Élections législatives françaises de 1956 au Dahomey
Les élections législatives françaises de 1956 au Dahomey se déroulent le afin d’élire les représentants de cette colonie à l'Assemblée nationale française.
Élections législatives françaises de 1956 au Dahomey | |||||
2 sièges à l'Assemblée nationale française | |||||
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Type d’élection | Élections législatives (scrutin de liste à un tour) | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 384 643 | ||||
Votants | 182 218 | ||||
47,37 % 3,1 | |||||
Blancs et nuls | 3 099 | ||||
Parti républicain dahoméen – Sourou Migan Apithy | |||||
Voix | 64 344 | ||||
35,92 % | |||||
Sièges obtenus | 1 | ||||
Mouvement démocratique dahoméen – Hubert Maga | |||||
Voix | 60 601 | ||||
33,83 % | |||||
Sièges obtenus | 1 | ||||
Il s’agit également des dernières élections législatives françaises auxquelles participe le Dahomey, qui acquiert son indépendance en 1960.
Sourou Migan Apithy du Parti républicain dahoméen et Hubert Maga du Mouvement démocratique dahoméen sont élus députés pour 5 ans[1] - [2].
Système électoral
Selon les textes de loi français, « les représentants à l'Assemblée nationale [française] des différents territoires relevant du ministère des Outre-mer sont élus au collège unique et au suffrage universel direct et égal pour tous, à raison d'un député par 700 000 habitants et fraction de 700 000 égale ou supérieure à 350 000 »[3]. Deux sièges de députés du Dahomey à l'Assemblée nationale sont ainsi à pourvoir[3] - [4].
Les élections ont lieu au scrutin de liste à un tour avec représentation proportionnelle, sans panachage, ni vote préférentiel et sans liste incomplète.
Résultats
Partis | Votes | % | Sièges | +/- | ||||
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Parti républicain dahoméen | 64 344 | 35,92 | 1 | Nv | ||||
Mouvement démocratique dahoméen | 60 601 | 33,83 | 1 | Nv | ||||
Union démocratique dahoméenne | 40 624 | 22,68 | 0 | Nv | ||||
Indépendants | 10 580 | 5,91 | 0 | |||||
Défense des intérêts économiques | 2 970 | 1,66 | 0 | Nv | ||||
Suffrages exprimés | 179 119 | 98,30 | ||||||
Votes blancs et invalides | 3 099 | 1,70 | ||||||
Total | 182 218 | 100 | 2 | |||||
Abstentions | 202 425 | 52,63 | ||||||
Inscrits / participation | 384 643 | 47,37 |
Fin d'une ère
L'année 1958 est une période de bouleversements pour la France et ses territoires d'outre-mer ; elle sonne le glas de la Quatrième République avec l'adoption d'une nouvelle Constitution lors du référendum du et la naissance de la Cinquième République. Cette nouvelle République marque la fin d'un empire colonial vieux de 130 ans et amorce l'évolution des relations entre la France et ses colonies, notamment par la création de la Communauté française.
Les territoires d'outre-mer qui ont voté « oui » à la nouvelle Constitution deviennent des États membres de la Communauté française, leur permettant de gagner en autonomie et d'engager par la suite le processus vers l'indépendance. Par là même, ils perdent le droit de voter à des élections françaises et celui de leurs représentants de participer à la vie politique française.
Ainsi, en application de l'article 4 de l'ordonnance n°58-971 du 17 octobre 1958[5], les deux députés dahoméens siègent à titre provisoire à la nouvelle Assemblée nationale jusqu’au 15 juillet 1959[6].
Notes et références
- « Assemblée nationale - Séance du 10 février 1956 », sur 4e.republique.jo-an.fr, (consulté le )
- Sourou Migan Apithy et Hubert Maga sont réélus respectivement pour la cinquième et deuxième fois à l'Assemblée nationale française
- « Annexe N°163 », sur senat.fr, (consulté le )
- En 1952, le nombre d'habitants au Dahomey avait été estimé à 1,5 million
- « Ordonnance n°58-974 du 17 octobre 1958 », sur senat.fr, (consulté le )
- « Liste des députés élus dans tes territoires d'outre-mer siégeant à l'Assemblée nationale », sur archives.assemblee-nationale.fr, (consulté le )