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Élections générales espagnoles de 1914

Les élections générales espagnoles de 1914 sont les élections à Cortès tenues en Espagne le dimanche 8 mars 1914, au suffrage universel masculin. Il s'agit des 14es élections sous l’égide de la Constitution de 1876, les 15es de la Restauration.

Élections générales espagnoles de 1914
Président du gouvernement d'Espagne et député (d)
Élu
Eduardo Dato Iradier

Les élections ont lieu quelques mois avant début de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle l'Espagne se déclarera neutre.

Comme lors de toutes les élections de la Restauration, elles donnent la majorité au parti nouvellement nommé au gouvernement, en l'occurence le Parti conservateur, gouvernement présidé par Eduardo Dato. Le résultat était en effet en grande partie déterminé à l'avance (« encasillado ») grâce à la fraude électorale systématique réalisée via le réseau de caciques déployé sur tout le territoire. En effet, dans le régime politique de la Restauration, les gouvernements changeaient avant les élections et non après, comme c'est normalement le cas dans un régime parlementaire[1] - [2] - [3].

Composition du Congrès des députés après les élections

Élections générales en Espagne, 8 mars 1914
Parti/faction Sièges Leader
Conservateurs 193 Eduardo Dato
Parti libéral 84 Romanones
Parti libéral - démocrates 38 Manuel García Prieto
Conservateurs (mauristes) 22 Antonio Maura
Ligue régionaliste 13 Francesc Cambó
Coalition Union Fédérale Nationaliste Républicaine - Parti Radical 11 Alejandro Lerroux
parti réformateur 11 Melquíades Álvarez
Conjonction républicano-socialiste 10 Roberto Castrovido Sanz
Coalition Communion traditionaliste - Intégriste 7 Enrique de Aguilera y Gamboa
Conservateurs (ciervistas) 5 Juan de la Cierva y Peñafiel
catholiques indépendants 5 Marquis de Santillana
Parti républicain démocratique fédéral 1 Joaquín Pi y Arsuaga
Parti d'union républicaine autonomiste (PURA) 1 Félix Azzati
Nationalistes républicains catalans 1 Francesc Macià
Indépendants 5
non classé 1
TOTAL 408

Notes et références

  1. (es) Feliciano Montero (Vol. XI. de Historia de España), La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, , 57 p. (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) » :
    « El rey era el que de hecho, mediante el decreto de disolución de Cortes, concedido a la persona designada para formar gobierno, posibilitaba el ascenso o el descenso del poder a los distintos líderes y formaciones políticas. Por su supuesto, al hacerlo no actuaba caprichosamente, sino de acuerdo con unas reglas del juego… Pero en todo caso esta forma de acceso [al poder] subvertía la lógica de una práctica parlamentaria. No eran las Cortes las que provocaban crisis políticas y hacían cambiar gobiernos, pues cada partido gobernante se fabricaba una mayoría parlamentaria suficiente, mediante elecciones fraudulentas. Las crisis ministeriales parciales o totales, las alternativas en el ejercicio del poder (el turno), se decidían entre las altas esferas políticas (la elite) al margen del Parlamento, sobre la base de la iniciativa monárquica… »
  2. (es) Carmelo Romero Salvador (préf. Ramón Villares), Caciques y caciquismo en España (1834-2020), Madrid, Los Libros de la Catarata, , 72 p. (ISBN 978-84-1352-212-8) :
    « Lo que en mayor medida distingue al caso español… [es] el hecho de que la acción gubernamental determinó que el partido que convocaba las elecciones las ganara siempre, y que ello quedase normalizado e institucionalizado a raíz del pacto entre los dos partidos mayoritarios que, desde 1881 y durante más de cuarenta años, decidieron alternarse en el poder. »
  3. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos. Partidos, elecciones y caciquismo en la Restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons, , 493 p. (ISBN 84-7846-993-1) :
    « Era el gobierno el que fabricaba las Cortes, no al contrario; y quien hacía las elecciones nunca las perdía. »

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Albert Carreras de Odriozola et Xavier Tafunell Sambola, Estadísticas históricas de España, siglos XIX-XX, vol. 1, Bilbao, Fundación BBVA, , II éd. (1re éd. 1989), 1072–1097 p. (ISBN 84-96515-00-1, lire en ligne [archive du ])

Liens externes

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