Églises romanes du Brionnais
À l'extrême sud de la Bourgogne, le Brionnais a été, aux XIe et XIIe siècles, un foyer majeur de développement de l'art roman. Partagée entre l'influence grandissante de l'abbaye de Cluny dans la région et de la présence de plusieurs établissements monastiques dépendants de l'évêché d'Autun, centre religieux important du monde de la chrétienté, la région s'est vue dotée de très nombreuses églises et chapelles, entièrement ou partiellement romanes, souvent richement décorées et lumineuses, qui témoignent de l'art roman brionnais qui fera école par la suite jusque dans l'Allier, la Loire, et même Vézelay.
Églises romanes du Brionnais, classées Monuments Historiques | |
Présentation | |
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Culte | catholique romain |
Début de la construction | au XIe siècle |
Fin des travaux | au XIIe siècle |
Style dominant | architecture romane |
GĂ©ographie | |
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
DĂ©partement | SaĂ´ne-et-Loire |
« Le mystère de l'art roman du Brionnais s'énonce en quelques chiffres : sur l'étendue d'un territoire sommairement triangulaire de 30 km environ de côté entre la Loire et Bois-Sainte-Marie à l'est, de 24 kilomètres entre Bois-Sainte-Marie et Montceau-l'étoile au nord et de 23 kilomètres, à vol d'oiseau, entre Montceaux-l'Étoile et Briennon à l'ouest, une bonne trentaine d'églises romanes, dont sept de plan développé à nef et collatéraux, et non moins de dix portails sculptés. » a écrit l'historien Raymond Oursel[1].
Les Ă©glises
Les neuf Ă©glises principales sont celles de :
- Anzy-le-Duc (prieuré du IXe siècle dépendant de l’évêché d'Autun. il possède une crypte carolingienne) ;
- Baugy ;
- Bois-Sainte-Marie (chatellerie royale) ;
- Châteauneuf ;
- Iguerande (petit prieuré dépendant du Monastère des Dames de Marcigny) ;
- Montceaux-l'Étoile ;
- Saint-Julien-de-Jonzy ;
- Semur-en-Brionnais (collégiale à forte inspiration clunisienne) ;
- Varenne-l'Arconce (prieuré clunisien rattaché au Monastère des Dames de Marcigny, elle dispose dans son statuaire du plus vieux christ grandeur nature de Bourgogne).
Parmi les églises romanes « mineures » du Brionnais, on peut citer celle de Saint-Martin-du-Lac, Marcigny, Saint-Germain-en-Brionnais (prieuré de chanoines réguliers), Vareilles (Saône-et-Loire), Saint-Laurent-en-Brionnais, Saint-Bonnet-de-Cray, Fleury-la-Montagne et la chapelle de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf.
Elles sont encadrées par deux pôles majeurs que sont la basilique de Paray-le-Monial (en Charolais, à 15 km au nord de Varenne-l'Arconce) et l'abbaye de Charlieu (dans la Loire, à 7 km au sud de Fleury-la-Montagne), qui furent, avec le monastère des Dames de Marcigny, les principaux relais de la puissance clunisienne dans la région. Seule l'Abbaye Saint-Rigaud près de Ligny-en-Brionnais réussit à s'affranchir de la puissance de Cluny dans la région tout en adoptant l'ordre de Saint-Benoît.
- Eglise de Varenne-l'Arconce (Vue générale du chevet).
- Église d’Anzy-le-Duc (XI-XIIe).
- Église de Bois-Sainte-Marie.
- Église d'Iguerande.
- Chevet de la collégiale Saint-Hilaire de Semur-en-Brionnais (XIIe).
- Église de Vareilles.
- Église Saints-Pierre-et-Paul de Châteauneuf (XIIe).
- Église de Montceaux-l'Étoile.
Bibliographie
- Anelise Nicolier, « Les modillons des églises romanes du Brionnais », revue Images de Saône-et-Loire, n° 201, , pages 14-17.
Notes et références
- « Géographie du Brionnais roman », article de Raymond Oursel paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 123 de septembre 2000, pages 8 à 11.