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Sourou Migan Apithy

Sourou Migan Apithy est un homme politique dahoméen/béninois né le à Porto-Novo et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Après avoir dirigé le gouvernement autonome du Dahomey (Afrique-Occidentale française) du au , il fut le 2e président de la République du Dahomey du au .

Sourou Migan Apithy
Illustration.
Sourou Migan Apithy, en 1958
Fonctions
Président de la République du Dahomey
–
(1 an, 10 mois et 2 jours)
Premier ministre Justin Ahomadegbé
Prédécesseur Hubert Maga
Christophe Soglo
(président du gouvernement provisoire)
Successeur Justin Ahomadegbé (intérim)
Tahirou Congacou (intérim)
Christophe Soglo (chef de l'État)
Président du
Conseil de gouvernement du Dahomey
–
(1 an, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Hubert Maga
Député français pour le Dahomey
–
(13 ans, 8 mois et 24 jours)
Biographie
Nom de naissance Marcellin Sourou Migan Joseph Apithy
Date de naissance
Lieu de naissance Porto-Novo (Dahomey)
Date de décès
Lieu de décès 7e arrondissement de Paris (France)
Diplômé de École libre des sciences politiques
Centre de perfectionnement aux affaires

Sourou Migan Apithy
Premiers ministres du Dahomey
Présidents de la République du Dahomey

Biographie

C'est à la Conférence de Brazzaville () que l'expert-comptable Joseph Apithy[2] se fait remarquer pour la première fois grâce au rapport qu'il transmet aux participants. Diplômé de l'École libre des Sciences politiques et surtout protégé du père Aupiais, missionnaire très populaire au Dahomey. Il remplace au pied levé son mentor, lors de sa maladie puis sa mort, à l'Assemblée constituante d'octobre 1945 dans son mandat de député du Togo-Dahomey.

Joseph Apithy est, ensuite, sans interruption, Ă©lu Ă  l'AssemblĂ©e nationale française (-) tout en Ă©tant maire de Porto-Novo sa ville natale et prĂ©sent dans les instances territoriale du Dahomey et de l'AOF. Il sera, toute cette dĂ©cennie, avec Senghor, mais sans grand succès, le dĂ©fenseur acharnĂ© d'une confĂ©dĂ©ration africaine multinationale (contre HouphouĂ«t-Boigny). C'est dans un climat de floraison partisane (spĂ©cialitĂ© dahomĂ©enne puis bĂ©ninoise avec les constitutions, 34 partis en ) que la RĂ©publique se met en place en . Apithy, fondateur, en , du Parti rĂ©publicain du Dahomey (PRD) en dirige le gouvernement provisoire. ÉcartĂ© dès , il est remplacĂ© par Hubert Maga qui conduit le pays Ă  l'indĂ©pendance ().

La nouvelle Constitution () est de type présidentiel, prémices évident de l'instauration proche d'un régime de parti unique (Parti dahoméen de l'unité, section du RDA depuis ) mais, dès , un premier coup d'État militaire stoppe cette évolution. Apithy participe alors au gouvernement provisoire mis en place par le colonel Soglo (avec Maga, vite écarté, et le dentiste Justin Ahomadegbé, descendant des rois d'Abomey). La Constitution de est une structure bicéphale qui fonctionne mal, le président Apithy et le Premier ministre Ahomadegbé s'opposant, alors qu'ils sont membres tous deux du nouveau Parti démocratique dahoméen (PDD).

Tentant de rĂ©duire l'instabilitĂ© politique chronique du pays[note 1], l'armĂ©e prend le pouvoir successivement en , et (gĂ©nĂ©ral Soglo, commandant Maurice KouandĂ©tĂ© puis lieutenant-Colonel Alphonse Alley), ce qui contraint Apithy Ă  s'exiler en France. La nouvelle Constitution adoptĂ©e en est le prĂ©lude Ă  l'interdiction de candidature des anciens prĂ©sidents (Apithy, Maga et Ahomadegbe) mais, non sans contradictions, après un court intermède avec le gouvernement d'Émile Zinsou, un triumvirat militaire met en place en un conseil prĂ©sidentiel oĂą les 3 ennemis se retrouvent. Ce "triangle tournant" prĂ©voit de donner le pouvoir Ă  tour de rĂ´le aux anciens prĂ©sidents.

Avant qu'il puisse retrouver le pouvoir - son tour est prévu de à - en , le putsch du commandant Mathieu Kérékou met fin à cette expérience contradictoire et à la carrière politique d'Apithy. Alors en déplacement en France, ce dernier ose retourner à Cotonou, ce qui lui vaut d'être immédiatement incarcéré. Libéré en — le Dahomey est devenu en la République populaire du Bénin — l'ancien président part en France où il rédige ses mémoires. Affaibli par la maladie, il décède à Paris le . Son pays natal décrète alors quatre jours de deuil national. Son épouse est décédée en .

Distinctions et décorations

Notes et références

Notes

  1. Les partis, qui forment une constellation, recouvrent des stratifications tribales et régionales

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Le site de l'Assemblée nationale précise qu'il était enregistré comme Joseph Apithy. Ses prénoms béninois ont été repris plus tard par l'intéressé, lorsqu'il a commencé sa carrière nationale.
  3. « Décret n° 1962-316 portant nomination et promotion dans l'ordre national du Dahomey », sur Présidence de la République du Bénin, (consulté le ).
  4. « Loi n° 1965-29 portant refonte des lois n° 60-26 du 21 juillet 1960 et n° 62-14 du 26 février 1962 créant l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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