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Élections générales espagnoles de 1907

Les élections générales espagnoles de 1907 sont les élections à Cortès tenues en Espagne le dimanche 21 avril 1907, au suffrage universel masculin. Leur convocation fait suite à la crise du gouvernement libéral provoquée par la démission d'Eugenio Montero Ríos en lien avec les conséquences de l'assaut de militaires contre la revue catalaniste¡Cu-Cut! à Barcelone en 1905. Il s'agit des 12es élections sous l’égide de la Constitution de 1876, les 13es de la Restauration.

Élections générales espagnoles de 1907
Président du gouvernement d'Espagne et député (d)
Élu
Antonio Maura

Comme lors de toutes les élections de la Restauration, elles donnent la majorité au parti nouvellement nommé au gouvernement, en l'occurence le Parti conservateur, gouvernement présidé par Antonio Maura. Le résultat était en effet en grande partie déterminé à l'avance (« encasillado ») grâce à la fraude électorale systématique réalisée via le réseau de caciques déployé sur tout le territoire. En effet, dans le régime politique de la Restauration, les gouvernements changeaient avant les élections et non après, comme c'est normalement le cas dans un régime parlementaire[1] - [2] - [3].

Résultats au Congrès des députés

Élections générales en Espagne, 21 avril 1907
Jeu Pourcentage Sièges Leader
Parti conservateur 60,0 %
242 / 404
Antonio Maura
Parti libéral 17.7 %
73 / 404
Segismundo Moret
Solidarité catalane [4] 6.9 %
41 / 404
Enric Prat de la Riba
Union républicaine 3.2 %
16 / 404
Nicolás Salmerón
Démocrates monarchistes (scission libérale) 2.6 %
9 / 404
José Canalejas
Communion traditionaliste (jaïmistes) 1.4 %
8 / 404
Matías Barrio y Mier
Catholiques indépendants
3 / 404
Fernando María Ybarra
Parti d'union républicaine autonomiste 1.1 %
2 / 404
Vicente Blasco Ibáñez
Parti intégriste 1.1 %
2 / 404
Juan de Olazabal
républicains indépendants 0,9 %
1 / 404
Alejandro Lerroux
indépendant
3 / 404
TOTAL 404

Notes et références

  1. (es) Feliciano Montero (Vol. XI. de Historia de España), La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, , 57 p. (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) » :
    « El rey era el que de hecho, mediante el decreto de disolución de Cortes, concedido a la persona designada para formar gobierno, posibilitaba el ascenso o el descenso del poder a los distintos líderes y formaciones políticas. Por su supuesto, al hacerlo no actuaba caprichosamente, sino de acuerdo con unas reglas del juego… Pero en todo caso esta forma de acceso [al poder] subvertía la lógica de una práctica parlamentaria. No eran las Cortes las que provocaban crisis políticas y hacían cambiar gobiernos, pues cada partido gobernante se fabricaba una mayoría parlamentaria suficiente, mediante elecciones fraudulentas. Las crisis ministeriales parciales o totales, las alternativas en el ejercicio del poder (el turno), se decidían entre las altas esferas políticas (la elite) al margen del Parlamento, sobre la base de la iniciativa monárquica… »
  2. (es) Carmelo Romero Salvador (préf. Ramón Villares), Caciques y caciquismo en España (1834-2020), Madrid, Los Libros de la Catarata, , 72 p. (ISBN 978-84-1352-212-8) :
    « Lo que en mayor medida distingue al caso español… [es] el hecho de que la acción gubernamental determinó que el partido que convocaba las elecciones las ganara siempre, y que ello quedase normalizado e institucionalizado a raíz del pacto entre los dos partidos mayoritarios que, desde 1881 y durante más de cuarenta años, decidieron alternarse en el poder. »
  3. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos. Partidos, elecciones y caciquismo en la Restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons, , 493 p. (ISBN 84-7846-993-1) :
    « Era el gobierno el que fabricaba las Cortes, no al contrario; y quien hacía las elecciones nunca las perdía. »
  4. Répartition des sièges au sein de la coalition : Lliga Regionalista (14), Parti républicain démocratique fédéral (6), Union républicaine (9), Centre Nacionalista Republicà (3), Carlistes (6), indépendants (2).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Albert Carreras de Odriozola et Xavier Tafunell Sambola, Estadísticas históricas de España, siglos XIX-XX, vol. 1, Bilbao, Fundación BBVA, , II éd. (1re éd. 1989), 1072–1097 p. (ISBN 84-96515-00-1, lire en ligne [archive du ])

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