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Élections générales espagnoles de 1918

Les élections générales espagnoles de 1918 sont les élections à Cortès tenues en Espagne le dimanche 24 février 1918, au suffrage universel masculin. Elles sont convoquées dans le contexte d'une grande crise politique et économique provoquée par l'Assemblée de parlementaires et la grève générale de 1917.

Élections générales espagnoles de 1918
Président du gouvernement d'Espagne et député (d)
Élu
Manuel García Prieto

Il s'agit des 16es élections sous l’égide de la Constitution de 1876, les 17es de la Restauration.

Comme lors de toutes les élections de la Restauration, elles donnent la majorité au parti nouvellement nommé au gouvernement, en l'occurence le Parti libéral, gouvernement présidé par Manuel García Prieto. Le résultat était en effet en grande partie déterminé à l'avance (« encasillado ») grâce à la fraude électorale systématique réalisée via le réseau de caciques déployé sur tout le territoire. En effet, dans le régime politique de la Restauration, les gouvernements changeaient avant les élections et non après, comme c'est normalement le cas dans un régime parlementaire[1] - [2] - [3].

Composition du Congrès des députés après les élections

Élections générales en Espagne, 24 février 1918
Parti sièges leader
Conservateurs (Dato)
98 / 412
Edouardo Dato
Parti libéral (García Prieto)
92 / 412
Manuel García Prieto
Parti libéral (Romanones)
43 / 412
Romanones
Alianza de Izquierdas (es)[4]
35 / 412
Melquíades Álvarez
Conservateurs (mauristes)
31 / 412
Antonio Maura
Izquierda Liberal (es) (albistas)
29 / 412
Santiago Alba Bonifaz
Conservateurs (cervistas)
24 / 412
Juan de la Cierva y Peñafiel
Ligue régionaliste
21 / 412
Francesc Cambó
Communion traditionaliste
8 / 412
Marquis de Cerralbo
Communion nationaliste basque
7 / 412
Ramón de la Sota
Libéraux agraires
7 / 412
Rafael Gasset Chinchilla
Libéraux indépendants
6 / 412
Alfons Sala y Argemi
Divers régionalistes
3 / 412
Catholiques indépendants
2 / 412
Marcos Rojas
Nationalistes républicains catalans
1 / 412
Francesc Macià
Parti intégriste
1 / 412
Manuel Senante y Martínez
Catholiques carlistes
1 / 412
Gervasio de Artiñano y Galdácano
Indépendants
3 / 412
TOTAL 412

Notes et références

  1. (es) Feliciano Montero (Vol. XI. de Historia de España), La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, , 57 p. (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) » :
    « El rey era el que de hecho, mediante el decreto de disolución de Cortes, concedido a la persona designada para formar gobierno, posibilitaba el ascenso o el descenso del poder a los distintos líderes y formaciones políticas. Por su supuesto, al hacerlo no actuaba caprichosamente, sino de acuerdo con unas reglas del juego… Pero en todo caso esta forma de acceso [al poder] subvertía la lógica de una práctica parlamentaria. No eran las Cortes las que provocaban crisis políticas y hacían cambiar gobiernos, pues cada partido gobernante se fabricaba una mayoría parlamentaria suficiente, mediante elecciones fraudulentas. Las crisis ministeriales parciales o totales, las alternativas en el ejercicio del poder (el turno), se decidían entre las altas esferas políticas (la elite) al margen del Parlamento, sobre la base de la iniciativa monárquica… »
  2. (es) Carmelo Romero Salvador (préf. Ramón Villares), Caciques y caciquismo en España (1834-2020), Madrid, Los Libros de la Catarata, , 72 p. (ISBN 978-84-1352-212-8) :
    « Lo que en mayor medida distingue al caso español… [es] el hecho de que la acción gubernamental determinó que el partido que convocaba las elecciones las ganara siempre, y que ello quedase normalizado e institucionalizado a raíz del pacto entre los dos partidos mayoritarios que, desde 1881 y durante más de cuarenta años, decidieron alternarse en el poder. »
  3. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos. Partidos, elecciones y caciquismo en la Restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons, , 493 p. (ISBN 84-7846-993-1) :
    « Era el gobierno el que fabricaba las Cortes, no al contrario; y quien hacía las elecciones nunca las perdía. »
  4. Les sièges remportés par la coalition sont répartis comme suit : Federación Republicana (10), Parti réformiste (6), PSOE (6), Parti républicain catalan (4), Parti républicain radical (1), Parti d'union républicaine autonomiste (1), Parti républicain démocratique fédéral (1), républicains nationalistes catalans républicains (2)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Albert Carreras de Odriozola et Xavier Tafunell Sambola, Estadísticas históricas de España, siglos XIX-XX, vol. 1, Bilbao, Fundación BBVA, , II éd. (1re éd. 1989), 1072–1097 p. (ISBN 84-96515-00-1, lire en ligne [archive du ])

Liens externes

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