Église Saint-Symphorien-de-la-Chartre
L'église Saint-Symphorien-de-la-Chartre est une ancienne chapelle expiatoire (début du XIIIe siècle) puis une ancienne église de Paris construite sur l'île de la Cité, vis-à -vis de la façade méridionale de l'église Saint-Denis-de-la-Chartre dont elle est séparée par la rue du Haut-Moulin-en-la-Cité[1]. Vendue comme bien national sous la Révolution, elle disparaît au XIXe siècle[2].
Église Saint-Symphorien de la Cité | |
Présentation | |
---|---|
Nom local | Chapelle Saint-Luc |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Archidiocèse de Paris |
DĂ©but de la construction | Inconnu |
Fin des travaux | XIIIe |
Date de démolition | 1810 et 1844 |
GĂ©ographie | |
Pays | France |
RĂ©gion | ĂŽle-de-France |
DĂ©partement | Seine |
Ville | Paris 4e |
Coordonnées | 48° 51′ 18″ nord, 2° 20′ 55″ est |
La partie nord-ouest de l'hôtel-Dieu de Paris, rue de la Cité, recouvre son emplacement[2].
Situation
L'église Saint-Symphorien était située dans la partie nord de la Cité à proximité de l’église Saint-Denis-de-la-Chartre dont elle séparée par la rue du Haut-Moulin.
Historique
L'église Saint-Symphorien était à l’origine une chapelle privée dédiée à sainte Catherine qui aurait été implantée à l’emplacement de la prison dans laquelle était détenu saint Denis ce qui avait donné son nom au prieuré Saint-Denis de la Chartre proche. Le comte Mathieu III de Beaumont-sur-Oise en fait don en 1206 à l’évêque Eudes de Sully qui y installe quatre chapelains. L’église est alors désignée sous le nom de Saint-Symphorien[3]. Elle abritait des reliques de saint Symphorien et avait quatre chapelains à demeure. On y installe la confrérie des paveurs en 1499, et celle des serruriers en 1591.
Elle devient paroisse en 1618 à la place de celle de Saint-Denis-de-la Chartre dont la population était évaluée à un millier d’âmes puis est rattachée à celle de l'église Sainte-Madeleine en la Cité en 1698[4].
Le chapitre de Saint-Symphorien est supprimé en 1698, et ses biens transférés à Ste-Madeleine[5] (citée ci-dessus).
L'édifice devient alors une chapelle particulière qui est cédée, en 1704, à l'Académie de Saint-Luc (ex-communauté des maîtres peintres, sculpteurs, graveurs et enlumineurs de Paris) et placée sous le vocable de saint Luc[2] (l'évangéliste), saint patron des artistes peintres et sculpteurs.
Devenue bien national en 1790, la chapelle est vendue le 4 brumaire an IV ()[6]. Celle-ci est démolie partiellement lors de la construction du quai aux fleurs en 1810 et totalement en 1844.
À son emplacement, est construit le magasin À la Belle Jardinière. Celui-ci est à son tour détruit à la fin du XIXe siècle pour permettre la construction de l'Hôtel-Dieu de Paris[7].
Architecture
L’église très petite était un carré de 11 mètres de côté séparé en deux niveaux. De nombreux éléments sculptés (chapiteaux) datant du XIIIe siècle sont conservés au musée Carnavalet[3].
Chapiteau de l’ancienne église St-Symphorien 1 Chapiteau de l’ancienne église St-Symphorien 2 Chapiteau St-Symphorien 3
Références
- « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Édition de Minuit, (ISBN 2-7073-1052-2), t.1, p.349.
- Xavier Dectot, Autour de Notre-Dame de Paris. Chapitre Saint-Symphorien, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 296 p. (ISBN 2-913246-47-8), p. 138
- Adrien Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Ă‚ge Ă la RĂ©volution, Plon, , p. 379-386
- « Saint Denis de la Chartre et Saint-Symphorien », sur histoires-de-paris.fr (consulté le )
- FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 472.
- « Rue du Haut Moulin, 1865 », sur Vergue.com