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Élections générales espagnoles de 1916

Les élections générales espagnoles de 1916 sont les élections à Cortès tenues en Espagne le dimanche 9 avril 1916, au suffrage universel masculin. Il s'agit des 15es élections sous l’égide de la Constitution de 1876, les 16es de la Restauration. Elles sont convoquées au milieu de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle l'Espagne s'était déclarée neutre.

Élections générales espagnoles de 1916
Président du gouvernement d'Espagne et député (d)
Élu
Álvaro de Figueroa y Torres

Les élections ont lieu au début de la crise de la Restauration, qui se caractérise notamment par un grande fragmentation des deux partis « dynastiques ».

Comme lors de toutes les élections de la Restauration, elles donnent la majorité au parti nouvellement nommé au gouvernement, en l'occurence le Parti libéral, gouvernement présidé par le comte de Romanones. Le résultat était en effet en grande partie déterminé à l'avance (« encasillado ») grâce à la fraude électorale systématique réalisée via le réseau de caciques déployé sur tout le territoire. En effet, dans le régime politique de la Restauration, les gouvernements changeaient avant les élections et non après, comme c'est normalement le cas dans un régime parlementaire[1] - [2] - [3].

Composition du Congrès des députés après les élections

Élections générales en Espagne, 9 avril 1916
Parti sièges leader
Parti libéral et libéraux démocrates 203 Romanones
Parti libéral-conservateur 88 Edouardo Dato
Conservateurs mauristes 17 Antonio Maura
Conjonction républicaine-socialiste 13 Roberto Castrovido Sanz
Ligue régionaliste 13 Francesc Cambó
parti réformateur 12 Melquíades Álvarez
Communion traditionaliste 9 Enrique de Aguilera y Gamboa ,



XVIIe marquis de Cerralbo
Conservateurs de Juan de la Cierva 8 Juan de la Cierva y Peñafiel
Coalition Républicaine - Parti républicain radical 6 Alejandro Lerroux
catholiques indépendants 3 Marquis de Santillana
Parti intégriste 2 Manuel Senante y Martínez
Bloc Republicà Autonomista (es) 1 Marcelino Domingo Sanjuan
Nationalistes républicains catalans 1 Francesc Macià
Régionalistes castillans 1 Antonio Zumarraga Díez
Dynastiques basques 1 Luis de Urquijo y Ussía
Républicains catalans indépendantistes 1 Salvador Albert i Pey
TOTAL 379

Notes et références

  1. (es) Feliciano Montero (Vol. XI. de Historia de España), La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, , 57 p. (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) » :
    « El rey era el que de hecho, mediante el decreto de disolución de Cortes, concedido a la persona designada para formar gobierno, posibilitaba el ascenso o el descenso del poder a los distintos líderes y formaciones políticas. Por su supuesto, al hacerlo no actuaba caprichosamente, sino de acuerdo con unas reglas del juego… Pero en todo caso esta forma de acceso [al poder] subvertía la lógica de una práctica parlamentaria. No eran las Cortes las que provocaban crisis políticas y hacían cambiar gobiernos, pues cada partido gobernante se fabricaba una mayoría parlamentaria suficiente, mediante elecciones fraudulentas. Las crisis ministeriales parciales o totales, las alternativas en el ejercicio del poder (el turno), se decidían entre las altas esferas políticas (la elite) al margen del Parlamento, sobre la base de la iniciativa monárquica… »
  2. (es) Carmelo Romero Salvador (préf. Ramón Villares), Caciques y caciquismo en España (1834-2020), Madrid, Los Libros de la Catarata, , 72 p. (ISBN 978-84-1352-212-8) :
    « Lo que en mayor medida distingue al caso español… [es] el hecho de que la acción gubernamental determinó que el partido que convocaba las elecciones las ganara siempre, y que ello quedase normalizado e institucionalizado a raíz del pacto entre los dos partidos mayoritarios que, desde 1881 y durante más de cuarenta años, decidieron alternarse en el poder. »
  3. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos. Partidos, elecciones y caciquismo en la Restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons, , 493 p. (ISBN 84-7846-993-1) :
    « Era el gobierno el que fabricaba las Cortes, no al contrario; y quien hacía las elecciones nunca las perdía. »

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Albert Carreras de Odriozola et Xavier Tafunell Sambola, Estadísticas históricas de España, siglos XIX-XX, vol. 1, Bilbao, Fundación BBVA, , II éd. (1re éd. 1989), 1072–1097 p. (ISBN 84-96515-00-1, lire en ligne [archive du ])

Liens externes

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