Christophe Soglo
Christophe Soglo, né le à Abomey et mort le à Cotonou, est un militaire et homme d’État béninois.
Président de la République du Dahomey | |
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Général de brigade (à partir de ) |
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Biographie
Naissance
Christophe Soglo naît le , à Abomey, dans la colonie du Dahomey, et est issu d’une famille de chefferie traditionnelle fon du sud du pays et descendante de la noblesse du Danxomè[1].
Carrière militaire dans l'Armée française
Soglo sert dans l'Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale mais aussi en Indochine et en Algérie[2].
Retour au Dahomey
A l'indépendance de la République du Dahomey en 1960, il regagne son pays et devient conseiller d’Hubert Maga, premier chef d'État de cette Nation. Nommé colonel puis chef d'état-major, il est chargé de la création et de l'organisation de l'armée nationale[2].
Le , pour empêcher une guerre civile, Soglo renverse le pouvoir en place, dissout l'Assemblée nationale et établit un gouvernement provisoire avec lui-même à sa tête. Dans un communiqué, le Comité révolutionnaire populaire énumère les raisons qui ont provoqué la chute du gouvernement d'Hubert Maga et justifie son action par « [le] luxe des gouvernants, [l']augmentation abusive des portefeuilles ministériels, [les] revendications sociales insatisfaisantes, [les] promesses non tenues, [l']augmentation du coût de la vie de 105 %, [les] mesures antidémocratiques qui martyrisent et réduisent le peuple à néant »[3]. En , le colonel Soglo laisse les rênes de l'exécutif et autorise l'ancien premier ministre Sourou Migan Apithy à devenir président. Mais très vite des querelles intestines apparaissent ; Soglo, promu général[4], réalise un nouveau coup d’État le et redevient président de la République. Il le demeure jusqu’au , date à laquelle un groupe de jeunes officiers le renverse à son tour[5]. Soglo se retire dès lors de la vie politique.
Il meurt le , à l'âge de 74 ans, dans une quasi-indifférence générale[6].
Distinctions et décorations
- Chevalier de l'ordre national de la LĂ©gion d'honneur, remise en 1949[7]
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, décernée en 1956[1]
- Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, décernée en 1959[8]
- Commandeur de l’ordre national du Dahomey, attribuée le [9]
- Grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur, décernée en 1967[10]
Notes et références
- (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin (lire en ligne), « Soglo, General Christophe (1909-1983) », p. 326
- PH. D., « Un général sans ambitions politiques », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Les causes du conflit selon le Comité révolutionnaire », sur Gallica, Combat, Paris, (consulté le )
- « Décret n° 1964-05-bis », sur sgg.gouv.bj, (consulté le )
- Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques Français : 1968 (1er juillet-31 décembre) (ISBN 978-90-5201-557-6, présentation en ligne), p. 20
- Charly Hessoun, « Le Général-Président Christophe Soglo, un cas de conscience pour le Bénin », sur lanouvelletribune.info (consulté le )
- Par décret du 12 janvier 1949 avec prise de rang le 17 janvier 1949, sur proposition du ministère de la Défense, armée de Terre d'active, en qualité de lieutenant
- Par décret du 31 juillet 1959 (Journal Officiel n° 0184 du 11 août 1959 ) et prise de rang le 30 juin 1959, sur proposition du ministère de la Défense, armée de Terre d'active, en qualité de chef de bataillon
- Par « Décret n° 1961-226 », sur sgg.gouv.bj, (consulté le )
- Par décret du 23 novembre 1967 sur proposition du ministère des Affaires étrangères, en qualité de président de la République du Dahomey
Bibliographie
- (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e Ă©d., 488 p. (ISBN 978-0-8108-7171-7)
- Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques Français : 1968 (1er juillet-31 décembre), vol. 2, Bruxelles/Bern/Berlin etc./Paris, Peter Lang, , 1101 p. (ISBN 978-90-5201-557-6)