Église réformée Notre-Dame de Saint-Prex

Plusieurs églises successives ont été bâties à Saint-Prex. La première d'entre elles, construite sur les restes d'un mausolée gallo-romain, date du V^e siècle. 150 ans plus tard, l'évêque de Lausanne Protais meurt dans les environs à la suite d'un accident survenu lors de travaux liés à la construction de la première cathédrale de Lausanne ; son corps, qui devait tout d'abord être transporté à Lausanne, est finalement enterré dans la nef de la chapelle. Parallèlement, le bourg change son nom de Basuges en Saint-Prex[1]. En 885, l'église dédiée à la Vierge Marie est placée sous l'autorité de l'évêque de Lausanne[2].

Au XII^e siècle, l'église est agrandie et transformée avec 3 absides et un clocher, transformé plus tard par l'adjonction d'une flèche. Elle devient à cette époque une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, rôle que semblent évoquer aussi deux chapiteaux du chœur sculptés de coquilles. Pendant la période gothique, l'édifice est transformé par suppression des bas-côtés, ce qui rétrécit l'espace de la nef[3].

L'église passa au culte protestant après l'invasion bernoise de 1536 et l'imposition de la Réforme protestante. Le bâtiment, rénové et restauré en 1912, a été classé monument historique vaudois en 1900, monument historique de la Confédération en 1912, et est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[4]. Il a obtenu la note 1 au recensement architectural du canton de Vaud[5].

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  Chœur de l’église, photographie par Albert Naef, 1912
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  Façade méridionale, 1912
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  Vue intérieure pendant les fouilles, 1912 (Archives cantonales vaudoises)

• Philippe Jaton, L'architecture romane de l'église de Saint-Prex, 1981
• Peter Eggenberger, L'église de Saint-Prex : histoire et archéologie, vol. 55, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Cahiers d'archéologie romande », 1992 (ISBN 978-2-88028-055-0)