain du scrutin au vu de l'échec de son parti a décrocher la premiÚre place. Il affirme ainsi vouloir faciliter las négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Le ministre de la Défense Nicolae Ciucă est nommé par Klaus Iohannis pour assurer l'intérim[49].

Le PNL, aprĂšs une rencontre entre Ludovic Orban et Klaus Iohannis, choisit le ministre des Finances publiques Florin CĂźÈ›u comme candidat au poste de Premier ministre, tandis qu'Orban est proposĂ© pour occuper la prĂ©sidence de la Chambre des dĂ©putĂ©s. Il est ainsi prĂ©fĂ©rĂ© Ă  Nicolae Ciucă — l'alliance USR-PLUS s'opposant au choix d'un militaire pour conduire le gouvernement — et au ministre des Fonds europĂ©ens Ioan-Marcel Boloș[52]. Le PSD dĂ©cide pour sa part de proposer la candidature du technocrate Alexandru Rafila, candidat sur ses listes et expert en santĂ©, tandis qu'USR-PLUS confie ce rĂŽle Ă  Dacian Cioloș[53]. L'USR-PLUS se montre disposĂ© Ă  accepter la candidature de CĂźÈ›u, en Ă©change de la prĂ©sidence de la Chambre pour Dan Barna[54]. Cependant, le , les trois partis se mettent d'accord sur un gouvernement de coalition dirigĂ© par CĂźÈ›u, avec huit ministre pour le PNL, sept pour l'USR-PLUS et trois pour l'UDMR. Orban obtient comme prĂ©vu la prĂ©sidence de la Chambre des dĂ©putĂ©s, et l'USR-PLUS celle du SĂ©nat pour Anca Paliu Dragu[55]. Le , le nouveau gouvernement est investi avec 260 voix pour et 186 contre[56].

Notes et références

Notes

  1. Comparé au résultat de l'ALDE en 2016

Références

  1. Sudinfo avec AFP, « Roumanie: les élections législatives fixées au 6 décembre », sur sudinfo.be, (consulté le ).
  2. (ro) Roumanie. « HOTĂRÂRE nr. 744 din 3 septembrie 2020 privind stabilirea datei alegerilor pentru Senat și Camera Deputaților din anul 2020 », art. 1 [lire en ligne (page consultĂ©e le 2020-12-08)]
  3. « Le président roumain convoque un référendum sur la réforme controversée de la justice », sur Libération.fr (consulté le )
  4. « Roumanie: référendum sur la réforme de la justice », sur RFI, (consulté le )
  5. « Roumanie: quorum atteint pour le référendum anti-corruption », sur Le Figaro, (consulté le )
  6. (ro) « Viorica Dăncilă este candidatul PSD la alegerile prezidențiale: „Am Ăźncredere Ăźn mine” », sur Digi24,
  7. (en) Radu-Sorin Marinas, « Romania's ruling PSD party loses majority after ally quits », sur Reuters, (consulté le ).
  8. « Roumanie: nouveau revers pour le gouvernement, lùché par son allié », sur Le Figaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  9. (en) Radu-Sorin Marinas, « Romanian government looks unlikely to survive confidence vote after it loses ally », sur Reuters, (consulté le ).
  10. « Roumanie: la premiÚre ministre veut traßner le président devant la justice », sur Le Figaro (consulté le )
  11. Maria Udrescu, « Roumanie: le gouvernement de gauche populiste survivra-t-il à la motion de censure débattue ce jeudi au Parlement? », sur La Libre (consulté le )
  12. Maria Udrescu, « En Roumanie, le gouvernement social-démocrate est tombé : "Il s'est moqué de la Roumanie comme personne ne l'a fait depuis 30 ans" », sur La Libre (consulté le )
  13. « Roumanie : le gouvernement renversé par le Parlement », sur LExpress.fr (consulté le )
  14. Mirel Bran, « Roumanie : la chute de la maison sociale-démocrate », sur Le Point (consulté le )
  15. (en) Luiza Ilie, « Romanian president says to appoint PM-designate by Oct. 15 », sur Reuters (consulté le )
  16. « Le conservateur libéral Ludovic Orban appelé à diriger la Roumanie », sur Libération.fr (consulté le )
  17. (en) Marcel Gascón Barberå, « Romanian President Nominates PNL's Ludovic Orban as Premier », sur Balkan Insight (consulté le )
  18. (en) « Romania’s Liberal Government falls after no-confidence motion. What comes next? », sur Romania Insider, (consultĂ© le ).
  19. AFP, « Roumanie: le Premier ministre déchu chargé de former le nouveau gouvernement », sur La Libre, (consulté le ).
  20. Marie Verdier, « Roumanie, le gouvernement libéral chute mais espÚre des élections législatives anticipées », sur La Croix, lacroix.journal, (consulté le ).
  21. (en) Gabriela Bogdan, « President Iohannis: Chance of early elections just dropped below 50pct », sur Nine O' Clock, (consulté le ).
  22. (ro) Camelia Badea, « Premierul desemnat a anunțat oficial lista miniștrilor. Măsuri și obiective asumate de Guvernul Orban II », sur Ziare.com, (consultĂ© le ).
  23. « Le Parlement roumain doit voter le nouveau cabinet Orban le 24 février », sur lepetitjournal.com (consulté le ).
  24. (ro) Cristian Citre, « BREAKING: CCR a admis sesizarea depusă de președinții Parlamentului Ăźn cazul desemnării lui Ludovic Orban: Președintele Iohannis va fi obligat să nominalizeze un premier care poate strĂąnge o majoritate guvernamentală / CCR nu a interzis nominalizarea din nou a lui Ludovic Orban și nici nominalizarea unui premier demis prin moțiune de cenzură », sur G4Media.ro (consultĂ© le ).
  25. (en) « Romania’s president nominates finance minister to head govt », sur Associated Press, (consultĂ© le ).
  26. (ro) Radio Europa Liberă, « Administrația Prezidențială: Florin CĂźÈ›u și-a depus mandatul de premier desemnat », sur Europa Liberă RomĂąnia, romania.europalibera (consultĂ© le ).
  27. (en) « Romania’s PM-designate steps aside to let current PM get new mandate », sur Romania Insider (consultĂ© le ).
  28. (ro) Luminita Pirvu, « Scenariul alegerilor anticipate blocat și de Curtea Constituțională. Guvernul CĂźÈ›u are șanse mari să fie Ăźnvestit de către Parlament », sur HotNews.ro (consultĂ© le ).
  29. (en) Radu Marinas, « Romania president asks interim PM Orban to form government », sur Reuters (consulté le ).
  30. (ro) « Orban.pdf », sur www.cdep.ro (consulté le ).
  31. (ro) Cristian Citre, « BREAKING Guvernul Orban 2 a fost ßnvestit de Parlament: 286 de voturi favorabile / Doar 42 dintre cei 111 parlamentari ai PNL au votat guvernul, restul au absentat », sur G4Media.ro, (consulté le ).
  32. (en) Radu Marinas, « Romanian 2020 parliament election might be delayed: president », sur Reuters (consulté le ).
  33. (en) « RO Govt. proposes local elections on September 27 », sur Romania Insider (consulté le ).
  34. (en) Madalin Necsutu, « Romanian Government Threatened with No-Confidence Vote », sur Balkan Insight, (consulté le ).
  35. (en) Radu-Sorin Marinas, « Romanian government survives no-confidence motion in boost for stability », sur Reuters, (consulté le ).
  36. (ro) Paul Filimon, « Legea ALEGERILOR PARLAMENTARE pe LISTE, promulgată de Iohannis », Romùnia Liberă, .
  37. (ro) Iulia Rosca, « Președintele Klaus Iohannis a promulgat Legea alegerilor parlamentare », HotNews.ro, .
  38. (en) Mihai Pelin et Ana-Maria Popescu, « New Election Law in Romania », sur Radio RomĂąnia Internațional, (consultĂ© le ).
  39. (ro) Ana Petrescu, « Campania electorală pentru alegerile parlamentare Ăźncepe vineri și se Ăźncheie pe 5 decembrie. Reguli speciale, Ăźn contextul pandemiei de coronavirus », sur News.ro (consultĂ© le ).
  40. (en) « Rezultate Vot », sur rezultatevot.ro (consulté le )
  41. RĂ©sultats
  42. (ro) « Oficial. Lista finală de mandate din Parlament. Numărul uriaƟ de reprezentanĆŁi AUR Ăźn noul legislativ », sur FANATIK.RO, FanatikShow.ro, (consultĂ© le ).
  43. Mirel Bran, « Elections en Roumanie : les deux partis libéraux veulent former un gouvernement », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  44. Mirel Bran, « En Roumanie, l’émergence d’une jeune gĂ©nĂ©ration d’élus centristes », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consultĂ© le ).
  45. (ro) Andrei Stanca, « Cine este Alianța AUR, partidul-surpriză de la exit-poll », sur Știrile ProTV, (consultĂ© le ).
  46. (ro) « „Surpriza” AUR, partidul cu mesaj anti-maghiar, anti-occidental, unionist și anti-mască. Cine sunt liderii partidului: George Simion, Claudiu TĂąrziu și Dan Tănasă », sur G4Media.ro, (consultĂ© le ).
  47. (ro) Mihai Diac, « Trei partide vor face parte din coaliția de guvernare, anunță Dacian Cioloș », sur RomĂąnia Liberă (consultĂ© le )
  48. (ro) Petronel Tudor, « Marcel Ciolacu: Sunt convins că vor avea discuții politice cu George Simion », sur RomĂąnia Liberă (consultĂ© le )
  49. Mari Jeanne Ion et AFP, « La Roumanie vers une coalition de centre droit mais sans Ludovic Orban », sur Euronews, (consulté le ).
  50. (ro) « C. Ghinea, USR: Nu acceptăm orice ministere, cerem PNL să ßncepem negocierile astăzi », sur Europa FM, (consulté le )
  51. (ro) Ana Petrescu, « „Fără penali”, eliminarea tuturor pensiilor speciale, reducerea la 300 a numărului de parlamentari și alegerea primarilor Ăźn două tururi, printre punctele USR-PLUS la negocierile pentru guvernare », sur News.ro, (consultĂ© le )
  52. (en) Andrei Chirileasa, « Finance minister, the Liberals’ first choice to lead Romania’s new center-right Government », Romania Insider, (consultĂ© le )
  53. (en) Irina Marica, « RO health expert Alexandru Rafila, Social Democrats’ proposal for the PM seat, tests positive for COVID-19 », (consultĂ© le )
  54. (en) « Romanian centre-right parties fail to agree on joint PM candidate », sur Romania Insider (consulté le ).
  55. (en) « Update: Romania’s center-right coalition reaches agreement on the next Government », sur Romania Insider (consultĂ© le ).
  56. « Roumanie : le parlement approuve le gouvernement pro-européen de Florin Citu », sur RTBF Info, (consulté le ).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.