Une élection présidentielle est prévue en Russie en mars 2024. Conformément à la loi électorale, le premier tour aura lieu le dimanche 17 mars[1]. Si aucun candidat ne recueille plus de la moitié des voix, un second tour aura lieu exactement trois semaines plus tard, le 7 avril 2024[2]. Le vainqueur de l'élection devrait être investi le 7 mai 2024[3].
Les élections seront les premières après les amendements de 2020 à la Constitution de la Russie. Le président sortant Vladimir Poutine serait éligible pour se faire réélire. Le journal russe Kommersant a rapporté en janvier 2023 que la préparation était en cours pour sa campagne électorale[4]. Cela a ensuite été démenti par son porte-parole[5]. En mai 2023, Poutine n'avait pas annoncé son intention de se représenter[6].
Selon la clause 3 de l'article 81 de la Constitution de la Russie, la même personne ne peut occuper le poste de président de la fédération de Russie pendant plus de deux mandats[19]. La réforme constitutionnelle a confirmé cette disposition, et a même supprimé les mots « de suite ». Il n'y avait en réalité aucune limite au nombre maximum de mandats, ce qui a permis à Vladimir Poutine de redevenir président en 2012. Or, depuis la réforme de 2020, le nombre de mandats précédemment occupés par les anciens présidents n'est plus pris en compte, permettant ainsi à Vladimir Poutine de prétendre à deux nouveaux mandats.
Nouvelles exigences pour les candidats
Selon la nouvelle version de la Constitution, les candidats à la présidentielle doivent[20] :
Avoir au moins 35 ans (l'exigence n'a pas changé);
Résider en Russie depuis au moins 25 ans (auparavant 10 ans) ;
Ne pas avoir de citoyenneté étrangère ou de permis de séjour dans un pays étranger, que ce soit au moment de l'élection ou à tout moment avant (nouvelle exigence constitutionnelle).
Système électoral
Généralités
Le président de la fédération de Russie est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de six ans, contre quatre ans avant une réforme entreprise par le gouvernement de Dmitri Medvedev en 2008. Conformément à l'article 81 de la Constitution de la fédération de Russie, un candidat à la présidence doit être âgé d'au moins 35 ans et avoir résidé en permanence en Russie pendant les vingt-cinq dernières années. Avant une réforme constitutionnelle de 2020, le président ne pouvait pas exercer plus de deux mandats consécutifs. Cette réforme a mis fin à ce principe, et permet à Vladimir Poutine de se présenter à nouveau, théoriquement jusqu'en 2036.
Accès libre
Les partis politiques représentés à la Douma et/ou dans les organes législatifs d'au moins un tiers des sujets de la fédération peuvent désigner un candidat sans recueillir de signatures.
Accès limité
Les individus qui appartiennent à un parti non représenté à la Douma doivent recueillir 100 000 signatures pour pouvoir déposer leur candidature, tandis que ceux qui sont totalement indépendants doivent collecter au moins 300 000 signatures, dans la limite de 7 500 par sujet fédéral de la Russie[réf. souhaitée], et former un groupe de militants composé d'au moins 500 personnes.
Les documents d'enregistrement de la candidature doivent être soumis à la Commission électorale centrale de la fédération de Russie (CEC) au plus tôt quatre-vingt jours et au plus tard quarante-cinq jours avant la date du scrutin, soit au plus tard le à 18 heures.
Candidats annoncés
Des personnalités ont annoncé publiquement leur participation à l'élection, mais, selon la législation russe, elles ne pourront soumettre des documents à la Commission électorale centrale qu'après le déclenchement officiel des élections par le Conseil de la fédération (au plus tôt en décembre 2023).
Chef du mouvement Armée des défenseurs de la patrie (depuis 2020) Capitaine de l'infanterie navale russe
Activiste anti-vaccin
Ivan Otrakovski a été nommé candidat à la présidence par l'Assemblée panrusse des officiers, une organisation publique réunissant des officiers retraités des forces armées russes et dirigée par Vladimir Kvachkov .
Cette section contient les candidats qui ont exprimé leur intention de se présenter ou les candidats potentiels les plus connus qui ont perdu leur droit de se présenter.
Indépendant
Alexeï Navalny, leader de l'opposition russe et militant anti-corruption. Il est empêché de se présenter aux élections en raison d'une condamnation pénale antérieure, ce qui est largement considéré par les analystes politiques, les juristes et les organisations de défense des droits humains comme politiquement motivé[13] - [70] - [12] - [11]. En outre, Navalny purge actuellement une peine de prison qui sera suivie d'une autre peine qui expirera en 2032, des années après les élections[71] - [72].
Sergei Polonsky, homme d'affaires, ancien PDG du groupe Mirax[73]. En 2013, il a reçu la nationalité cambodgienne et n'a plus le droit de devenir président de la Russie, même s'il renonce à sa nationalité étrangère.
Ksenia Sobchak, présentatrice de télévision, militante de l'opposition et journaliste, candidate présidentielle de Civic Initiative en 2018[74]. En 2022, elle a reçu la nationalité israélienne et n'a plus le droit de devenir présidente de la Russie, même si elle renonce à sa nationalité étrangère.